CES AUTRES FACTEURS D'UNE VIE PALEO
Avant de passer à tous ces facteurs qui peuvent aider dans un régime paléo, je voudrais dire 2 mots sur 2 grands groupes d'aliments, à savoir, les laitages et les poissons.
LE LAIT : C'est la pureté, blanc comme neige et, de plus, il est enraciné dans nos mœurs, ... plus que dans nos gênes. De sorte que Mark SISSON, l'introduit dans sa pyramide alimentaire paléo, bien en haut, donc peu de laitages, mais il y est. Il y a une grande différence entre le lait cru, riche en enzymes, et le lait pasteurisé. La pasteurisation ne tue pas que les méchantes bactéries, elle les tue toutes, les bonnes y compris. Cela devient un aliment mort. Aussi, c'est la guerre entre scientifiques, partisans ou non de la pasteurisation. Les scientifiques considèrent que le lait et les laitages, seront un des grands problèmes à résoudre. En tous cas, n'oublions pas qu'en prenant des laitages, nous sécrétons l'IGF 1, l'hormone de croissance, et du lactose, ce sucre présent dans le lait, cet ennemi que nous essayons de bannir de notre alimentation, et qu'en conséquence, le mieux est encore d'éviter tous les laitages au maximum. Après tout, dans la nature, même le veau n'en boit plus après le sevrage. En supprimant les céréales et les laitages , nous supprimons une grande source d'inflammation, peut-être la plus importante.
Les POISSONS : Un petit paragraphe pour ce pilier de l'alimentation paléo. Il faut choisir en priorité les petits poissons gras, à peau et non à écailles, donc : Saumon, (sauvage surtout, préférables même au bio), maquereau, sardine, harengs, anchois, et ensuite les autres produits de la mer intéressants comme cabillaud, moules, crabes, huîtres, homard, écrevisses, sole, crevettes, Saint-Jacques, pétoncles, palourdes. Les conserves, nature ou à l'huile, sont tolérées.
Voilà, maintenant parlons de ces autres facteurs qui peuvent grandement aider à passer à une vie paléo.
- Vous avez d'abord un critère qui a été un peu le fil rouge de ce blog et qui n'a aucune raison de disparaître, c'est le "VIVERE PARVO", le manger peu. Nous touchons dans ce régime des aliments hautement nourrissants. L'idéal, c'est de ne manger que ce que nous allons dépenser en énergie. Il est évident qu'un travailleur de force ou un sportif de haut niveau, pourra se permettre de manger plus. Mais c'est loin d'être le cas pour la plupart d'entre nous, pas plus que pour le naturopathe qui écrit ces lignes. Le sport ou l'activité physique que nous pratiquons ne justifie pas de grosses assiettes de nourriture.
- 2ème facteur qui découle du 1er et qui est complémentaire, c'est le jeûne intermittent. Les glucides passent très vite et donc appellent nourriture, on peut comprendre que le jeûne intermittent dans un contexte à base de glucides se justifie beaucoup moins. Mais dans un régime riche en protéines et graisses animales, ce n'est plus du tout pareil. Ces aliments mettent beaucoup plus de temps pour être digérés entièrement et si vous faites vos 3 repas traditionnels, vous pouvez être sûr que le nouveau repas arrive dans l'estomac, alors que le précédent est encore là. Aucun repos donc et beaucoup de surcharge et de fatigue digestive en perspective. Le jeûne intermittent est alors encore plus bénéfique que dans une alimentation glucidique. Et je peux vous rassurer, on s'habitue très vite à sauter le petit déjeuner. Je fais souvent du sport le matin et rien ne me manque. Au contraire, c'est le moment idéal pour pratiquer et je suis en pleine forme. Pas d'hypoglycémie, ni de fringale à midi. C'est le régime glucidique qui crée une dépendance vis à vis des aliments. Et, au contraire, c'est dans ces moments-là que vous puisez dans vos stocks de graisse. Il n'y a que cela à "bouffer", l'organisme s'adapte. Plus de pics d'insuline suivis d'une dépression. Ce petit jeûne favorise en plus une légère cétose, tout bénéf.
- 3ème facteur paléo - et pas le moins important, l'EXERCICE. Bien sûr, nous n'allons pas être actifs comme nos ancêtres, mais nous allons essayer. La quête de nourriture de notre ancêtre le forçait à marcher, quelquefois à courir, pour ne pas servir de nourriture aux prédateurs, donc, des sprints, dans certaines situations extrêmes. Pour la marche, pas de problèmes, tout le monde sait marcher. Quant au sprint, nous pouvons nous aussi, chacun à son rythme. Un papé comme moi n'ira pas aussi vite qu'un jeune de 20 ans, mais l'essentiel n'est pas la compétition, mais d'aller à 75% de ses possibilités de vitesse et de temps en temps à 100%. Même pour la perte de poids, quelques instants à haute intensité sont plus bénéfiques qu'une allure moyenne beaucoup plus longtemps. On lui a reconnu également un raffermissement corporel, une amélioration de la densité osseuse. Si vous avez trop de poids (au début), au lieu de courir, vous pouvez pédaler sur un vélo d'appartement et faire monter le rythme cardiaque de cette façon.
Lorsque vous faites du sport votre organisme fabrique des endorphines, la molécule du bien-être, de la famille des opiacés, comme la morphine. Ces endorphines agissent comme de puissants antidouleurs et elles entraînent une sorte d'accoutumance. Le sport devient de plus en plus facile et on en redemande. Plus vous pratiquez, plus vous êtes apte et efficace.
Faire du sport ne donne pas le droit de manger plus, et pratiqué ainsi, il aide à éliminer les graisses superflues. Mais dans l'ordre des priorités, modérer sa production d'insuline par la suppression des glucides est plus important que le sport. Evidemment les 2 ensembles vous permettront d'arriver au but recherché beaucoup plus vite.
En dehors de ces sprints et du sport en général, apprenez au contraire à bouger lentement. C'est excellent pour la maîtrise des mouvements, pour la concentration, pour la décontraction, et la détente.
Quelques abdos aideront à chasser les graisses de la région abdominale. Contractez-les le plus souvent possible. Un autre exercice très bénéfique, le GAINAGE. Allongé, prendre appui sur les coudes, le corps bien droit, tenir ainsi le plus longtemps possible. Ensuite, sur le côté et en appui sur le coude droit, le corps tendu, et enfin sur le coude gauche, tenir 30 secondes si vous le pouvez. Dans ces exercices vous remarquerez que tous vos muscles travaillent.
Au sujet de la détente, une petite sieste est tout à fait indiquée. Notre ancêtre ne devait pas avoir un très bon sommeil nocturne car c'est la nuit que les prédateurs sont actifs, et donc je suppose que dans la journée, il devait profiter pour se reposer calmement. Un manque de sommeil peut entraîner de l'arythmie, de l'hypertension, un déséquilibre du système immunitaire, des maladies cardiaques, peut également favoriser le stress, etc... Veillez à dormir suffisamment et, dans ce sens, une courte sieste peut très bien vous remettre dans le bon sens. Cela vous aidera à conserver un niveau d'énergie convenable ainsi qu'une bonne concentration et de la productivité.
- Marcher pieds nus le plus souvent possible. C'est la mise à la terre. Vous déchargez l'électricité statique que vous avez accumulé et cela produit de la détente, baisse du stress et une recharge en énergie.
- N'oubliez pas le SOLEIL. Il n'est pas notre ennemi comme on tend à vous le faire croire. Dès que vous le pouvez, exposez un maximum de peau à sa châleur bienveillante. Inutile de vous rabâcher tous les bienfaits de la précieuse vitamine D, reportez-vous aux articles correspondants.
Dès les premiers beaux jours, profitez-en au maximum, Rien ne vaut les éléments naturels pour vous ressourcer.
- Et puis si vous deviez hésiter, sachez que les centenaires d'Okinawa, ont une alimentation de type paléo. Très peu de riz qu'ils ont remplacé par la patate douce, du poisson et du porc, et beaucoup de légumes. Curieusement, très peu de fruits, et pratiquement pas de laitages et de légumineuses. Il sont un exemple pour nous, on considère qu'ils ont une alimentation à 90% paléo.
Peut-être avez-vous entendu parler de ce dicton Okinawaïen gravé sur des stèles : "Quand tu as 90 ans et que la mort vient te chercher, renvoie-la, dis-lui que c'est trop tôt". Ils demeurent très actifs jusqu'à un âge avancé, sont partisans de la sieste.
Voyez ce qui vous reste à faire, bien manger, une alimentation frugale, bien bouger, bien dormir, activités physiques et mentales, profitez des bienfaits de la nature, de l'eau, du soleil, voilà les ingrédients pour bien vieillir, sans handicap.