INTESTIN GRELE - SOINS -2
L'ALIMENTATION :
Nous avons vu que trop de glucides favorise les bactéries de fermentation et trop de viandes favorise les bactéries de putréfaction. Mais il y a aussi les fibres qui sont très importantes et qui constituent une nourriture naturelle des bactéries de fermentation. Si les fibres manquent il y aura donc déficit de bactéries de fermentation, et prolifération, au contraire, des bactéries de putréfaction ou de germes pathogènes.
C'est pour cela qu'il est absolument nécessaire d'apporter une nourriture extrêmement variée, vitamines, minéraux, antioxydants, acides aminés essentiels, acides gras, les oméga 3, 6 et 9, des fruits, des légumes, des céréales complètes, (Fibres). Rappelez-vous ma maxime favorite, "De tout... un peu".
Les Oméga 3 jouent des rôles multiples dans le bon fonctionnement du cerveau, dans la fabrication de certaines hormones, pour la membrane de toutes nos cellules, ils protègent les artères des maladies cardio-vasculaires, anti-rhumatismes et arthrose. Ils ne supportent pas la châleur, donc pas de cuisson pour en bénéficier pleinement (Huile de colza, par exemple, exclusivement pour la salade).
Si vous avez une intolérance alimentaire, il faut savoir que l'aliment en question n'y est pour rien, c'est la muqueuse intestinale qui ne joue plus son rôle (assimilation, désassimilation, transit). C'est l'intestin grêle surtout qui est malade et non les aliments qui sont toxiques. Rechercher à tous prix l'aliment qui vous tracasse, c'est prendre le problème à l'envers. Mais c'est ainsi pour tout, c'est là toute la différence entre la médecine officielle et la notre. Comme le disait un de nos participants à ce blog, lorsque je suis malade je vais devant mon miroir et je vois le responsable. La maladie ne vient pas d'ailleurs.
Il est quand même bon de rechercher la raison des troubles et une analyse sanguine sera peut-être nécessaire.
Si les anticorps de type IgA (dits anti-gliadine et anti-endomysium) sont déficients, il s'agit probablement d'un sujet coeliaque. Intolérance au gluten.
De même qu'une élévation de la quantité de certains globules blancs (appelés eosinophiles) peut correspondre à des phénomènes allergiques, ou à une prolifération de levures.
On peut doser également les anticorps de Type IgE et IgG
Les selles pourront être analysées pour vérifier entre autres le Ph qui doit être autour de 7. En-dessous, il y a acidité, au-dessus il y a alcalinité. On pourra également doser les pigments biliaires, les mucus, l'ammoniaque, les enzymes du pancréas. Tout ceci pour savoir, ça n'est pas le plus important, mais se soigner naturellement et profondément ne sera pas changé, il faut améliorer cette muqueuse.
Pour revenir à l'alimentation, il faudra donc :
- Eviter la consommation excessive de sucres, sucreries, amidons raffinés, les graisses saturées et la viande.
- Eviter, cela va de soi, les aliments allergisants si vous êtes déjà intolérant.
- Mastiquer énormément (Ohsawa disait qu'il faut boire ses aliments et mastiquer ses boissons).
- Si vous êtes déficient, les PROBIOTIQUES (surtout bacilles lactiques, lactobacilles et bifidobactéries vivants), seront conseillés sous forme pharmaceutique, ou naturelles (choucroute crue, kéfir, tempeh, miso).
C'est vrai que l'on ne va pas rétablir d'un seul coup d'un seul, toute cette flore dans son état originel. Songez que vous avez des milliards de bactéries, plus de 500 souches différentes, et qu'un apport de quelques millions et de 3 ou 4 souches ne peuvent y remédier mais cela peut engendrer un processus de reconstruction.
On attribue aux probiotiques des propriétés similaires à celles des bactéries intestinales. Les bactéries probiotiques sécrètent des substances tueuses de bactéries pathogènes, elles stimulent la production des IgA (les anticorps de défense de première ligne, au niveau des muqueuses), elles empêchent la prolifération d'espèces bactériennes nocives, elles possèdent des propriétés anti-inflammatoires, aident à la digestion du lactose, elles aident le système immunitaire par stimulation chez le sujet sain et par effet modérateur chez l'allergique. Intéressant donc en cas d'intestin irritable, allergies, dysbioses, intolérances diverses.
COMBIEN faut-il en prendre ? Le docteur Médart préconise de 2 à 30 milliards de germes vivants, quotidiennement. En sachant que les lactobacilles agissent mieux au niveau de l'intestin grêle et les bifido-bactéries au niveau du côlon. A prendre de préférence sous forme de capsules entérosolubles (c'est à dire qui ne se dissolvent que dans l'intestin et échappent ainsi aux effets destructeurs de l'acide chlorhydrique de l'estomac), loin du repas, le soir au coucher par exemple.
Dans ce domaine, la médecine officielle tatonne, tout le monde n'est pas d'accord sur les quantités, sur le mode d'administration, mais tout le monde s'accorde pour dire que les probiotiques sont une des seules alternative pour régénérer cette muqueuse.
Pour nous, cela met en lumière qu'il est impératif de manger les aliments le plus naturellement possible. Ne pas remplacer par exemple des fruits par des jus de fruits, (les fibres ont disparu), des céréales complètes par des aliments raffinés, du sucre complet par du sucre blanc. La macrobiotique par exemple est un exemple de sagesse Plus de sucre rapide, que des sucres lents, riches en prébiotiques, fibres en abondance, nourriture idéale de nos bactéries de fermentation et facteur d'équilibre et de bonne santé de notre flore intestinale.
- Les PREBIOTIQUES sont des fibres solubles qui favorisent la croissance et la nourriture des bacilles lactiques. Ils peuvent suffire dans les cas les moins graves. D'où l'intérêt de consommer des fruits entiers et des céréales non raffinées.
- Les SYMBIOTIQUES associent les 2, probiotiques et prébiotiques.
- Si vous Hébergez des germes pathogènes, vous pouvez prendre de l'extrait de pépins de pamplemousse ou des huilles essentielles d'ORIGAN ou de THYM
- Pour nourrir l'écosystème intestinal il faut lui fournir des glucides complexes (amidons non raffinés) et des fibres végétales. Certaines de ces fibres, appelées FOS ou fructo-oligo saccharides sont particulièrement intéressantes pour le développement harmonieux des lactobacilles et des bifidobactéries. On les trouve en particulier dans les artichauts, les chicorées, ail, poireaux, oignons, salsifis, tomates, bananes....
- Les protéines animales sont les plus riches en glutamine, le carburant des entérocytes (poissons gras, oeufs, fruits de mer).
- Si vous êtes intolérant au lactose, vous trouverez le calcium dans les poissons gras (sardines avec leurs arêtes, SVP), les fruits de mer, les fruits secs, les brocolis, les choux, les légumes verts, les pois chiches, les figues, les dattes.....
Les sucres sous toutes leurs formes sont nocifs pour la santé. Aussi nos chercheurs ont établi cette notion d'INDEX GLYCEMIQUE.
Plus la charge glycémique d'un aliment est élevée, plus il a tendance à provoquer des sécrétions d'insuline importantes. Le pain blanc entraîne une sécrétion d'insuline 3 fois plus importante que le pain complet. Et, de même, toutes les farines blanches. Sans oublier le sucre blanc lui-même, qui apporte des "calories vides", énergie certes, mais sans éléments nutritifs indispensables (vitamines, minéraux, antioxydants, acides aminés, acides gras essentiels).
Un REPAS EQUILIBRE devrait comporter :
Protéines 15% - Glucides 50% - et Lipides 35 % -
Mais pour les lipides ces 35% devraient se décomposer de la façon suivante :
Acides gras saturés : 25% du total des lipides
Acides gras mono-insaturés : 50% du total des lipides
Acides gras poly-insaturés : 25% du total des lipides
Rappelons aussi le rapport très important des oméga 3 et 6, qui est encore plus important que la quantité de chacun d'eux car ils sont en concurrence.
Oméga 6 --- 3 ou 4
Oméga 3 --- 1
En réalité dans l'alimentation moderne ce rapport frise plutôt les 20/1 au lieu de 4/1. Nous sommes abreuvés d'oméga 6 alors que nous manquons terriblement d'oméga 3.
Alors pensons à l'huile de Colza, et aux poissons gras pour rétablir cet équilibre si précieux pour notre santé, aussi bien pour notre cerveau que pour nos artères ou encore la muqueuse de nos intestins. Faisons en sorte que le "chapeau à plumes" de nos entérocytes soit le plus rutilant possible, il y va de notre santé.
Certains chercheurs ont noté chez les sujets atteints d'autisme de graves problèmes intestinaux. Andrew WAKEFIEL a observé une malabsorption et des "trous dans la muqueuse", qui permettent à de grosses molécules de passer dans le courant sanguin. Ce sont principalement le gluten des céréales et la caséine du lait de vache, lesquelles forment dans l'organisme des glutéomorphines et des caséomorphines néfastes pour le cerveau. Un régime sans gluten et sans caséine est donc la réponse logique, qui a amélioré ou même guéri de nombreux enfants. Le site Stelior et le blog d'Emmanuelle Seve sont des références dans le domaine.
Tout ceci est un travail de longue haleine, car ce qui est détruit ne se reconstruit pas immédiatement, mais cet organe est la clé de notre santé et de notre bien-être, il vaut bien que l'on s'y penche et qu'on le chouchoute un peu plus. Et c'est au moment du repas que l'on doit y penser. les fibres ne doivent pas être présentes que pour le transit, elles ont un autre rôle bien plus important.
Source : "Quand l'intestin dit non" du docteur Jacques Médart aux éditions Thierry Souccar