Mauvaise assimilation du glucose
"Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas" Lao Tseu
Lorsqu'une personne en bonne santé prend une alimentation riche en glucides, le cerveau, comme toutes les cellules, utilise ce glucose pratiquement à 100% comme carburant.
Le problème arrive lorsqu'avec l'âge, ces cellules ont des difficultés à assimiler le glucose. Et les scientifiques se sont rendu compte que ce phénomène était présent dans de nombreuses maladies dites de civilisation, comme par exemple la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques, les cas de démence, la maladie bipolaire, les différents diabètes, l'épilepsie, la maladie de Huntington, l'autisme, la schizophrénie.
On retrouve ce phénomène en particulier dans la maladie d'Alzheimer. Et, sans apport d'un autre carburant, les cellules cérébrales de ces malades sont sous-alimentées, dégénèrent et finissent par mourir.
Au début de cette maladie, certaines cellules cérébrales sont en mesure d'assimiler le glucose et d'autres ne le peuvent plus. Donc, apparition de troubles cognitifs et physiques. Petit à petit, c'est l'ensemble des cellules qui sont sous-alimentées et la maladie peut être décelée.
Concernant la maladie d'Alzheimer, la maladie qui a été l'objet de plus nombreuses études, le cerveau est affecté par l'insulinodéficience et l'insulinorésistance. Ce que les scientifiques appellent le diabète du cerveau. L'insuline est, en effet, nécessaire pour que le glucose pénètre dans les cellules. L'ATP est la dernière molécule d'énergie nécessaire aux cellules pour remplir leurs fonctions. Si le glucose ne peut pénétrer dans la cellule, celle-ci ne pourra pas remplir normalement ses fonctions et risque au final de mourir, à moins qu'un carburant alternatif ne soit fourni.
Cette insulinorésistance entrainant la maladie d'Alzheimer a été appelée "diabète de type 3", ce qui est en fait, un problème d'énergie dans le cerveau. Lorsque la production ou l'assimilation de l'insuline sont déficientes, ce sont les usines de production d'énergie, nos mitochondries, qui le sont aussi. L'ATP, ou adénosine triphosphate, n'est plus produite ou très mal. En fait, ce ne sont pas nos cellules , ni nos mitochondries qui sont à l'origine de ce mal, mais bien l'insuline, c'est pour cela qu'on nomme cette maladie, diabète de type 3.
Comprenez bien ce mécanisme, vous mangez des glucides, qui provoquent une sécrétion d'insuline, qui va favoriser l'introduction de ce carburant dans la cellule et nos mitochondries vont produire l'ATP, la boucle est bouclée. Sauf que pour la plupart d'entre nous, cette sécrétion d'insuline n'est pas aussi systématique, la preuve c'est que dans les maladies déjà citées, il y a insulinodéficience.
Les porteurs du gène ApoE4 ont un facteur prédisposant à tous ces phénomènes et donc à la maladie d'Alzheimer. Mais le problème de pénétration du glucose dans le cerveau dépasse ceux de l'insulinorésistance et de l'insulinodéficience. En 1994, des chercheurs ont montré que, dans la maladie d'Alzheimer, deux transporteurs essentiels de glucose sont également déficients, le GLUT-1 et le GLUT-3. Ajouté à cela que l'on sait aussi qu'il y a un déficit en pyruvate déshydrogénase, une enzyme qui convertit le glucose en ATP. Pour toutes ces raisons, il est fondamental de trouver un autre carburant aux cellules cérébrales.
Vous l'avez compris, je suppose, comme Zorro qui arrive, voilà les CETONES, ce carburant fabuleux, que votre corps sait fabriquer. En effet, s'il n'y avait eu les cétones, nous ne serions tout simplement plus là. Les famines étaient nombreuses chez nos ancêtres et les repas jamais assurés. Les cétones étaient en quelque sorte la source principale d'énergie dans ces temps difficiles. Nos ancêtres étaient constamment en cétose car trouver des glucides à cette époque, et plus particulièrement en hiver, ne devait pas toujours être facile. Nos gènes portent l'empreinte de ces temps anciens, nous sommes programmés pour résister à la famine, ou, en tous cas, au manque de glucose, il n'y a qu'à demander et l'organisme vous produit des cétones que toutes nos cellules vont joyeusement reconnaître et utiliser, et même certaines d'entre elles vont pouvoir revivre. Donc pour produire des cétones, jeûne, jeûne intermittent, restriction alimentaire ou restriction glucidique et le tour est joué.
L'huile de noix de coco est également un bon fournisseur de cétones. Les triglycérides à chaîne moyenne de l'huile de noix de coco sont utilisés abondamment dans le traitement de toutes ces maladies et en particulier dans le traitement de la maladie d'Alzheimer. Elle est tellement efficace que les scientifiques ont isolé ces TCM pour produire une "Huile TCM".
Vous avez aussi certains aliments qui fournissent des TCM, mais en moins grande quantité comme par exemple :
Pour 15gr (3 cuillérées à soupe) :
Huile de coco : 8,3
Beurre de vache : 1,6
Fromage de chèvre : 2,0
Féta : 1,4
Crème épaisse :1,3
Mozzarella : O,78
A noter que les huiles courantes, olive, colza, noix, de poisson, de lin, d'arachide, de tournesol, ne contiennent pas du tout de TCM.
Fernand Joubert
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A lire : Le pouvoir thérapeutique du régime cétogène et de l'huile de noix de coco de Mary T. NEWPORT - Ed. Josette LYON