ACIDOSE OU ALCALOSE ?
Pour tuer les cellules cancéreuses il faut mettre l'organisme et les humeurs en acidose. Seulement voilà, on nous a toujours dit que pour être en bonne santé il fallait être légèrement en alcalose. Et lorsque l'on nous dit de manger 5 fruits et légumes c'est précisément pour rétablir cet équilibre si fragile acide-base, qui a déjà sérieusement tendance à pencher vers l'acidose.
L'alimentation moderne faite de farines raffinées, de sucres raffinés, de viandes et produits laitiers fait pencher la balance vers plus d'acidose chaque jour.
Alors aujourd'hui, et depuis longtemps déjà, le dr GERNEZ a prouvé que la mise en acidose provoquait l'apoptose, c'est à dire la mort programmée des cellules cancéreuses. Donc logiquement, étant donné que nous sommes tous plus ou moins en acidose à cause de notre alimentation, le cancer devrait disparaitre, alors que c'est tout le contraire, il est devenu un vrai fléau de notre société.
POURQUOI !
Il est évident que d'autres paramètres sont à prendre en considération, comme la qualité des aliments ou la quantité. Se mettre en acidose en se bourrant de viandes et de laitages, ce n'est tout de même pas la même chose que de sauter 2 repas par jour. La première méthode encrasse, entrave toutes les fonctions, alors que l'autre les stimule et nettoie l'organisme qui peut alors s'occuper de se guérir lui-même, car vous le savez depuis longtemps je suppose, il n'est de meilleur médecin que le corps lui-même qui sait se guérir tout seul. Et tout ce que nous avons à faire c'est lui laisser les moyens pour accomplir sa tâche.
D'ailleurs le corps a la capacité de maintenir constante l'acidité à l'intérieur ainsi qu'à l'extérieur de nos cellules c'est l'équilibre acide-base qui est fondamental pour notre santé. Il régule cet équilibre comme il régule notre température ou notre pression artérielle, vous n'avez même pas à le lui demander.
Et cet équilibre acide-base est de la plus haute importance car les réactions enzymatiques sont en majorité sensibles à l'acidité du milieu dans lequel elles baignent. Et chacune de nos cellules contient plusieurs milliers d'enzymes différents qui, chacune, catalysent des réactions spécifiques. Donc toutes nos fonctions, digestion, respiration, métabolisme cellulaire, etc... dépendent de cet équilibre acide-base. Mais plusieurs organes contribuent au maintien de cet équilibre : les reins, les poumons, le système digestif. S'ils sont en bon état, l'équilibre est maintenu. Mais s'ils ne sont plus en état d'accomplir leur tâche, cet équilibre est rompu car l'alimentation va irrémédiablement faire pencher la balance vers l'acidose. De la qualité de notre alimentation dépend également l'efficacité avec laquelle nous allons pouvoir neutraliser cette acidité.
Cet équilibre se mesure avec le pH qui doit être autour de 7,4, mais qui est fluctuant en fonction du liquide que l'on analyse. Le sang ne tolère que de minimes fluctuations alors que le pH des tissus et celui de l'urine peuvent être plus fluctuants. Le pH idéal pour le sang artériel est compris entre 7,36 et 7,42, le milieu extracellulaire, lymphe et liquide céphalo-rachidien, liquide synovial entre 7,3 et 7,4, et 7,2 à 7,3 dans le milieu intracellulaire. L'urine est entre 6,5 et 7,5.
Nous voyons donc que le sang est légèrement basique à 7,4 de pH. Et malgré les charges acides qu'il doit neutraliser il demeure relativement stable avec des variations très faibles. Mais le pH est encore différend pour les enzymes facteurs essentiels des échanges et du métabolisme, il se situe entre 2 (pepsine) jusqu'à 9 (trypsine, enzyme intestinale).
Au-dessous de 7,37 il y a acidose et au-dessus de 7,43 il y a alcalose.
Le danger ? Si le pH devient égal ou inférieur à 6,95 (acidose), c'est le coma avec risque d'arrêt cardiaque et de mort.
Si le pH atteint ou dépasse 7,7 (alcalose) on s'expose à des crises de tétanie et à des convulsions pouvant s'avérer mortelles.
Mais une acidose persistante même légère, entraine fatigue, douleurs musculaires ou articulaires, fragilisation osseuse, calculs rénaux, hypertension artérielle, diabète, prise de poids, etc... Je me souviens par exemple que j'ai eu l'occasion de pratiquer la macrobiotique (à base de céréales, acidifiantes) pendant longtemps et que j'ai eu l'occasion de sentir la "douceur" des coliques néphrétiques. Le système tampon du sang n'arrivait plus à équilibrer le pH. Il faut savoir également qu'avec l'âge ces différents systèmes tampons deviennent moins efficaces.
Cet équilibre acide-base est donc de la plus haute importance car il conditionne le système immunitaire et l'oxygénation des cellules, des tissus, donc tout notre organisme. Une défaillance de ce système entraine pleins de désagréments comme une vie ralentie des cellules, un blocage métabolique, un manque d'énergie, fatigue, dépressions nerveuses, etc...
Donc c'est notre alimentation qui est au coeur de cet équilibre fondamental.
Les aliments acidifiants : Sel, protéines animales (viande, poissons, oeufs, crustacés), qui produisent des acides forts comme l'acide chlorhydrique, l'acide sulfurique, l'acide phosphorique ou encore l'acide urique. Le lait et ses dérivés, yaourts, fromages, toutes céréales, raffinées ou non.
Les aliments alcalinisants : Tous les légumes et les fruits, pommes de terre, brocolis, châtaignes, les champions, et aussi les légumes à feuilles vertes, les racines (carottes, navets, etc..).
Les aliments neutres n'ayant aucune influence sur le pH, ce sont les huiles (olive, colza, etc...) et les sucres raffinés.
Pour déterminer le degré de la charge acide d'un aliment on a produit l'indice PRAL (Potential Renal Acid Load) qui additionne les minéraux acides et soustrait les minéraux basiques. Si le nombre obtenu est supérieur à zéro, l'aliment est acidifiant. S'il est négatif l'aliment est basifiant.
Je vous donne quelques chiffres :
Beurre 0,6 ; Margarine -0,5 ; Cabillaud 7,1 ; Aiglefin 6,8 ; Riz brun 12,5 ; Pain blanc 3,7 ; Pain complet 1,8 ; Salami 11,8 ; poulet 8,7 ; Saucisse de francfort 6,7 ; Parmesan 34,2 ; Camembert 14,6 ; Yaourts aux fruits 1,2 ; Oeufs 8,2 ; Miel - 0,3 ; chocolat au lait 2,4 ; Bière 0,9 ; Jus de raisin -1,0 ; Vin rouge -2,4 ; Jus de citron -2,5 ; Jus de tomate -2,8 ; Jus d'orange -2,9 ; Pomme -2,2 ; Fraise -2,2 ; Ananas -2,7 ; Abricot -4,8 ; Banane -5,5 ; Raisin -21,0 ; Noix 6,8 ; Noisette -2,8 ; Lentilles 3,5 ; Haricot vert -3,1 ; Asperge -0,4 ; Brocoli -1,2 ; Champignons -1,4 ; Pommes de terre -4,0 Courgette -4,6 ; Carotte -4,9 ; Epinards -14,0.
Vous constaterez donc que notre alimentation faite de trop de sel, de céréales (notamment raffinées, calories vides), de viandes, charcuteries, de lait et de produits laitiers, est fortement acidifiante. Cette acidose chronique favorise la progression des maladies comme les maladies cardio-vasculaires, l'ostéoporose, le diabète, le cancer ou l'obésité. Donc en dehors des cures de mise en acidose (pour guérir), il faut veiller à cette acidification qui nuit gravement à notre santé. D'ailleurs même pendant la cure GERNEZ, rien n'empêche d'utiliser des aliments alcalinisants au seul repas de la journée afin que ce repas soit parfaitement équilibré. Par exemple, éviter le parmesan, le champion de l'acidification avec un indice PRAL de 34, les charcuteries, et privilégier fruits et légumes, épinards et terminer par un fruit sec figues, raisins. Les eaux riches en bicarbonates peuvent apporter de l'aide.
Nous l'avons vu que l'OSTEOPOROSE est une conséquence de l'acidose. l'OMS a fait le constat que les pays qui consomment le plus de laitages et de calcium alimentaire sont les plus touchés par l'épidémie de fracture de col du fémur. A l'inverse les pays de la planète où l'on ne consomme peu ou pas de calcium laitier connaissent peu de fractures du col du fémur. Donc les laitages pour le calcium, faux problème. Là encore, il faudrait inventer une technique qui détermine ce que vous assimilez réellement et non pas ce que aliments contiennent. En tous cas, une alimentation alcalinisante préserve le calcium osseux. Donc moins de sel, de protéines animales, plus de fruits et légumes et éventuellement des sels de potassium si nécessaire. (Bicarbonate de potassium).
L'ARTHROSE est également une maladie qui bénéficierait d'une alimentation alcalinisante. Les animaux carnivores produisent une enzyme appelée Uricase qui est destinée à éliminer l'acide urique provenant de la dégradation des purines qui sont des constituants de la viande. Hélas nous n'avons pas cet enzyme. Donc l'acide urique en excés cristallise et se dépose dans les articulations, les reins, un peu partout, en fait, là où ça va faire mal. Donc là encore alimentation alcalinisante. Car même les muscles souffrent de l'acidose chronique, les cellules musculaires se contractent mal, les cellules nerveuses sont à plat, on se sent fatigué, vidé, dépressif. Pour les sportifs, il en est de même, l'acide lactique s'accumule et gêne la fonction musculaire. Pour eux il est encore plus impératif de penser à ce précieux équilibre acide-base.
L'ASTHME également est une conséquence de ce déséquilibre acide-base. Pendant les crises graves on administre d'ailleurs des correcteurs d'acidité. Mais il est évident qu'il est nécessaire de corriger en priorité l'alimentation pour tendre vers l'alcalinité. On pourrait y ajouter des suppléments de bicarbonate de potassium et de magnésium deux éléments qui corrigent l'acidose chronique.
La FONTE MUSCULAIRE est bien sûr pratiquement inéluctable avec l'âge, j'en sais quelque chose. Les muscles qui représentent 45% du poids corporel à 30 ans, n'en représentent plus que 27% à 70 ans. Mais l'acidose accentue ce phénomène en aggravant la perte de calcium dans les urines. Pour neutraliser l'excés d'acidité l'organisme mobilise de la glutamine (un acide aminé). Comme le calcium, la glutamine est utilisée pour lutter contre l'acidose et où trouve-t-on la glutamine ? dans nos muscles. Donc l'acidose chronique favorise la fonte musculaire. Une simple supplémentation de bicarbonate de potassium peut suffire à rétablir et à rééquilibrer ce système. Mais la réforme de l'alimentation est plus indiquée pour le long terme. Il existe en pharmacie NOCRAMP à base de carbonate de potassium ou POTENSIUM, gélules à base de bicarbonate de potassium.
Nous avons déjà beaucoup parlé des CHAMPIGNONS et en particulier des CANDIDA ALBICANS. Les candida albicans prolifèrent en milieu acide. Trop d'acidité et les mycoses et autres désagréments refont surface. Notre flore intestinale est essentielle à notre santé, nous l'avons vu, et il est essentiel de ne pas entretenir une acidité persistante à son niveau. Un environnement interne trop acide et la flore est perturbée, donc apparitions de mycoses vaginales, diarrhées, muguet (candidose de la bouche), d'infections urinaires, etc.... Pas étonnant que le muguet se guérisse avec des bains de bouche au bicarbonate de soude ou de potassium.
Donc en conséquence, vous devez veiller à ce précieux équilibre acide-base afin de tendre vers l'alcalinité en période de santé et vers l'acidité en période de traitement qui ne devra jamais devenir une base d'alimentation pour tous les jours. (La macrobiotique par exemple, dont les adeptes pratiquent cette alimentation à perpétuité. Les céréales acidifient l'organisme, même les complètes et bio.) L'acidification ne doit durer que le temps du traitement. La santé se construit chaque jour...dans votre assiette.
Source : Dr Max ROMBI - Contrôlez votre acidité. Editions Alpen
Dr Jean Seignalet : L'alimentation ou la troisième médecine. Editions du Rocher