AURICULOTHERAPIE - Applications
Lorsqu'un organe est malade, lorsqu'une fonction est perturbée, lorsqu'une partie de votre corps est douloureuse, cela se répercute sur le pavillon de vos oreilles.
Et contrairement à l'acupuncture, ces points réflexes sur le pavillon deviennent trés sensibles. Sensibles à la pression ou au froid. J'ai même pu constater sur moi que ces points deviennent trés sensibles avant même que je ressente l'atteinte de l'organe en question. Et ce moyen d'investigation est un des plus sûrs, comme le signale Bourdiol.
Le patient est couché, bien décontracté et le plus détendu possible. Il pose sa tête sur un oreiller afin de présenter l'oreille de manière pratiquement horizontale. C'est avec un palpeur à pression que l'on peut tester les différents points qui peuvent être incriminés pour le malaise que présente le patient. Alors bien sûr vous n'avez pas de palpeur à pression chez vous encore que c'est un outil trés simple et inusable. C'est une sorte de crayon bic dont la pointe s'efface lorsqu'on appuie dessus et exerce ainsi une pression sur la peau. Vous pouvez trés bien le remplacer par un objet mince, arrondi comme un capuchon de crayon bic précisément ou autre instrument de ce genre.
Le principe, c'est ce que les auriculothérapeutes ont appelé le "signe de la grimace". Lorsque vous avez détecté un point douloureux, et il l'est toujours lorsque la fonction est perturbée, lorsque vous appuyez dessus avec le palpeur à pression ou autre instrument, le patient fait une grimace de douleur. Le sujet manifeste ainsi cette hyper-esthésie par une grimace expressive et vous signifie ainsi que vous avez trouvé le point à traiter. Cela peut-être un cillement des yeux ou un geste brusque en fonction de la sensibilité du sujet, mais toujours, il y a une réaction lorsque vous avez trouvé le point.
Une autre technique de recherche des points c'est l'hypo-esthésie au froid. Elle s'effectue toujours de la même façon à l'aide d'un bâtonnet de cuivre froid, Bourdiol précise que l'eau froide du robinet suffit. La détection s'effectue au niveau du seul anthélix.
Les résultats obtenus sont assez surprenants : Tout blocage vertébral se traduit par une projection anthélicale fortement hypo-esthésique au froid. Sitôt le blocage corrigé, le patient recouvre la sensibilité normale de son anthélix. Mais Bourdiol précise que cette technique par le froid est moins fidèle en ce qui concerne les autres structures auriculaires.Palpeurs à pression
En dehors de l'auriculothérapie, le docteur Nogier signale une autre moyen d'investigation qui consiste en une griffure de certaines zones du corps. On pratique avec une épingle et on griffe la peau en traînant simplement la pointe de l'aiguille sur la peu. Même sans appuyer, il se produit des lignes érythémateuses de réaction qui persistent quelques minutes avant de disparaître. On peut donc former une sorte de grille sur la peau qui disparait petit à petit. Mais aux endroits où il existe un problème sous-jacents, ce dermographisme persiste, plus ou moins intense. Et si ce dessin persiste au delà de 24 heures on peut penser à une altération organique sous-jacente. C'est un procédé simple mais trés précis. Il ne faut évidemment pas passer cette épingle sur les parties découvertes du corps comme le visage par exemple parce que vous courriez le risque de vous retrouver avec des croûtes le lendemain en pleine façade. C'est le test de la griffure.
L'auriculothérapeute pratique bien sûr avec des aiguilles pour traiter ces points. C'est selon les symptômes présentés par le patient qu'il choisit plutôt les aiguilles d'or, d'argent ou d'acier.
Le signe de la grimace est à interpréter bien sûr car nous n'avons pas tous la même sensibilité et alors que certains vont faire une jolie grimace, d'autres ne présenteront qu'un petit cillement d'oeil pour la même douleur.
Lorsque c'est tout le pavillon qui est hyper-esthésique ou hypo-esthésique c'est l'indication majeure du traitement par le point zéro (central sur l'hélix). Dans le premier cas on pique à l'argent et dans le 2ème à l'or.
Ensuite lorsque le point est choisi, il faut le traiter et si l'on enfonce une aiguille à cet endroit je puis vous dire que c'est un point extrêmement douloureux. Si le patient ne bronche pas vous pouvez presque en déduire que vous vous êtes trompé de point.
Je sais que cela n'est pas de votre ressort , ni du mien d'ailleurs, mais il n'est pas interdit de s'instruire. Comment choisir le métal de l'aiguille ? Est-ce qu'il faut tonifier, est-ce qu'il faut calmer et disperser ?. Voilà l'opinion de Nogier : Tout trouble qui est augmenté par le mouvement, l'exercice, le jour, fait pencher le choix vers une aiguille d'or. Un mal qui est nocturne, augmenté par le repos, demandant une certaine mobilisation pour s'atténuer ou disparaître doit de préférence être traité à l'argent.
Nous ne pouvons légalement pas pratiquer avec des aiguilles mais par contre nous pouvons masser ces points qu'il nous est facile de détecter par l'hyper-esthésie ou le froid. En massant le point douloureux on se rend compte que la douleur s'estompe petit à petit et que la douleur périphérique s'éteint au même rythme que la douleur locale. Elle peut reparaître avec une intensité accrue ou totalement disparaître.
On opère par des micro-massages n'excédant pas 1/2 à 1cm de long, en frottant sur la peau au niveau du point que l'on veut traiter. On choisit une direction et on masse dans un sens et en sens inverse ; on choisit le sens qui est le moins désagréable pour le patient, ce sera le sens le plus efficace. On pratique une dizaine de fois dans ce sens et le point est traité.
Nous pouvons également utiliser la magnétothérapie avec de petits aimants que l'on place sur le ou les points à traiter. On les fixe avec un petit sparadrap. On peut les garder plus longtemps de cette façon, et c'est un traitement sans douleur.
Peu de points traités, peu d'aiguilles ou peu de point massés, bien choisis, devrait être la règle d'or de l'auriculothérapeute. Un peu comme pour l'homéopathie, le fameux simillimum. (Le médicament qui concentre tous les symptômes que vous présentez).
Il existe également un autre moyen de détecter et traiter ces points . un stigmascope. Il utilise une source de 18 volts, d'un courant continu peu perturbateur. Il est bien supporté par le patient, pas douloureux du tout (j'en ai un, et c'est vrai). Il a l'avantage de sonner lorsque vous étes sur le point à traiter et en plus un feu vert s'allume (Ce doit être pour les sourds). Il agit grâce à une perméabilité à l'électricité différente de ces points à traiter.
Alors nous n'allons pas nous appesantir sur cette méthode, je vous l'ai dit ce n'est pas de la médecine naturelle, mais si vous avez une douleur vive à un point trés précis dans une de vos oreilles vous ne le verrez plus de la même façon et cela peut vous orienter vers un organe auquel vous n'auriez peut-être pas pensé.