CANCER DE LA PROSTATE - 1

Publié le par boisvert

Tout d'abord cette étude m'a été inspirée par le livre de Ralph Blum, qui vit depuis 20 ans avec un cancer de la Prostate, sans avoir subi d'intervention chirurgicale, et le docteur Mark SCHOLZ, oncologue de la prostate, directeur exécutif de l'institut de recherche  sur le cancer de la prostate et professeur à l'Université de Californie du Sud, "TOUCHE PAS A MA PROSTATE". Préface du Professeur Henri JOYEUX, cancérologue.

 

 Succession de 3 articles dont voici le premier, généralités sur le cancer de la prostate ; le 2ème traitera des moyens de notre médecine classique contre ce cancer de la prostate ; le troisième volet traitera des moyens naturels que nous pouvons mettre en oeuvre.

 

Hélas pour vous les dames il n'y a rien à voir. Je commence  une grosse étude sur le cancer de la Prostate. Mais peut-être que votre compagnon sera intéressé. C'est en effet un problème tellement préoccupant pour nous les hommes qu'un urologue a déclaré très haut et très fort que "la personne qui n'a pas son cancer de la Prostate à plus de 70 ans est  donc une femme".

Mais ce qu'il faut savoir tout d'abord c'est que parmi les cancers de la prostate révélés il y a 3 catégories et ceci est très important pour la conduite à tenir. Un cancer à faible risque, un risque moyen et le dernier un cancer très agressif. Cette étude est très intéressante car elle présente le point de vue du patient et celle, scientifique, du médecin spécialisé.

Donc il faut bien avoir à l'esprit que nous sommes pratiquement tous porteurs d'un minuscule cancer de la prostate qui va se développer ou non suivant nos modes de vie et notre hérédité. Donc l'annonce que l'on peut vous faire ne doit pas vous alarmer outre mesure, vous le savez déjà. La catégorie dans laquelle vous êtes est, par contre, de la plus haute importance.

Le début, c'est l'annonce au malade qu'il est porteur d'un cancer, et là c'est tout de suite la panique. Et la panique est mauvaise conseillère. Le médecin qui pratique une biopsie c'est un urologue, qui, en tant que chirurgien, va aussitôt conseiller la chirurgie. Comme le dit le dr SCHOLZ, ils ont la mainmise sur le cancer de la prostate. Hors, étant donné qu'à partir de 70 ans, vous avez certainement un petit cancer qui débute, rien de nouveau sous le soleil. Hélas, vous avez mis le doigt dans l'engrenage, votre compte est bon pour le scalpel. Selon des études, la chirurgie n'est pas bénéfique à la plupart des hommes, la vie n'est pas prolongée, et une forme, plus ou moins importante d'impuissance est presque inéluctable. Mais l'urologue étant chirurgien, il privilégie l'intervention, convaincu que c'est le meilleur pour vous ou privilégiant aussi l'aspect financier. Comme le dit Ted Turner, votre prostate vaut "un beau paquet d'argent".

N'oublions pas non plus que vous arrivez dans un état de stress pas possible et que vous êtes à priori favorable à une intervention pour extirper cette saleté de cancer. D'autant plus que la plupart des médecins ne se gênent pas pour vous annoncer (ce que l'on a annoncé à Ralph BLUM, le co-auteur de ce livre), "Sans chirurgie, vous serez mort dans deux ans). Cela me rappelle le jour où un toubib m'a annoncé devant mon pied qui avait doublé de volume suite à un clou rouillé, "Si vous ne prenez pas d'antibiotiques, on vous coupe le pied dans une semaine", je vous rassure je cours toujours sur mes deux pieds. A ce moment, il faut être costaud dans sa tête.

Comme dit Ralph BLUM le jour où le Dr Garrison me condamna à mort si je refusais l'opération, il violait le serment d'Hippocrate que prête tout médecin à la fin de ses études : primum non nocere "d'abord ne pas nuire". Mine de rien il vient de vous poser sur l'épaule une charge presque insurmontable, il vient d'établir une prophétie sans en avoir le droit.  Vous avez sur votre tête une menace de mort. C'est à vous de choisir quand même de résister et de prendre le temps de réfléchir, c'est votre vie. Et si vous ne vous précipitez pas, vous allez vous rendre compte que les chemins sont nombreux et que les solutions beaucoup moins radicales existent également. Après tout le cancer de la prostate a été appelé pour la plupart des cas  "la tortue des cancers" en raison de la lenteur des divisions cellulaires. Pour la plupart des cancers le temps de doublement des cellules cancéreuses se mesure en semaines, pour la prostate c'est en mois ou en années.

La deuxième caractéristique du cancer de la prostate c'est la manière dont il se propage. les autres cancers, (poumon, colon par exemple) métastasent sans discernement dans les organes vitaux comme le cerveau, les poumons et le foie. Donc il y a urgence. Pour des raisons encore obscures  les tumeurs secondaires d'un cancer de la prostate se retrouvent uniquement dans les ganglions lymphatiques et la moelle osseuse, des localisations qui tolèrent mieux la présence de métastases.

La 3ème caractéristique est la facilité d'un diagnostic précoce grâce aux examens PSA, PCA3, score de Gleason, biopsie.

Et l'autre caractéristique est l'existence d'un traitement efficace. La testostérone, l'hormone mâle, stimule la croissance du cancer. Un inhibiteur de testostérone l'obligera donc à régresser. Le cancer de la prostate est l'unique cancer sensible aux inhibiteurs de la testostérone. Et donc nous allons parler de ce traitement avec ses avantages et ses inconvénients mais il faut le savoir, à lui seul il peut vous sauver de ce cancer. Les cellules cancéreuses sont dépendantes de cette hormone pour survivre. Elles ne prolifèrent qu'en présence de testostérone. En son absence elles finissent par mourir. Si le taux de testostérone s'effondre, les cellules cancéreuses se suicident littéralement lors d'un processus appelé apoptose. Le taux de PSA revient à la normale. L'inconvénient majeur vous le comprendrez aisément c'est l'absence de libido et de désir sexuel pendant toute la durée du traitement qui peut durer jusqu'à 2 ans. Mais par contre, les effets sont réversibles, c'est à dire que dès l'arrêt du traitement il y a à nouveau production de testostérone et donc retour de la libido.

Les inhibiteurs de la testostérone sont, environ 5 fois plus efficaces que la meilleure thérapie contre le cancer du sein. Comparé à la chimiothérapie, les inhibiteurs de testostérone agissent mieux et sont bien moins toxiques. Donc dans la plupart des cancers de la prostate à faible risque ou à risque moyen, ce traitement aux inhibiteurs de testostérone est le plus intéressant et le plus efficace. Autre inconvénient du traitement la prise de poids. Si l'on ne surveille pas son alimentation, il y a fonte musculaire, si de plus, l'on ne fait pas d'exercice. Même l'impuissance généré par le traitement peut être pallié par le viagra ou le cialis ou même par la L-Arginine, qui est un acide aminé essentiel qui redonne leur souplesse aux artères et, de ce fait, améliore la performance sexuelle en augmentant l'afflux de sang au pénis. Elle est beaucoup moins chère que le viagra mais moins efficace aussi.  Ces médicaments  permettent des érections suffisantes pour faire l'amour. On peut ajouter comme inconvénients, une augmentation possible des seins, de l'ostéoporose, des bouffées de chaleur ou de l'anémie.

Les femmes vivent 5 ans de plus que les hommes car leur sang est plus fluide que celui des hommes et elles ont donc moins de problèmes cardiaques. Chez les hommes, la testostérone augmente le nombre de globules rouges ce qui est potentiellement néfaste au coeur et aux vaisseaux sanguins. Le sang est moins fluide, plus épais, a tendance à stagner plus facilement, à former un durcissement des artères et la dangereuse plaque d'athérome qui provoque l'infarctus.  Avec les inhibiteurs de testostérone le sang devient aussi fluide que celui d'une femme.

Sachez aussi que tous ces symptômes désagréables s'estompent à l'arrêt du traitement par les inhibiteurs de testostérone, ils sont tous réversibles.

Donc en sachant que tout traitement de la prostate a un prix, il faut accepter que : pas de testostérone, pas de libido, pendant toute la durée du traitement qui peut durer 2 ans ou plus.

 

Dans la plupart des cas une biopsie révèle la présence microscopique  de cellules cancéreuses de faible grade et donc elle va être positive et donc votre urologue va vous annoncer "c'est un cancer" et vous conseiller de prendre rendez-vous en vue d'une intervention, et lui, va prendre  rendez-vous avec son banquier. Vous venez de recevoir la pire nouvelle de votre vie, vous êtes accablé, d'une personne en bonne santé la minute d'avant, vous êtes devenu un mort qui marche, la minute d'après. C'est l'urologue qui prend les commandes, vous êtes devenu le mouton prêt à vous faire tondre. Leurs arguments sont toujours très convaincants, c'est d'abord urgent, alors que ça l'est trés rarement, et ensuite il omet de vous dire que vous allez avoir des problèmes sur la fonction urinaire et sur votre virilité. Ce n'est hélas qu'après l'opération que vous vous rendez compte de votre erreur de vous être trop précipité. Donc si on vous annonce allez voir un urologue, pensez aussitôt biopsie et opération derrière. Ces messieurs qui ont beaucoup travaillé pour devenir urologue manquent quelque peu d'objectivité, ils deviennent malgré eux, juge et partie. Et comme le dit notre oncologue l'ablation de la prostate est parfois plus risquée que le cancer.

Les nerfs érecteurs sont plus fins qu'un cheveu et invisibles à l'oeil nu, les chirurgiens utilisent des lunettes de micro-chirurgie pour voir. Et si l'on vous dit que la biopsie est sans danger, ce n'est pas vrai non plus. Elle peut elle aussi rendre impuissant. Des études montrent que 15% des malades souffrent d'impuissance longtemps après une biopsie.

Par chance, un cancer agressif présente des signes et des caractéristiques pouvant être évalués avant une biopsie. Le taux de PSA grimpe très rapidement au-dessus de 20. Mais attention d'autres facteurs peuvent interférer dans le taux de PSA comme une infection de la prostate, une activité sexuelle récente. Il faut donc s'abstenir pendant 2 jours avant l'analyse PSA.

Le GENE 3 spécifique du cancer de la prostate : PCA3 :

 C'est une méthode relativement nouvelle. On mesure l'acide ribonucléique (ARN) secrété par les cellules cancéreuses et que l'on retrouve dans les urines après un massage manuel de la prostate. Une faible quantité de   PCA 3 dans les urines , disons moins de 40, indique fortement l'absence de cellules cancéreuses. Entre 40 et 80, il s'agit d'un cancer à faible risque et un score de 80 à 100 ou plus suggère une forme plus agressive.


Donc la question à se poser avant tout c'est : "est-ce que pour se débarrasser de ce cancer on est prêt à sacrifier sa qualité de vie". (fuites urinaires et impuissance).

 

3 TYPES DE CANCER DE LA PROSTATE : L'agressivité  des cellules cancéreuses est appréciée par le score de Gleason.

A FAIBLE RISQUE / Score de Gleason < 7 ; Taux de PSA < 10 ; Vitesse du PSA < 2 ; densité du PSA < O,15 ; toucher rectal : absence de module.

RISQUE MOYEN /  Score de Gleason 7 ; Taux de PSA entre 10 et 20 ; Vitesse du PSA <2 ; Densité du PSA > O,15 ; Toucher rectal Petit nodule .

RISQUE  ELEVE /  Score de Gleason > 7 ; Taux de PSA > 20 ; Vitesse du PSA >2 ; Toucher rectal Grand nodule.

 

Les traitements conseillés sont donc très différents pour un risque faible ou un risque élevé.

Pour un risque faible ou même un risque intermédiaire une surveillance  active suffit si l'on y ajoute les agents naturels que nous détaillerons plus loin.

Pour un risque intermédiaire il y a plusieurs solutions mais là encore c'est la qualité de vie qui doit primer. Il faut éliminer les effets indésirables à long terme. On peut choisir la chirurgie mais l'hormonothérapie est mieux à même d'éviter un risque d'impuissance, d'incontinence ou de problème rectal.

Pour un risque élevé les solutions sont plus limitées. C'est soit la chirurgie, soit la radiothérapie couplée avec l'hormonothérapie. Il faut savoir que plus l'hormonothérapie se prolonge dans le temps (2 ou 3 ans), plus les risques de perte définitive de la libido persistent, surtout que les sujets sont déjà agés.

 

Là aussi, et quel que soit votre cancer de la prostate il faut penser en terme de qualité de vie car avec la chirurgie ou ,la radiothérapie le cancer n'y est plus (quelquefois provisoirement,  hélas) mais surtout ces techniques génèrent des effets indésirables irréversibles. Alors que ceux de l'administration d'inhibiteurs de la testostérone sont réversibles. Avant de vous décider pour l'opération il faut savoir qu'il y a un décés sur 200 interventions, que des cellules cancéreuses persistent dans environ 25% des cas, un rétrécissement du pénis est un autre risque potentiel. La perte moyenne est de 1,25cm. On peut néanmoins pallier avec du viagra, pompe à vide ou injection de prostaglandines.

 

A suivre, dans le deuxième volet, les traitements classiques de notre médecine.

 

Source : "Touche pas à ma prostate" de Ralph Blum et Dr Mark Sholz Editions Thierry Souccar

 

Publié dans santenature

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S
Bonjour <br /> connaissez vous un tres bon spécialiste en cancer de la prostate sur Paris?<br /> en vous remerciant
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B
Le meilleur c'est vous ! Même le meilleur médecin allopathique ne peut pas juger et décider pour vous. Tout dépend de ce que vous recherchez, quelle médecine, mais si c'est la naturelle, et êtes prêt à quelques sacrifices alimentaires, je me répète c'est vous le meilleur.Et si vous recherchez quelqu'un pour vous aider choisissez le, vieux, il connait tout de la prostate, car il l'a lui-même. Un bon naturopathe fer
Z
A lire CES articles,mon corps reprends vie.merci.je sais desormais que je vais guerir.
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B
Bien sûr que vous allez guérir, mais il faut surveiller l'alimentation et déjà supprimer tous les laitages, c'est mieux avec l'alimentation cétogène sans laitages ou directement l'alimentation paléo.<br /> Bonne route Zack et bon courage !
C
This is a very informative article that gave me a lot of ideas on the prostate cancer that it is something really terrible than you think. This article tells the true facts that are based on the disease that without proper treatment you will be dead in two years.
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