LE SPORT ET LE SYSTEME NERVEUX
2ème partie :
Mais que faire car généralement l'exercice physique fait peur aux fatigués, déprimés, surmenés du système nerveux. Ils pensent que cela va les fatiguer davantage et qu'ils ont surtout besoin de repos. Mais ils devraient savoir que les deux systèmes sont si intimément liés qu'en fait ils ne constituent qu'un système unique. Alors pour eux, il faudra commencer par des exercices plus calmes comme des exercices respiratoires (voir la respiration) et des exercices physiques doux comme la marche, lente d'abord, et de plus en plus rapide.
Hélas dans les faits la plupart des gens se soignent en se tonifiant avec des médicaments comme l'amphétamine (maxiton par exemple) du café ou autre excitant, qui ont une réelle efficacité, dans l'instant. Mais c'est un peu le chèque que vous tirez sur votre compte. Vous avez de l'argent frais, disponible, mais votre capital a diminué, c'est exactement le même principe ; Vous êtes plus tonique dans l'instant, mais aprés la période d'euphorie vous retombez encore plus bas et plus dépressif qu'avant.
D'autres au contraire ont besoin de calmants, de somnifères, mais croire que c'est la solution est un non-sens, car le corps s'habitue trés vite à ce coup de pouce et cela devient vite un besoin. Et il y a de plus en plus de gens qui ont besoin de calmants. Une hygiène de vie, une alimentation saine, de l'hydrothérapie froide surtout, et de l'activité physique régulière, sont beaucoup mieux appropriés.. Mais le plus curieux c'est que ce sont souvent les mêmes qui utilisent des excitants le matin pour prendre des calmants le soir. Le serpent se mord la queue, on tourne vraiment en rond..
Ici, j'ai envie de vous parler de mon expérience personnelle. Lorsque je suis parti en retraite, je me suis retrouvé entre 4 murs totalement désoeuvré et désemparé. Auparavant, j'avais une activité trépidante, entouré de beaucoup de monde et du jour au lendemain, plus rien, plus personne. D'un seul coup, je me suis retrouvé dans "le 3ème âge". Je n'avais plus goût à rien. Moi qui aimais le jardinage, la nature, la musique, rien ne me tentait; Et ça a duré une bonne année, jusqu'à ce que des amis me proposent de faire du vélo avec eux. Je me suis laissé tenter. J'ai sué, souffert, mais les idées noires sont parties instantanément. Ca a été de l'huile à une lampe. Et je ne recommanderais jamais assez à ceux qui couvent, ou qui sont en dépression, de faire du sport.
Le cerveau de l'homme est fait pour travailler, s'instruire et comprendre. Il ne faut jamais cesser de le faire travailler, et appliquer l'adage qui dit que "une journée sans apprendre est une journée perdue". Si on ne le fait pas, les facultés intellectuelles ont tendance à s'affaiblir et même à s'éteindre. Les cellules cérébrales s'engourdissent et dégénèrent. Et là aussi il y a similitude avec le muscle. Lui aussi doit travailler. Et tous les sportifs le savent bien, sans entrainement point de performances. Donc le muscle a besoin de travail sinon il fond à grande vitesse. Ceux qui ont eu une immobilisation de seulement 1 mois se sont rendu compte à quelle vitesse un muscle disparait.
Alors pour être bien dans sa tête il faut être bien dans son corps et dans ses muscles mais que faire comme exercice ou comme sport. Il y en a de 2 sortes. Il y a ceux qui mobilisent l'esprit, l'attention, comme le tennis, l'escrime, et donc fatiguent le système nerveux, et ceux qui ne sollicitent aucunement le système nerveux et sont faits de gestes répétitifs. Ceux-là sont tout indiqués pour nos malades du système nerveux. Parmi eux, la marche, la randonnée au cours de laquelle l'esprit peut s'évader bien loin de l'action qu'il est en train d'entreprendre, la natation, le cyclisme, le jogging. On peut laisser l'esprit vagabonder pendant que l'on est en train de faire des efforts et de ce fait le sport devient un calmant et un reconstituant de la puissance cérébrale.
En conclusion, c'est bien la mécanisation à outrance et donc l'inaction qui ont conduit à toutes ces affections nerveuses et mentales. Pour penser sainement, il faut avant tout se faire un corps sain dans lequel l'esprit se trouve à son aise et dans un milieu qui lui convient.