L'organe le plus important.
Oui, c'est vrai, à votre avis, quel est l'organe le plus important ? Le cerveau ? car c'est le poste de commandement, peut-être le cœur ? car c'est celui qui rythme notre vie, ou le foie ? cette grande usine de transformation...
Alors c'est tout à fait personnel, je ne l'ai lu nulle part, mais j'en suis sûr tout de même, pour moi c'est l'intestin grêle, c'est ici que tout commence, c'est lui qui nourrit tous ces organes nobles et pourtant personne ne l'a jamais traité de noble. Lui, c'est le besogneux, c'est lui qui, à partir de la nourriture que vous lui fournissez, va apporter les éléments vitaux à chaque cellule de votre corps, à chaque mitochondrie, lui qui va apporter la santé... ou la maladie, si vous le maltraitez. Pour moi, il est plus que noble, c'est le roi. Prenez soin de lui et vous verrez votre vie se transformer.
On croit aussi que c'est le cerveau qui commande, mais c'est faux ! Là aussi, on retrouve le même feuillet embryologique dans l'intestin grêle que dans le cerveau, et la communication est directe entre l'intestin grêle et le cerveau, par le moyen du nerf vague ou pneumogastrique. Et ce n'est pas moi qui l'ai inventé, les articles scientifiques sur cette relation se comptent par centaines. Coupez la relation du pneumogastrique et le cerveau ne répond plus, alors, QUI C'EST QUI COMMANDE ?
Le nerf vague est la voie la plus importante et la plus rapide entre l'intestin et le cerveau. On l'utilise d'ailleurs en le stimulant pour soigner les malades dépressifs. C'est une ligne de téléphone qui relie l'intestin à la centrale cérébrale. Mais ne nous trompons pas, celui qui est au cœur de la bataille, c'est l'intestin grêle. Le cerveau lui, ne réclame qu'à manger pour fonctionner et faire croire à tout le monde que c'est lui le chef.
L'intestin, c'est aussi le réseau sensoriel le plus étendu de l'organisme. On pense aux yeux, au nez, à la peau, car on leur a fait de la pub, mais ce sont de petits joueurs à côté de notre intestin. Lui, il ressent tout de nos sens et il travaille même au niveau du subconscient
Alors ne dites pas "j'ai des maux de tête", dites : j'ai des maux d'intestin, c'est lui qui est malade. De même, ne dites pas "j'ai des maux de peau", dermatoses, eczéma, non là encore ' dites : j'ai des maux d'intestin grêle, c'est toujours lui qu'il faut soigner si vous voulez vraiment prendre le mal à sa racine. Une fois que vous aurez compris cela, vous aurez aussi compris l'inutilité de mettre une pommade sur une dermatose.
Cet organe est constamment au travail, ici, on pompe, on écoule, on répare, on désagrège, on écrase, on transforme, on dispatche, on réorganise, enfin, on nourrit tout le monde. Les gens pensent que ce n'est qu'un tuyau, mais ce n'est pas du tout cela. La paroi est couverte de villosités, les entérocytes, qui eux mêmes sont couvertes de villosités, les villosités des villosités, jusqu'à l'infiniment petit. Si on le mettait à plat, cet intestin ferait 7 kilomètres. Mais c'est normal puisque l'intestin, c'est quand même le siège des 2/3 de notre système immunitaire. Et ne parlons pas du petit monde qui l'habite ! enfin du petit monde, ces bactéries qui habitent ici font tout de même un poids respectable de 2kgs, et on parle de milliards d'individus qui chacun, influence nos pensées et notre façon d'agir. Et justement, 99% de ces bactéries ont élu domicile dans notre intestin, c'est ici leur capitale, ils ne se sont pas trompés, ils n'ont pas élu domicile dans le cerveau ou le cœur, non, le roi, ils le savent bien, c'est l'intestin grêle.
Tous les organes réclament de l'énergie pour fonctionner, et à qui ils le réclament ? à l'intestin grêle bien sûr. Le cerveau veut du glucose, alors il nous envoie des signaux d'alerte, et l'intestin veut lui aussi du glucose, car si c'est le sucre, c'est tant mieux pour lui, pas de transformation, c'est directement assimilable, moins de travail, tout bénef. Ne vous étonnez donc pas si vous avez envie de sucre, c'est de l'énergie rapidement et sans fatigue pour les organes.
Bande de fainéants ! Tous nos organes ont l'énergie sans travailler, d'ailleurs le cerveau envoie des signaux de contentement lorsque nous mangeons des sucres simples. Mais curieusement, après avoir ingéré des sucres simples, la fatigue arrive très vite, et alors, le cerveau envoie des signaux, "on en veut encore !". Vous vous rappelez, c'est la suite logique d'une décharge d'insuline après un repas glucidique, suivi inexorablement d'une dépression insulinique, donc d'une demande impérative d'un autre repas glucidique.
Et je dis sucre, mais il en va de même pour tous les sucres. Prenons par exemple le fructose. Lorsqu'on lit sur une étiquette, "fructose" on s'imagine un beau fruit et on a tout de suite l'impression de consommer un aliment bon pour la santé. L'industrie agro-alimentaire sait y faire pour nous pousser à la consommation. Et c'est ainsi que l'on voit du fructose partout, dans le ketchup, mais aussi dans les sauces salades, dans les potages, dans tous les produits transformés. Une avalanche de sucres sans précédent dans l'humanité. Cet excédent de sucre provoque une perturbation de notre flore intestinale. L'acide aminé tryptophane par exemple se lie au fructose pendant la digestion et lorsque le fructose en excès est rejeté, nous rejetons avec, le précieux tryptophane qui s'est lié d'amitié avec le fructose. Et comme ce tryptophane est le précurseur de la sérotonine (l'hormone du bonheur), ne vous étonnez pas d'avoir des idées maussades ou même de la dépression.
Le sucre arrive chez nous de toutes parts, le saccharose, le fructose, le lactose, les sucres lents, céréales, légumineuses, tous sont des sucres ou se transforment en sucre, jamais notre organisme n'en a vu autant. Nos ancêtres ne voyaient aucun d'entre eux, et pourtant ils vivaient bien. L'énergie, ils en avaient pourtant plus besoin que nous et ils en trouvaient suffisamment dans les végétaux et les produits animaux.
Alors, n'écoutons pas notre cerveau délabré qui crie "on veut du sucre !". Il est fatigué, l'intestin grêle aussi, mais nous, on veut qu'ils travaillent pour notre santé. Les entérocytes ou les villosités, comme vous voulez, doivent malaxer, hacher menu, jusqu'à ce que ces particules alimentaires puissent passer dans le sang et apporter à tous les organes une énergie saine, durable. Nous nous imposons de la gymnastique pour être en bonne santé, il n'y a pas de raison que cette bande de fainéants réclament du "tout cuit". Le travail, c'est pour tout le monde. Et il faut le savoir et le faire savoir, le sucre n'est pas un ami, c'est même l'ennemi.
D'ailleurs, si le travail est bien fait, tout le monde est content, l'intestin grêle est propre, il dégage une bonne odeur, notre intestin grêle est auto-nettoyant lorsqu'il est en bon état. Et toutes ces fibres qu'il n'arrive pas à broyer, il l'envoie vers le colon, le monde est bien fait, le colon aime ces fibres, il les reçoit avec plaisir. Si tout le monde fait bien son travail, c'est tout l'organisme qui va en profiter.
Notre intestin grêle a de quoi impressionner, son réseau de nerfs et leurs fonctions ont à leur disposition tout un régiment de messagers chimiques, de matériaux d'isolation cellulaire et de types de connexion. On ne retrouve toutes ces richesses que dans le cerveau,et ce n'est pas pour rien qu'on a appelé l'intestin grêle notre "deuxième cerveau". Mais on prend le problème à l'envers, l'intestin grêle a le premier rôle, pas le second.
C'est l'intestin qui influence le cerveau et notre personnalité c'est la santé de nos entrailles. On entend dire "il en a dans le ventre" celui-là !
Alors bichonnez-le, c'est lui qui a la clé. L'intestin grêle va vous apporter, la santé, la joie, la félicité, le bonheur, il peut tout, il suffit de lui apporter les bons aliments et de ne pas soigner un autre organe, c'est toujours lui qui est à l'origine, lui qui tombe en premier, ne vous trompez pas, sa santé, c'est la notre tout simplement.