Les ANTIBIOTIQUES
Etude tirée de la revue "Vie et Action".
D'abord l'apologie des antibiotiques par le Dr ROSENBERG :
"La découverte d'antibiotiques a rendu possible la guérison de gonorrhées, de la syphilis, de la tuberculose, de la méningite et de nombreuses maladies infectieuses, et ce, en quelques jours ou quelques semaines, alors qu'il fallait auparavant des mois et des années pour obtenir une demi-guérison. Les antibiotiques ont ainsi, d'un seul coup, annulé et rendu désuets d'innombrables médicaments, appareils et techniques,qui avaient été utilisés pendant des années pour le traitement de ces maladies. Tous ces vieux médicaments sont actuellement considérés comme sans valeur devant le fait, récemment découvert, que le produit de certaines moisissures, la pénicilline notamment, détruit de nombreuses espèces de microbes porteurs de maladies sans être nuisibles à l'organisme de quelque façon que ce soit, alors que les vieux médicaments lui étaient incontestablement nuisibles. Nous avons grand besoin d'innovations et de découvertes de ce genre dans toutes les branches de la médecine avant que la connaissance des maladies et de leur traitement soit assise sur une base rationnelle."
Un tel optimisme s'est rapidement révélé exagéré.
Une conférence de la B.M.A. faite à Norwitch sur le problème des infections dans les hôpitaux a permis de constater que "les décés par empoisonnement du sang sont plus fréquents dans les hôpitaux depuis qu'on y a introduit des médicaments comme la pénicilline et la streptomycine."
Le Dr Williams, bactériologiste trés connu, dit que : "dans 10% des cas chirurgicaux traités actuellement dans les hôpitaux, il faut s'attendre à une infection quelconque. Il y a plus de morts par septicémie (empoisonnement du sang) qu'avant l'avènement des antibiotiques."
Du Dr Byrne : "Un résultat moins dramatique mais beaucoup plus sérieux de l'utilisation imprudente des antibiotiques est le développement d'une nouvelle espèce de microbes qui n'est plus vulnérable à un ou plusieurs médicaments appartenant à la famille des antibiotiques. La propagation de ces dangereux microbes et leur diffusion dans la société sont favorisés par les médecins qui ordonnent continuellement l'absorption par petites doses de ces médicaments pour des maladies bénignes."
Dr Moser : "La caractéristique commune de la plupart de ces maladies est la rupture de l'équilibre écologique par la destruction d'organismes résistants. Dès que cet équilibre hémostatique est troublé, les bactéries et les moisissures, auparavant bénignes, peuvent tout à coup devenir virulentes. Ces entités étaient pratiquement inconnues avant l'ère des antibiotiques."
Le staphylocoque résistant aux médicaments a donné naissance à un fantôme qui hante tous les médecins du monde. C'est vraiment un fléau moderne que nous avons largement contribué à créer. La première alerte relative à l'évolution du staphylocoque résistant à la pénicilline s'est produite en 1947. En 1953, il y eut, en 15 jours et dans 2 hôpitaux, 7 cas de septicémie par staphylocoques ; 4 de ces cas ont été accompagnés d'une endocardite aiguë, alors que la thérapie antibiotique était appliquée pour le traitement d'autres maladies.
D'un professeur de médecine de l'université de Harvard : "les médecins sauvent de moins en moins de malades et on meurt beaucoup plus de septicémie aujourd'hui qu'avant l'âge des antibiotiques."
Un article de la revue extra pharmacopea :
"Lorsqu'on prescrit des antibiotiques, il faut réfléchir aux dangers qui peuvent en découler, car il est possible qu'ils affectent parfois la société et le malade lui-même. L'apparition de nouveaux micro-organismes résistants et leur prolifération constituent un danger important pour la santé publique. Si cette résistance s'accentue, la façon de soigner nos malades devra être immédiatement corrigée et tous les efforts devront être entrepris pour faire disparaître par d'autres agents ces micro-organismes. La surinfection est ordinairement due à la suppression des organismes qui entrent normalement en lutte contre la multiplication incontrolée des organismes résistants se trouvant dans le corps. La surinfection par candidas et autres moisissures filamenteuses a déjà été remarquée dans différentes parties du corps. La plus sérieuse est l'entérocolite staphylococcique due à des microbes résistant aux antibiotiques. Elle peut survenir au cours d'une thérapeutique antibiotique buccale. De nombreux cas mortels ont été enregistrés. Si cette surinfection se produit, l'antibiotique utilisé doit être supprimé du traitement et d'autres mesures doivent être prises pour répondre à cette infection."
Il est évident que ces médicaments ont de sérieux effets secondaires, malgré l'optimisme du Dr Rosenberg. Il résulte que la vie des malades est en danger s'ils ont une pneumonie, par exemple. La pénicilline n'y pourra plus rien. La nature a créé une immunité et de nouvelles races de microbes résistants se sont formées par action sélective.
Du Dr BICKNELL : "Les antibiotiques sont utilisés universellement et sans discernement pour venir à bout de n'importe quelle sorte d'infection, même les moins importantes. Ils ont révolutionné la façon de soigner. La génération des médecins sortis de l'université depuis leur découverte ne peut imaginer que l'on puisse pratiquer la médecine sans ces antibiotiques. Mais leur usage généralisé a eu de sérieux inconvénients. Les bactéries y résistent de mieux en mieux et les malades sont devenus sensibilisés ou allergiques à leur usage. Si les antibiotiques n'avaient été utilisés que dans des cas d'infection grave, au lieu d'être employés dans toutes les maladies mineures, l'infection sérieuse due à une bactérie déjà immunisée serait alors moins grave, et les allergies aux antibiotiques beaucoup plus rares.... Cependant alors que l'attention des médecins est attirée sur la nécessité de n'employer les antibiotiques qu'à bon escient, les cultivateurs sont incités à en user de plus en plus, non seulement pour soigner leurs bêtes, comme les vaches par exemple, gravement atteintes, mais aussi en en ajoutant chaque jour dans la nourriture des animaux de moindre valeur comme les cochons et la volaille, et ceci pour accélérer leur croissance ou pour les préserver plus longtemps des conditions infectieuses et malsaines dans lesquelles vivent ces animaux.
Cette utilisation généralisée des antibiotiques dans l'agriculture est susceptible, non seulement d'accroître le nombre des variétés de bactéries dans les aliments, mais encore de lancer sur le marché des aliments contenant des antibiotiques. Le lait est un exemple frappant d'aliment contaminé par les antibiotiques.
Les antibiotiques tuent les bactéries alors que celles-ci avertissent habituellement, par leur odeur ou leur couleur, que l'aliment est corrompu. Mais ils ne tueront pas les champignons ou les salmonelles qui empoisonnent les aliments. Ces deux organismes se développent furtivement dans les aliments qui, ayant été traités aux antibiotiques, paraîtront toujours frais. Cela seul serait une raison suffisante pour interdire l'addition d'antibiotiques dans les aliments."
Du Pr FRAZER :"En raison de l'utilisation croissante des antibiotiques dans les fermes d'élevage, dans un but thérapeutique aussi bien que pour activer l'engraissement des animaux, le nombre des dangers possibles s'accroit en même temps. Le lait et la viande des animaux ainsi traités retiennent des quantités variables d'antibiotiques, suffisantes pour provoquer des réactions chez les individus sensibilisés."
Et nous savons trés bien qu'il y a un autre effet sérieux des antibiotiques c'est qu'ils détruisent la flore bactérienne naturelle du côlon, compromettant ainsi la digestion des aliments et diminuant le pouvoir d'absorption du corps humain. On vous a protégé contre une certaine infection mais on a ouvert la porte à beaucoup d'autres misères. Et tout cela dans notre assiette en plus, vive les antibiotiques. Bon appétit quand même...