Les glucides et la santé cérébrale
Coucou ! me revoilà, et j'espère que tout le monde est en pleine forme....
Nous avons vu que l'inflammation est à l'origine de nombreuses maladies pour ne pas dire de toutes les maladies. Cette inflammation est un signal d'alerte, donc, on peut la considérer comme un élément positif. Si vous êtes alerté vous allez réagir. Par exemple, le sport à haute dose va provoquer une inflammation, donc vous allez arrêter ou diminuer d'intensité. Mais si le corps est exposé à une inflammation constante, que le gluten peut provoquer, ou les anti-nutriments des céréales, cette inflammation va se propager dans tout le corps par le système sanguin et ce sont les cellules qui vont être atteintes et finalement détruites, si cette inflammation se prolonge. Et elle se prolonge toujours car ce sont des mini agressions et on ne les ressent pas instantanément.
On peut citer comme conséquences, l'arthrite, le cancer, les maladies coronariennes, la maladie d'Alzheimer, le diabète, etc.. on est loin de l'inflammation initiale et même du lieu d'inflammation d'origine.
Un médicament comme l'aspirine, qui lutte contre l'inflammation, soulage les risques de crise cardiaque et d'AVC, signifiant ainsi l'origine inflammatoire de la maladie.
En matière cérébrale, cette origine inflammatoire est très controversée, car le cerveau, au contraire des autres parties du corps, ne possède pas de récepteurs de la douleur, et on peut difficilement penser qu'une inflammation est à l'origine de la maladie de Parkinson, de la sclérose en plaques, de l'autisme, de la maladie d'Alzheimer, de l'épilepsie ou de la dépression. Mais des études ont nettement mis en évidence une hausse du taux de cytokines, les médiateurs de l'inflammation, dans le cerveau des malades d'Alzheimer ou Parkinson.
Donc, on peut dire que l'inflammation se propage partout et même sur notre cerveau. Ce sont les adipocytes qui sécrètent en grande quantité des cytokines, qui déclenchent l'inflammation. Et c'est la graisse abdominale qui est la pire des graisses, dans la mesure où elle augmente les risques de maladies cardiaques, de diabète, de démence et bien d'autres troubles. Ce qui a fait dire au dr Perlmutter : "gros ventre et grosses migraines". Le risque de souffrir de migraines est 40% plus élevé chez les personnes en surpoids et 70% chez les personnes obèses. Conclusion, plus votre tour de taille est conséquent, plus vous avez de risques de souffrir de maux de tête ou de migraines.
Si l'on va encore plus loin, ce sont les mitochondries (les usines à fournir de l'énergie de nos cellules) qui produisent la majorité des radicaux libres et elles aussi, elles subissent l'action inflammatoire des éléments toxiques comme le gluten. La fonction mitochondriale s'épuise et les cellules vieillissent, l'énergie (l'ATP) ne peut plus être dispensée aux différents organes.
Alors comment activer la production d'antioxydants pour faire face à cette inflammation sournoise (parce qu'on ne la sent pas) ?
La vie est bien faite, nos cellules ont la capacité de synthétiser sur demande des enzymes antioxydantes. Un taux élevé de radicaux libres active ainsi une protéine spécifique appelée "Nrf2" dont le rôle principal est la production d'antioxydants plus performants et d'enzymes de détoxification. Mais comment activer cette protéine ?
Le dr LING GAO de l'université Vanderbilt (Nashville, Tennesee) a découvert que, lorsque les acides gras oméga-3 EPA et DHA sont oxydés, la production de Nrf2 est activée. Si donc vous voulez protéger votre cerveau de l'usure du temps et de tous les processus inflammatoires, mangez de petits poissons gras ou de l'huile de poisson.
Autre moyen d'activer la production de cette protéine Nrf2, la restriction calorique. La science va découvrir que le jeûne, la restriction alimentaire, et toutes ces diététiques restrictives nous redonnent une deuxième jeunesse. C'est de la médecine anti-âge bien conçue et elle est à la portée de tous.
Autres facteurs d'activation de Nrf2, la curcumine, l'extrait de thé vert, la silymarine (extraite du chardon marie), le DHA, le sulforaphane (brocoli) et l'aswagandha. Chacune de ces substances active la production d'antioxydants naturellement présents dans l'organisme, notamment le glutathion (le roi des antioxydants). Et même le café active la production de Nrf2.
Mais revenons à la restriction calorique. Elle agit sur la production de la protéine FNIC, l'hormone de croissance du cerveau, ce qui active les gènes liés à la longévité, ralentit le déclin cognitif, et stimule la croissance de nouveaux neurones dans le centre de la mémoire. L'activité physique est également extrêmement bénéfique à la santé cérébrale, pas le sport de compétition.
Les cellules de notre cerveau peuvent mourir, mais elles peuvent aussi se régénérer, il n'est jamais trop tard et c'est une bonne nouvelle. Moins de calories, pour un cerveau en meilleure santé. Ventre plein, tête vide, c'est bien connu. et n'oublions pas, le cerveau aime les bonnes graisses si nous aidons notre organisme à fonctionner avec les graisses (régime cétogène et paléo).
Pensez que vous avez un ennemi caché autour de votre taille. Les adipocytes ne se contentent pas de stocker les calories, ils jouent un rôle primordial sur le plan physiologique. "les graisses du corps constituent des organes endocriniens complexes et sophistiqués qui sont tout, sauf passifs. Eh oui ! vous avez bien lu : la graisse est un organe" (dr Perlmutter). La graisse viscérale est tout à fait capable de déclencher une réaction inflammatoire d'envergure et de perturber tout le système endocrinien. Le nombre de maladies dues à un excès de graisse viscérale est impressionnant, entre autres, cancer, troubles auto-immuns et affections cérébrales.
La corpulence et l'intellect ne font pas bon ménage. Des neuroscientifiques de l'université de Californie ont produit une étude portant sur des personnes de 70 à 79 ans. Il s'avère que le cerveau des personnes ayant une masse corporelle, ou IMC supérieur à 30, semblait avoir 16 ans de plus que le cerveau des personnes sans surcharge pondérale. En fait, plus le ventre est gros, moins le cerveau est performant.
Pensez à entreprendre rapidement une petite cure de jeûne ou de régime cétogène ou paléo.
En conclusion, vieillissement, surcharge pondérale et obésité, sont intimement liés. Vous voyez ce qu'il vous reste à faire, avant que la mémoire foute le camp !!!
A lire :
- "Ces glucides qui menacent notre cerveau" du dr David Perlmutter
- Le modèle paléo de Mark Sisson aux éditions Therry Souccar
- Le régime cétogène contre le cancer du Pr Kämmerer, Schlatterer et Knoll aux éditions Thierry Souccar
- Le régime paléo du Pr Loren Cordain aux éditions Hachette
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