La SANTE dans les FORMES DU CORPS
La Santé est le résultat d'une double lutte sans cesse renouvelée, d'un côté pour arracher aux aliments les principes vitaux nécessaires et les fixer à leur place dans l'organisme, et d'un autre côté pour rejeter hors de celui-ci les substances inutiles, formées à l'occasion de ces exigences nutritionnelles et des reconstructions tissulaires indispensables.
La Maladie à mesure qu'elle s'installe ronge les organes (lésions) et détruit l'harmonie des formes corporelles jusqu'à engendrer la laideur, la dissymétrie pour en arriver à des déformations monstrueuses.Cette décrépitude morphologique suit fidèlement la déchéance interne. Pour celui qui sait voir, la maladie se lit dans les formes du corps.
Inversément, la Santé, à mesure qu'elle se crée et s'améliore, sculpte les formes extérieures du corps jusqu'à réaliser la beauté qui reflète l'harmonie interne. La perfection des formes d'un animal indique toujours sa haute vitalité. Tous les éleveurs le savent ; Il n'y a que l'homme qui refuse ce jugement. Une bête malade se remarque à son allure, à son poil terne, son regard, etc... on ne s'y trompe pas. Sur un champ de foire, un maquignon voit plus juste et décide plus vite qu'un vétérinaire. L'observation des formes animales prime toujours sur les investigations de laboratoire, sans pour autant les rejeter systématiquement.
Le principe de cette "physio-morphologie" n'est pas mystérieux. Tout est en tout. Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas et inversément. La moindre partie d'un élément est le reflet du grand tout (exemple : l'atome et l'univers). Par extension, ce qui est visible reflète ce qui est invisible. Les formes du corps visibles indiquent, par exemple, l'état exact des formes invisibles et les dispositions les plus cachées du mental (intelligence et âme").
Et c'est ainsi qu'au stade de la Pré-Maladie, les signes avertisseurs sont déjà présents. Certains signes extérieurs indiquent déjà le danger qui menace. Et ils sont multiples. Les allopathes les prennent en faible considération car ils ne se fient qu'aux symptômes de la maladie déjà déclarée. Pour les naturopathes au contraire, ils sont trés importants car ils savent grâce à ces signes que le point de rupture est proche. Et ces signes sont de 3 sortes :
a) Les signes morphologiques
b) Les anomalies physiologiques
c) Les troubles psychologiques
Nous les verrons un aprés l'autre, mais tout d'abord apprenons à reconnaître les degrés d'une maladie.
La maladie du 1er degré présente des symptômes violents, courts, généraux, mais ces signes sont la preuve d'une force vitale trés élevée.
La maladie du second degré présente des symptômes lents, répétés et locaux, chroniques, elle est la marque d'une force vitale trés diminuée. Les personnes agées présentent ce genre de maladies. Mais toutes ces maladies, fortes ou faibles, ont le caractère commun de solliciter énergiquement les émonctoires (peau, poumons, reins et intestins) par des éruptions cutanées, des crachats, des sueurs abondantes, des urines épaisses, des vomissements, des diarrhées, des fièvres, ou bien encore les annexes de ces émonctoires (vagin, nez, gorge, oreille, urètre, muqueuse digestive, etc...). Faire cesser brutalement ces symptômes est une pseudo-guérison, avec tous les risques de récidive, d'aggravation et de transfert morbide que cela suppose. Souvenez-vous je vous en ai déjà parlé, on ne veut pas payer l'addition tout de suite alors plus tard vous pouvez être sûr que cette addition sera encore plus salée.
La maladie du 3ème degré, c'est la grande défaillance vitale. Et curieusement il y a une grande paix organique relative qui succède aux agitations trés inquiétantes des 2 premiers stades. C'est le calme apparent. C'est la surface du lac sans ride, sous laquelle enfle la grande tempête contre laquelle il n'y a plus rien à faire. Cet état est souvent pris par les malades (et les médecins) comme étant une amélioration. Mais c'est une "paix armée". La rémission provoquée par des drogues quelconques ne durera pas longtemps. Cette accalmie est un signe avertisseur des plus remarquables qui se caractérise par un corps bouffi, un visage blême ou rosé par endroit, des membres grêles, un corps trés maigre, une peau jaunâtre, parfois verdâtre ou gris sale. Sur le plan mental, le courage est complètement absent, l'esprit est confus et le pessimisme est total.
Cet examen des signes morphologiques sert à évaluer le degré de vitalité ( ou de morbidité). Il ne doit en aucune façon servir à établir un diagnostic de type médical. Ce n'est pas le rôle du naturopathe. Classer un ensemble de symptômes sous une catégorie nominative, c'est l'apanage de la médecine classique. Le naturopathe recherche la manière dont le sujet s'est encrassé, et la façon individuelle dont il fait face à cet encrassement. Par exemple le degré de saturation de certains organes qui lachent ou vont lacher.
Parmi toutes les maladies, une maladie aiguë est toujours meilleur signe qu'une maladie chronique. Et parmi les maladies chroniques, celles qui montent franchement à la peau sont les meilleures. Il vaut mieux un eczéma qu'un ulcère d'estomac, une fièvre avec sueur qu'une sciatique, ou des hémorroïdes plutôt qu'une congestion cérébrale. Le visible est toujours préférable à l'invisible, c'est une clé de santé et c'est le fondement de cette physio-morphologie.
L'examen de vitalité, que fait le naturopathe, et qui diffère complètement du diagnostic médical que fait l'allopathe ou même l'homéopathe, a pour but de mettre tout sujet, au moyen de ces signes, à la place qui lui convient sur l'échelle de la vitalité et donc, quelles vont être ses chances de guérison. C'est en fonction des conclusions de cet examen morphologique sérieux que le naturopathe peut chiffrer ces valeurs et donner ainsi un niveau de vitalité. En fonction de cette estimation, il règlera l'intensité de la cure, mais non la forme qui ne change jamais.
Pour vous donner un exemple, on peut dire que le jeûne complet est toujours salutaire, pour tout le monde, mais que tous, nous ne pouvons entreprendre un grand jeûne. C'est en fonction de la vitalité de chaque individu que le traitement naturopathique sera donné. Une trés faible vitalité nécessitera peut-être seulement une monodiète qui permettra au patient de faire baisser la toxémie, de regonfler son système immunitaire et de tonifier son état général.
Toutes les diététiques partent d'ailleurs du même principe, s'approcher au maximum du principe guérisseur du jeûne complet. Ils sont tous restrictifs et c'est en fonction de ces restrictions qu'ils sont efficaces. Pour vous donner un exemple, si vous ne mangez que des pommes cuites pendant une semaine, ce sera plus efficace que si supprimez le pain et tous les farineux, le sucre et les laitages. Tout est dans la quantité. Moins vous mangez et plus cela ressemble à un jeûne et plus ce sera efficace.
Pour estimer ce degré de vitalité, les sciences du général sont plus utiles, c'est à dire exactes, que les sciences du particulier (ou du détail). Le symptôme n'est rien, puisqu'il est le reflet d'une condition propice à son développement. Et c'est cette condition qui est intéressante pour nous. Médecine globale oblige.