La respiration abdominale
Le ventre, c'est le poste de commandement, c'est ici que vous fabriquez de la santé ou de la maladie. En cas de troubles on pense au cerveau, à la circulation, au système nerveux, mais on devrait penser en premier au ventre car c'est dans cette usine que tout se fabrique.
D'ailleurs, le ventre est biologiquement un second cerveau car il sont indissociables. Ils communiquent, ils échangent et il est inconcevable de penser que l'un va bien si l'autre va mal. Ce sont des neurotransmetteurs qui s'occupent de la communication. Ce sont des substances chimiques dont le rôle est de transmettre des informations à des cellules. Certains neurotransmetteurs sont des inhibiteurs, d'autres au contraire des accélérateurs. La sérotonine, par exemple, est impliquée dans la régulation de la température, du sommeil, de l'humeur, de l'appétit, de la douleur. Et de même avec la dopamine, l'acétylcholine, la noradrénaline, etc... et ces neurotransmeteurs ont un double rôle, physique et psychique et concernent nos organes, nos fonctions (pulmonaires, cardiaques, digestives) et nos humeurs. Il est donc de la plus haute importance de témoigner un peu plus de considération à cette usine où se fabriquent nos défenses, nos émotions, notre santé.
Lorsque j'étais jeune, que c'est loin tout ça ! je me souviens que les éducateurs physiques disaient toujours, "gonflez la poitrine et rentrez le ventre". Quelle erreur ! Pour un souci d'esthétique on méprisait la partie du corps qui est le siège de toute votre personnalité.
Alors je vous recommande au contraire d'inspirer lentement, profondément en gonflant le ventre d'abord puis la cage thoracique. Cette forme de respiration exerce un massage naturel sur le coeur, l'estomac, la vésicule, le pancréas, le foie, la rate, les intestins, les reins et bien sûr le diaphragme. Elle favorise les fonctions d'assimilation et d'élimination et stimule les plexus qui sont reliés au cerveau par le nerf vague. L'hypophyse produit plus d'endorphines, appelées aussi les hormones du bien-être, et par ailleurs les défenses immunitaires sont réactivées. Cela, avec quelques exercices respiratoires que nous avons vus précédemment (essouflement), va vous provoquer quelques symptômes comme la tête qui tourne un peu. Les mêmes symptômes qu'éprouve un convalescent qui se retrouve brusquement au grand air, vous serez étourdi. Ce sont des réactions qui témoignent des privations que vous avez imposées depuis longtemps à votre organisme. Votre ventre a autant besoin d'oxygène que votre cerveau.