La LYMPHE
Pris sur Gabriel Combris de pure santé.
En physiologie, on cantonne la lymphe au circuit lymphatique et à sa fonction immunitaire. Ce circuit contient entre 1 et 2 litres de lymphe et abrite en effet des milliers de globules blancs qui neutralisent les bactéries.
Mais la lymphe circule pourtant bien au delà de ce réseau.
Au travers de membranes, de canaux, le long des fascias, ces fines membranes qui entourent tous nos organes, elle s’infiltre jusqu’à nos cellules.
Elle échange des nutriments et des déchets avec le liquide intracellulaire.
La lymphe représente environ 20 % de notre volume corporel. Elle est donc plus abondante que notre sang qui en représente seulement 5 %. C’est comme une mer intérieure dans laquelle baignent tous nos tissus et cellules.
Plus encore que le sang, c’est elle qui véhicule de nombreuses toxines : les pesticides, les métaux lourds et les molécules chimiques de toutes sortes qui proviennent de notre atmosphère, de notre alimentation, des médicaments etc.
Si ces substances toxiques ne remontent pas rapidement vers une porte de sortie (la peau, le circuit sanguin ou l’intestin), elles s’enfouissent au cœur de nos tissus, finissent par arriver à nos cellules et par perturber notre ADN.
Ce phénomène d’intoxication crée un terrain favorable pour un chapelet de maladies : Alzheimer, Parkinson, maladies auto-immunes, cancer etc.
D’autant que d’autres toxines sont véhiculées par la lymphe. Ce sont celles générées par notre métabolisme ou par notre système immunitaire qui se débarrasse de bactéries. Bien des pathologies peuvent être liées à ce genre de surcharges : l’acné rebelle, les lipomes (des tumeurs bénignes constituées de graisse), l’eczéma, la cellulite, la fatigue chronique ou encore les allergies.
Station d’épuration
La lymphe circule lentement car aucune pompe, comme le fait celle du cœur, n’assure son mouvement.
Lorsque le cœur voit passer 5 litres de sang par minute, la lymphe circule au rythme de 1 litre par jour. Pour nettoyer ce précieux fluide, il faut donc commencer par stimuler sa mobilité.
Comment ?
Revenons un instant sur « Télé Virchow ». Son drain sous la peau, le professeur allemand a remarqué que les laitages, les céréales et les farineux produisaient des substances amyloïdes qui rendaient la lymphe épaisse et gluante. Et comme le Dr Seignalet le fera après lui, il recommandait l’éviction de ces aliments pour une meilleure circulation.
À l’inverse, on peut améliorer la fluidité de la lymphe en favorisant les fruits et légumes crus, les protéines végétales plutôt qu’animales et les acides gras polyinsaturés, de type oméga-3 (huiles de noix, de lin, de cameline ou les huiles de poissons).
Mettez-vous ceci dans votre pantalon ?
Faire circuler davantage nos liquides intérieurs permet d’acheminer nos toxines vers la sortie. Voici trois méthodes reconnues comme efficaces :
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L’exercice physique est le meilleur des activateurs. Il peut accélérer de 10 à 30 fois la circulation lymphatique. La natation est excellente, mais la marche ou tout autre exercice non violent est aussi recommandé.
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La respiration ventrale produit un effet de pompe grâce au muscle diaphragmatique.
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Le « bain dérivatif » consiste à refroidir les plis de l’aine et le périnée pour attirer les toxines par une voie d’élimination naturelle : l’intestin.
Pour que cette méthode fonctionne, il faut que tout le corps soit au chaud et qu’aucune sensation de froid ne soit ressentie (hors zone refroidie). Ces différences de température provoquent dans le corps un véritable « effet Gulf Stream » qui fait circuler nos fluides et leurs toxines qui affluent pour réchauffer la partie refroidie volontairement.
En pratique, deux techniques sont possibles : je ne vous cache pas que la première est un peu « particulière » mais elle a l’avantage de la simplicité. Il s’agit d’une poche de gel (on en trouve en pharmacie) à mettre au congélateur puis à déposer au fond de votre pantalon, au moins deux heures par jour (à table, au bureau, etc.)
L’autre méthode est plus contraignante, mais plus rapide. Asseyez-vous sur un bidet ou sur une bassine aux bords solides que vous remplirez d’eau bien fraîche.
À l’aide d’un gant, d’une serviette ou d’une éponge, faites couler l’eau alternativement sur chaque pli de l’aine, sans oublier le périnée. À pratiquer quotidiennement 10 à 30 minutes au moins, pendant cette période de drainage.
Stratégie de détox par les plantes
La phytothérapie (médecine par les plantes) est un moyen précieux pour déloger nos toxines et les expulser.
Certaines plantes stimulent nos organes-filtres et drainent le sang et la lymphe. D’autres sont même capables de piéger les molécules toxiques et de les diriger vers les voies d’élimination. Mais attention…
Car que se passerait-il si nos toxines ne trouvaient pas de voie de sortie ? C’est un comble, mais à vouloir se détoxifier, on peut aussi s’intoxiquer par un drainage qui remettrait en circulation les toxines sans les évacuer.
Pour éviter cela, il faut au préalable réveiller les fonctions du foie et des reins (phase 1) pour ensuite drainer en profondeur (phase 2). Et enfin, piéger les toxines (phase 3).
Phase 1 : stimulation des organes-filtres
Consommez durant 15 jours les plantes hépatorénales suivantes :
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Le pissenlit (racine) est un draineur du foie et des reins. Il agit en douceur.
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Le romarin, un tonique du foie, stimule l’écoulement de la bile et son expulsion par la vésicule biliaire.
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La verge d’or, agit plus précisément sur la fonction rénale en tant que diurétique et tonique.
Mélangez ces trois plantes à part égale sous forme de plante brute pour des infusions (préférables), ou en extrait hydroalcoolique. Pour l’infusion, buvez 2 bols par jour à raison d’une cuillerée à soupe de plantes par bol. Sous la forme d’extrait hydroalcoolique, mettez 90 gouttes du mélange dans 1 litre d’eau que vous boirez dans la journée.
Phase 2 : drainage des profondeurs
À la suite de la première phase, consommez ces plantes durant un mois :
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La racine de bardane agit en profondeur sur les reins, le foie et l’intestin.
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L’aunée améliore l’état général par son effet tonique et calmant du système nerveux central.
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Le chrysanthellum est un grand nettoyeur du sang. Il est capable de dissoudre toute sorte de microcalculs.
Associez ces trois plantes à part égales de préférence en infusion. Mettez la veille une cuillerée à soupe du mélange dans l’eau froide. Le matin, chauffez jusqu’au frémissement, coupez le feu et laissez infuser 15 minutes. Buvez 1 bol le matin à jeun et 1 entre 16 h et 18 h. La forme de gélules pourra convenir également à raison de 2 gélules de chaque matin et soir avant les repas.
Phase 3 : le piège
Dans la foulée des deux premières, cette troisième phase durera 1 mois. La cure d’oméga-3 de poissons sera à prendre sur toute la durée tandis que la chlorella sera consommée les 15 premiers jours, puis l’ail des ours les 15 jours suivants.
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Les acides gras polyinsaturés servent au transport des vitamines liposolubles (A, D, E, F, K) mais il sont aussi, par leur nature « insaturée », des transporteurs de toxines. Prenez un complexe d’huile de poisson de qualité (exempt de métaux lourds) riche en oméga-3 de type EPA et DHA.
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La chlorella est une algue verte qui piège les molécules toxiques (pesticides, cadmium, uranium, plomb et dioxines). Prenez 2 g par jour répartis aux trois repas en augmentant progressivement jusqu'à 4 g à la fin de la deuxième semaine. Si des manifestations désagréables apparaissent comme des maux de tête, des vertiges ou des nausées, augmentez les doses jusqu'à 10 g par jour le temps que les symptômes disparaissent. Ce sera le signe que des toxines cherchent à sortir et il faudra les aider avec davantage de chlorella.
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L’ail des ours contient des composés soufrés qui oxydent certains métaux (plomb, cadmium, mercure) afin de les remettre en circulation et les acheminer vers la sortie. Il contient du sélénium, un antioxydant qui protège nos membranes cellulaires. Choisissez un extrait hydroalcoolique que vous prendrez à raison de 10 gouttes 3 fois pas jour dans un verre d’eau.
Ces deux dernières phases (2 et 3) sont le cœur de la détoxication profonde. Il faut donc veiller aux manifestations qui pourraient survenir, comme un transit accéléré ou des éruptions cutanées. Si elles restent raisonnables, continuez, sinon, recommencez à la phase 1.
À la fin de la troisième phase, vous pourrez reprendre un cycle complet, c’est-à-dire 15 jours de phase 1, un mois de phase 2, et un mois de phase 3.
Et pour les dernières infos sur la lymphe, pas la peine de vous planter un drain sous la peau. Lisez PureSanté !
Santé !
Gabriel Combris
PS. Cette lettre doit beaucoup à l’expertise de la revue Plantes & Bien-Être et notamment à son naturopathe expert, Nicolas Wirth (http://www.naturetre.fr), merci à eux !
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Cette lettre m'avait beaucoup plu à l'époque, je l'avais gardé car pour moi le système lymphatique est un système très important qui détermine notre état de santé. c'est vrai que c'est une véritable poubelle et que cette poubelle est difficile à nettoyer.
Il a omis quelques thérapeutiques très importantes comme le jeûne sec. En effet le jeûne sec (sans manger et sans boire) fait remonter la lymphe au niveau sanguin car nous avons besoin d'un niveau sanguin toujours égal, et ainsi la lymphe va être nettoyée en même temps que le sang. Le jeûne hydrique fera le reste du travail. Le rythme peut- être : 1 jour sec, 1 jour hydrique, ou encore plus efficace, 2 jours secs, 1 jour hydrique. Toujours terminer par le jeûne hydrique.
Pour épurer la lymphe, il y a aussi la technique Al-Hijamah (ventouses scarifiées.) L'avantage de cette technique c'est que les déchets recueillis, issus de la lymphe, ne passent pas par les émonctoires et donc ne fatiguent pas l'organisme. J'aime beaucoup cette technique car on extirpe véritablement les déchets et ils ne sont pas remis en circulation afin d'être évacués par les émonctoires. On ne sait jamais si ce service est en état et cela occasionne du travail qui n'est pas toujours fait parfaitement, surtout lorsque l'on avance en âge. En fait, on nettoie Paul et on congestionne Pierre qui doit se débrouiller avec tout ce qu'on lui envoie. Tous ces émonctoires (les portes de sortie) fonctionnent plus ou moins bien, en tous cas au ralenti, d'où l'avantage de "sortir" directement les déchets par le biais des ventouses. De plus, l'action est très rapide, le ressenti est immédiat et n'occasionne aucune fatigue de l'organisme.
Fernand Joubert
Tags : Lymphe, système immunitaire, métaux lourds, al-hijamah, ventouses scarifiées, jeûne sec, jeûne hydrique, plantes, bain dérivatif.