CUISSON DES ALIMENTS
Tout le monde s'accorde à dire que le cru c'est mieux, mais il faut bien cuire certains aliments sinon nous ne mangeons plus aucun farineux entre autres.
A la consommation d'aliments cuits se produit également une hyperleucocytose, exactement comme si la cuisson était une agression. Une réaction de défense de l'organisme. De même la cuisson augmente l'index glycémique des aliments. La cuisson à haute température produit également des molécules de Maillard, hautement toxiques. Il y a déjà cela, mais il y a aussi une destruction totale ou partielle des vitamines, des enzymes, une partie des minéraux, et suivant certaines cuissons, fabrication de substances nocives et indésirables.
Malgré tout, et comme nous sommes des indécrottables et que la cuisson fait parti de notre vie de tous les jours, il nous faut essayer de déterminer les meilleurs modes de cuisson afin de pallier au mieux à tous ces inconvénients.
Nous avons déjà traité la macrobiotique où précisément tout est cuit, ou presque, et pourtant c'est une alimentation pour se guérir, et, en plus, très efficace. C'est une alimentation thérapeutique, il faut le savoir, donc limité pour une période de maladie. On peut être en bonne santé, et on peut même guérir, si on sait comment cuire tous ces aliments. Pour continuer avec la macrobiotique, la cuisson à l'honneur est la cuisson dans l'eau bouillante à condition de ne pas jeter l'eau de cuisson. Il faut attendre que les céréales aient absorbé l'eau de cuisson. Mais ce n'est pas obligatoire d'utiliser ce mode de cuisson, bien sûr.
Pour parler des destructions, il nous faut savoir que tout n'est pas détruit. Certaines vitamines comme la A, la E, la D, la K, et en général les vitamines du groupe B, ne sont pas trop sensibles à la chaleur, et nous pouvons en profiter à condition de conserver l'eau de cuisson bien entendu.
Il y a de grands principes à savoir c'est de ne pas utiliser de trop hautes températures, ou encore de ne pas jeter l'eau de cuisson des aliments, car alors vitamines et minéraux dissous dans l'eau s'en vont dans l'évier. Si nous ne jetons pas l'eau de cuisson, cela reste un bon procédé qui serait en effet un mode des moins destructeurs en matière de vitamines et minéraux.
Malgré tout, on peut considérer que les meilleurs modes de cuisson sont la vapeur et à l'étouffée. Et pour la température, tous semblent s'accorder sur une température inférieure à 100°. De même, il semble mieux de tremper les légumes dans une eau déjà très chaude que dans une eau froide en faisant monter la température progressivement. L'aliment est saisi de suite, la cuisson commençant dès le premier trempage.
La doctoresse Kousmine préconisait plutôt la cuisson à la vapeur douce. Et je la suis tout à fait dans ce domaine. Il me semble que c'est la meilleure cuisson, en tous cas celle qui dénature le moins les légumes.
Les substances intéressantes et que nous connaissons bien, comme les antioxydants que sont les caroténoïdes et les polyphénols, sont assez bien préservés avec la cuisson à l'étouffée ou à la vapeur. Et même certains comme le fameux lycopène de la tomate, sont encore plus disponibles après la cuisson.
Là où il y a danger c'est pour la cuisson des viandes, les fameux barbecues. C'est une mode bien agréable, très conviviale, mais pas tellement recommandée pour la santé. Il y a en effet naissance de substances hautement toxiques et cancérigènes. Il y a environ 10 fois plus de substances toxiques dans une viande cuite au barbecue, à cause des fumées de la graisse cuite remontant vers la viande.
Lors d'un symposium médical, à Toulouse, en 1981, il a été clairement énoncé qu'une grillade au barbecue, sur charbon de bois, contenait l'équivalent, en goudrons, de 1000 cigarettes inhalées, oui vous avez bien lu, 1000 cigarettes.
Dans toutes les cuissons il faut essayer de réduire l'intensité et la durée. Il vaut mieux par exemple manger des frites blondes que celles qui sont déjà marron foncé. Il vaut mieux manger les pâtes al-dente que trop cuites pour les mêmes raisons. Moins il y a de cuisson, moins il y a de destruction. Le poisson par exemple peut trés bien être cuit à la vapeur ou au court-bouillon. Il sera intéressant de veiller à limiter les fritures et les barbecues qui sont les plus mauvais systèmes de cuisson pour notre santé.
De même il est intéressant de prendre en considération la qualité des huiles utilisées pour la cuisson. Cela à cause des fumées. Une huile qui fume est toxique et elles n'ont pas toutes la même capacité à résister à la chaleur.
Certaines huiles ne doivent être consommées que crues car elles fument à température trop basse, environ 110°, pour permettre la cuisson. Ce sont les huiles de colza, de noix, de lin et de tournesol.
D'autres sont plus résistantes comme celle d'arachide jusqu'à 240° et de sésame 140°.
L'huile d'olive quant à elle peut permettre une cuisson pas trop poussée entre 140 et 200°.
Il faut veiller également au récipient dans lequel on cuit les aliments car à de hautes températures et même autour des 100°, certains métaux comme l'aluminium par exemple se combinent à ces aliments pour notre malheur.
Eviter donc les récipients en aluminium mais aussi les revêtements en Téflon qui sont remplacés depuis un peu de temps par des revêtements en céramique, bien meilleurs. Mais rien ne vaut les produits naturels comme le verre (pyrex) ou les récipients en terre. Ceux en Inox sont également irréprochables.