L'ISOTHERAPIE
L'ISOTHERAPIE ou ISOPATHIE est une méthode thérapeutique qui est l'application de la loi d'identité. Et cela pour la bonne raison que la souche qui sert de base à la thérapeutique provient du malade lui-même. C'est un procédé thérapeutique qui utilise, à dose atténuée, les substances sécrétées par un organisme malade. HIPPOCRATE parlait dans ce sens quand il disait " vomie enlève le vomissement". PARACELSE l'avait signalé également "Le poison est mortel pour l'homme sauf, si dans l'organisme il en trouve un avec qui il peut lutter, dans ce cas, l'homme revient à la santé". CROLLIUS disait " Pour arrêter le débordement menstruel des femmes il faut prendre 3 ou 4 gouttes dudit sang qu'elle rend et le faire boire à ladite patiente". En Provence on a coutume de casser le scorpion entre 2 pierres et l'appliquer dessus la piqûre, et par ce moyen le mal s'en va d'où il est venu. Fludd, un jésuite irlandais préparait un remède curatif de la tuberculose pulmonaire avec l'expectoration d'un phtisique. Les vers expulsés par l'organisme, desséchés, pulvérisés et donnés par voie interne, tuent les vers.
Beaucoup ont rapproché cette thérapeutique de celle de PASTEUR avec sa vaccination. Ils ont dit que la vaccination est de l'isothérapie, l'isothérapie est l'application de la loi de similitude, la vaccination est donc de l'homéopathie. Pasteur a dit aussi "ce qui produit la rage, guérit la rage, ce qui produit la diphtérie guérit la diphtérie" c'est la loi des semblables.
La différence avec l'homéopathie c'est que, nous l'avons vu, les homéopathes recherchent le "similimum" c'est à dire le produit qui, à l'état brut produit les mêmes effets que la maladie dont vous souffrez. Et ce produit, dilué, guérira donc votre maladie. Il est évident que c'est la plus grosse difficulté pour les homéopathes. Car trouver un remède qui couvre la totalité de vos symptômes est extrêmement rare. Alors que pour L'isothérapie il n'y a plus ce problème. Vous prenez un élément issu de votre propre corps. Cet élément possède donc toutes les caractéristiques morbides et même héréditaires, et votre organisme va forcément le reconnaitre puisque cet élément sort de vous-même. Les maladies contagieuses renferment le poison de la substance capable de les guérir. Koch est à désigner comme le fondateur scientifique de l'isothérapie.
Léon VANNIER a ajouté des variantes à cette isothérapie.
L'Isothérapie qui est issue de tout ce qui sort de chez vous
La Sérothérapie, à partir de tous les liquides issus de votre corps
L'organothérapie issue d'organes semblables mais pris ailleurs
L'homéopathie
Il a obtenu des guérisons sur des cystites tuberculeuses (dilution de l'urine) ou sur des bronchites chroniques et tuberculeuses (dilution de crachats). Il fit aussi un large usage de l'isothérapie sanguine, dans des états de poly-intoxinations ou de cancérinisme. Pour lui "l'isothérapie pure, emploi de la substance même qui a causé l'état morbide, amène la guérison à coup sûr, car chaque substance est, en dilution, son propre antidote."
Un médicament isothérapique est une image parfaite de l'individu qui en a fourni la souche, c'est à dire qu'il constitue le similimum dont aucune matière médicale ne peut donner l'équivalent par application de la loi d'analogie. La réaction qu'il provoque est donc une réaction parfaitement adaptée au sujet. Elle est totale, couvrant les troubles apparents et même invisibles.
Pour créer un médicament isothérapique on peut prendre du sang, de l'urine, des excrétions purulentes, pour l'essentiel et à un degré moindre d'efficacité les matières fécales, la salive, les calculs biliaires et urinaire. La sueur ou les excrétions cutanées n'ont pas eu beaucoup de succés. Il est évident que ces mots font peur mais n'oublions pas que, comme pour l'homéopathie, ils sont dilués jusqu'à ne plus avoir de traces mesurables de l'élément de base.
Chaque maladie est une réaction spécifique contre un agent morbide donné et contre un seul. Et pour la guérir il faut trouver des agents médicamenteux semblables aux agents morbides qui seuls sont susceptibles de déclencher les mêmes réactions organiques que celles qui existent déjà. Mais comme l'apport de ceux-ci risque d'exagérer l'état morbide, il faut donc les employer à petites doses.
Mais pour qu'un organisme puisse guérir, il faut qu'il existe en lui des parties saines, susceptibles de réaction. Voici donc la loi de toute cette médication :
"Pour guérir un organisme malade, il faut que tout ne soit pas universellement malade, qu'il y ait encore des parties saines, et qu'on emploie alors un agent identique à l'agent morbide mais à dose minime, pour provoquer dans les parties saines de cet organisme des vertus réactives qui puissent, par l'intermédiaire des systèmes nerveux et sanguins, être reversées sur les parties malades et se débarrasser de leur ennemi, l'agent morbide". La nature éliminant par les sécrétions tous les éléments inutiles ou nuisibles, ses sécrétions sont dès lors chargées des agents nuisibles produits par l'organisme ou qui y étaient venus tout formés du dehors. Et comme l'agent médicamenteux pour être efficace et spécifique doit produire les mêmes symptômes que l'agent morbide, il n'y a aucun agent qui puisse en produire de plus semblable que l'agent morbide lui-même pris comme agent médicamenteux.
Quelques exemples donnés par COLLET, un précurseur :
Les LARMES prises sur les personnes malades et diluées entre 3 et 5CH, étaient bues à plusieurs reprises et même en gouttes dans les yeux, guérissaient rapidement des conjonctivites graves, des kératites ulcéreuses, des nyctalopies, des tumeurs lacrymales, etc..
Les MUCOSITES prises à l'arrière gorge et diluées à la façon des larmes faisaient trés vite disparaître des catarrhes auriculaires internes et des surdités catarrhales ou rhumatismales.
Les MUCOSITES bronchiques, diluées guérissaient les catarrhes fébriles et les pneumonies en quelques jours.
Par la SALIVE qui est la sécrétion la plus propre et la plus facile à prendre il guérissait des embarras gastriques, des dyspepsies diverses, des constipations, des diarrhées, des hémorroïdes, des coliques hépathiques, des dysménorrhées, des aménorrhées, des douleurs rhumatismales, des lumbagos, etc..
Par L'URINE qu'il a utilisé seule ou avec la salive réunie et diluées, il guérissait le catarrhe urinaire, la dysurie, l'incontinence d'urine des jeunes et des vieux, et même le diabète. Les états allergiques réagissent bien également à l'urine, de même que les eczémas.
Par les SEROSITES des diverses affections cutanées il guérissait des eczémas, l'herpès, l'impétigo, et ceci trés rapidement.
Avec du PUS pris sur un ulcère variqueux de la jambe, dilué et pris une fois par jour et deux fois par semaine, il guérissait cet ulcère en l'espace de 2 mois.
Pour expliquer les dilutions de ses médicaments COLLET disait : "La puissance réactive salutaire augmente à proportion que la masse médicamenteuse diminue, c'est à dire que la dilution augmente. La vertu curative réside dans la réaction de la nature, et non dans l'action propre du médicament. Ce qui guérit, ce n'est pas la vertu curative du médicament, mais la réaction sollicitée de la force vitale."
Dans les maladies aigues plusieurs prises par jour sont nécessaires, et dans les maladies chroniques il faut espacer les prises comme pour l'homéopathie. Quant aux dilutions, elles se préparent également comme pour l'homéopathie, une goutte de produit de base dans 100 gouttes d'eau bidistillée stérile forme une 1CH. Une goutte de cette première dilution dans 100 gouttes d'eau bidistillée stérile forme une 2CH, et ainsi de suite.