Bon ou mauvais cholestérol ?
Des millions de gens se soignent parce qu'ils ont "du cholestérol". Ce serait donc un ennemi redoutable ! Et nous, pauvres illuminés, nous préconisons de consommer des graisses et encore des graisses.
Prenons notre cerveau par exemple, il a un besoin énorme de cholestérol. On peut même dire que le cholestérol est un nutriment essentiel pour cet organe. Il favorise les connexions entre les neurones et il est un des composants essentiel des membranes cellulaires Il agit comme un antioxydant. C'est aussi un précurseur de la vitamine D dont le cerveau est friand et il permet la synthèse de certaines hormones, les sexuelles en particulier (testostérone et œstrogènes). Il est également un carburant majeur pour les neurones. Et comme les cellules ne peuvent le produire, il est essentiel d'apporter du cholestérol par le biais de l'alimentation. Vous ne serez donc pas étonné d'apprendre que le taux de vitamine D est toujours bas chez les personnes souffrant d'une maladie dégénérative comme la maladie de Parkinson, la maladie d'Alzheimer ou la sclérose en plaques.
Les cellules comptent donc sur le cholestérol véhiculé par le sang par une protéine spécifique appelée "LDL" ou encore "mauvais cholestérol". Mais c'est tout simplement une lipoprotéine de faible densité (low-density-lipoprotéin pour LDL) qui n'est absolument pas nocive pour l'organisme. C'est le véhicule qui dessert nos neurones en cholestérol.
Et attention, un faible taux de cholestérol entraîne des risques de souffrir de problèmes neurologiques ou de démence, ce qui, vu sous cet angle, ne le place plus dans la catégorie des ennemis, mais bien des amis.
Il n'y a que la LDL oxydée qui soit toxique. Elle devient incapable de véhiculer le cholestérol jusqu'au cerveau. Et pourquoi s'oxyde-t-elle ? C'est en grande partie à cause du glucose. Les molécules de sucre se fixent sur les LDL et modifient leur structure, les rendant ainsi moins performantes avec production importante de radicaux libres.
Alors arrêtons de ne considérer que la maladie et recherchons la cause, ce qui est toujours notre crédo. On trouve du cholestérol oxydé et on considère que c'est lui le fautif et bien non, c'est encore nous qui sommes fautifs. Arrêtons les glucides et le cholestérol devient instantanément notre meilleur allié.
De nombreuses études ont pu établir que les personnes ayant un taux de cholestérol élevé avait une bien meilleure mémoire. Le National Institutes of Health a même pu établir que les gens qui vivent au-delà de 85 ans avec un taux de cholestérol élevé étaient nettement plus résistants. Par contre, les personnes ayant un faible taux de cholestérol encourent le risque de souffrir de la maladie de Parkinson et d'Alzheimer. Une étude de 2008 parue dans la revue scientifique "Movement Disorders" a pu déterminer que chez les personnes ayant un faible taux de cholestérol LDL (le mauvais), le risque de voir apparaître la maladie de Parkinson est augmenté d'environ 350%. Et cela se comprend aisément puisque le transport se fait mal et le cholestérol n'arrive plus aux neurones, le transporteur LDL ne remplissant plus ses fonctions.
Pour nous, il ne faut surtout pas se focaliser sur le cholestérol, mais sur le cholestérol oxydé, c'est celui qui provoque l'athérosclérose. Et pour diminuer l'oxydation, cela passe par la diminution du glucose. Plus le taux de glucose sanguin est élevé plus le risque d'oxydation est grand.
On nous a toujours fait croire que les graisses alimentaires élevaient le taux de cholestérol sanguin et, de ce fait, majoraient les risques de crises cardiaques et d'AVC. Heureusement toutes les récentes études nous prouvent aujourd'hui le contraire.
Le dr George MANN a fait cette déclaration : "L'hypothèse d'une relation entre l'alimentation et les maladies coronariennes, qui laisse entendre qu'un apport élevé en graisses ou en cholestérol favorise les pathologies cardiaques, a été maintes fois réfutée. Cependant pour des questions de fierté, de profit, de préjudice, qui dépassent tout entendement, cette hypothèse est aujourd'hui encore exploitée par certains chercheurs, des entreprises qui collectent des fonds, voire par des agences gouvernementales. On nous abuse par la plus grande arnaque du siècle en matière de santé". Donc les personnes âgées qui suivent un traitement pour abaisser leur taux de cholestérol avec des statines......
Le dr Perlmutter va plus loin : "Les personnes ayant un taux de cholestérol élevé ont moins de risques de mourir d'un cancer ou d'une infection (les deux principales causes de décès chez les gens âgés), que ceux dont le taux de cholestérol est faible". Et ce risque a été chiffré, moins 48% de risques. Conclusion : un taux de cholestérol supérieur à la normale augmenterait la longévité.
Une étude de 2008 publiée dans la revue scientifique "Neurology" a montré qu'un taux élevé de cholestérol protège contre la maladie de Charcot, ou sclérose latérale amyotrophique (SLA). Des chercheurs français ont pu déterminer que les malades atteints de cette redoutable maladie vivaient en moyenne une année de plus si leur taux de cholestérol était au-dessus de la normale.
Un signe qui ne trompe pas, le cerveau ne correspond qu'à seulement 2% de la masse du corps, pourtant à lui seul il renferme 25% de la totalité du cholestérol, c'est dire si c'est un élément essentiel pour lui. C'est l'armature des membranes cellulaires, un composé important de la myéline, la gaine qui entoure les neurones. Un neurone qui ne peut pas transmettre d'informations est totalement inutile. C'est le cholestérol qui permet au cerveau de bien fonctionner et aux informations de passer. De plus, le cholestérol est l'une des meilleures protections contre les agressions des radicaux libres.
Quelles conséquences en termes d'alimentation ? Il faut oublier toutes ces recommandations qui préconisaient de fuir les aliments pauvres en cholestérol. Au contraire, des aliments à forte teneur en cholestérol comme les œufs sont indispensables à l'organisme et plus précisément au cerveau. Les vrais coupables ce sont les aliments à fort index glycémique, autrement dit les aliments riches en glucides. Ce n'est pas le glucose qui est LE carburant dont le cerveau a besoin, mais les graisses, qui sont un "supercarburant" pour lui.
Le rôle joué par le cholestérol est énorme et il peut avoir une incidence dans de nombreuses maladies comme la dépression, la violence, la tendance suicidaire, ou encore les troubles de l'érection. Quand le cerveau va, c'est tout qui fonctionne mieux. Le cholestérol est un rouage essentiel et pour des raisons bassement commerciales on l'a longtemps accusé de tous les maux, mais c'est pour mieux vendre, et ça continue.
Maintenant, il ne faut pas consommer davantage d'aliments pourvoyeurs de cholestérol, tout en continuant à prendre autant d'aliments glucidiques. Il faut se souvenir que l'organisme utilise en priorité le glucose et si, dans l'alimentation de chaque jour, il y en a suffisamment, il ne va pas utiliser les graisses, même bonnes, car dans ce cas, toutes ces graisses seraient en excès et finiraient par s'oxyder et former la dangereuse athérosclérose.
Ne vous trompez pas d'adversaire, le cholestérol c'est l'ami, le sucre, c'est l'ennemi.
Sources :
- Du Dr PERLMUTTER : "Ces glucides qui menacent notre cerveau" aux éditions Marabout
- "Le régime paléo" de Loren Cordain aux éditions Hachette
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