REGIMES MINCEUR = DANGER
Lorsque l'on veut maigrir il faut supprimer certains aliments, c'est élémentaire, enfin, ça parait élémentaire. Car, hélas ! tous nous sont utiles mais la personne qui veut maigrir va faire des choix. Le plus souvent ce sont les éléments glucidiques qui font les frais de la restriction et aussi les aliments riches en protéïnes et en graisses, ou encore les aliments riches en calories.
Et c'est là le danger.
Prenons par exemple le L.tryptophane qui est l'un des 8 acides aminés essentiels de notre alimentation. Il est le précurseur métabolique de la sérotonine, de la mélatonine et de la niacine. Il est utilisé en compléments pour lutter contre la dépression, pour favoriser le sommeil et pour aider à perdre du poids. Les acides gras de la famille oméga 3 facilitent également l'action de la sérotonine au niveau cellulaire. Et vous le savez, on les trouve dans les huiles de colza, les noix, les poissons gras, maquereau, thon, sardines, saumon, etc...
Seulement voilà, le tryptophane se trouve souvent dans les aliments riches en graisses et les dames ont justement tendance à écarter ce genre d'aliments de leur régime journalier (calories, on élimine). Rien que le mot "gras" fait frémir nos charmantes compagnes. Elles diminuent la quantité de calories qu'elles ingèrent, c'est devenu un réflexe. Et il est évident que la quantité de Tryptophane nécessaire n'est pas atteinte. Résultat, c'est la production de sérotonine qui chute, et le moral en prend un coup, c'est la mélatonine qui fait défaut et c'est le sommeil qui fout le camp, etc... et voilà qu'apparaissent des troubles de l'humeur, des troubles de mémoire, des fringales incontrôlables, des fatigues inexpliquées, etc....
Autre conséquence du manque de sérotonine : une dépendance évidente vis à vis des produits sucrés, qui toucherait selon certains, une personne sur 3. Et cela se traduit par de l'agressivité, de la dépression, des troubles du sommeil. C'est bien connu on n'est pas content, on se jette sur le chocolat, les gâteaux, les aliments sucrés, les sucres rapides en général, ça rassure.
Et vous voyez le cheminement, on enlève les farineux, on enlève les graisses, le tryptophane diminue, la sérotonine suit le même chemin, la dépression s'installe, on se jette alors sur le sucre et tous les produits sucrés, et on se retrouve paradoxalement encore plus gros qu'avant. Ce qui a fait dire que les femmes qui suivent un régime amaigrissant de manière chronique ont un risque élevé de gagner quelques 10 kg au cours des 10 années à venir.
Un repas riche en glucides entraîne une augmentation de l'un des principaux messagers chimiques du cerveau, la sérotonine, qui module l'appétit. Et avec les sucres rapides, surtout ceux consommés en dehors des repas, sucreries, bonbons, etc... on arrive à se sentir en pleine forme, serein, bien dans sa peau, à cause de cette sérotonine. C'est ainsi que contre la dépression et la tristesse beaucoup se servent des sucreries, gâteaux, chocolat, etc... comme on le ferait d'un médicament, qui soignerait l'apathie, l'énergie déficiente.
ALORS, Que faut-il faire ?
Je l'ai souvent dit dans ce blog mais peut-être pas assez. Un bon régime, c'est celui qui ne supprime rien, il faut manger de tout, un peu. Et surtout il ne faut pas supprimer systématiquement les glucides. Au contraire il faut privilégier les aliments qui favorisent la synthèse de la sérotonine (modulatrice de l'appétit, ne l'oublions pas).
On trouve donc en priorité les glucides complexes, ceux qu'on appelle lents, à index glycémique faible, le riz complet par exemple et les céréales complètes en général, les haricots, les lentilles. Oui, ce sont précisément ces aliments qui font peur aux dames, mais la macrobiotique qui n'est constituée pratiquement que de céréales fait maigrir, c'est une certitude. Pour l'avoir testé pendant plusieurs années, je puis vous dire que pour la puissance du mental il n'y a pas mieux. Et les adeptes de la macrobiotique sont tous secs comme des fils de fer, donc, ce ne sont pas les céréales complètes qui vont faire grossir.
Il faut ajouter les aliments riches en oméga 3, précurseurs de la sérotonine, comme les poissons gras (oui ! encore du gras !), les oeufs, les volailles, les viandes, abats, avocat, banane, datte, noix, soja, etc...
Si le taux de sérotonine est suffisant vous n'aurez plus ces fringales et les pulsions pour la consommation d'aliments sucrés vont disparaître. Chez les dépressifs, on retrouve souvent ces sympômes d'attirance pour les aliments sucrés. C'est un signe manifeste de manque de sérotonine. Et, évidemment le fait de céder à ces envies contribue à accentuer les carences.
En résumé, et quand on veut maigrir on se rend compte qu'il est de la plus haute importance d'être avant tout, bien dans sa tête, et ce n'est surtout pas en se privant d'aliments essentiels pour notre équilibre, que l'on va y arriver.
Manger équilibré, sans éliminer aucun aliment, et manger peu, voilà la solution à long terme pour une perte de poids durable, sans pour autant faire la gueule à son compagnon ou à sa compagne, il n'y a plus de privation. Le cerveau, le système endocrinien, les muscles, tout doit être en harmonie. Pourquoi privilégier votre masse musculaire et graisseuse au dépens du bien-être de votre cerveau et de votre système nerveux ? L'un ne peut bien fonctionner sans l'autre. Nous ne sommes pas un assemblage de pièces détachées. Tout est lié. Rappelez-vous la maxime du poête: "Tout ici-bas est si intimément lié que tu ne peux secouer une fleur sans déranger une étoile". Pour moi tout est résumé dans cette petite maxime, nous sommes entiers, faits d'une seule pièce dont tous les éléments sont liés les uns aux autres, et nous ne devons pas dissocier les aliments, ni les fractionner et non plus éliminer certains. Au contraire dans notre alimentation nous devons nous appliquer à manger de tout, tout ce que la nature nous offre, l'essentiel étant d'appliquer le "vivere parvo", de tout, mais, UN PEU.