FRUGALITE
On s'y perd dans toutes ces diététiques. Mais on a tort de chercher compliqué quand c'est tout simple. Comme toujours, je devrais dire. Vivons pauvrement, chichement, et nous serons riches en santé.
Les excés de table ont tué beaucoup plus de gens que la sous-nutrition. Dans tous les pays civilisés les gens meurent de trop manger. J'ai même lu quelque part que pour une personne qui meurt de faim il en meurt 99 de gloutonnerie.
Mais c'est la faute à nos parents, ils nous ont habitué à trop manger. Rappelez-vous même lorsque nous étions malades ils nous disaient, manges sinon tu vas encore t'affaiblir. Lorsqu'on a faim c'est que l'on a la santé et pour la conserver il faut donc manger. Même malades et que le pouvoir digestif est réduit à sa plus simple expression, c'est à dire pratiquement inexistant, il faut manger, sinon....
Les bébés sont gavés dès leur plus jeune âge et dès lors les habitudes sont prises, nous sommes tous de gros mangeurs ou plutot des trop mangeurs. Alors vous voyez ces bébés se débattre car ils ont une grande force vitale et leur organisme rejette violemment cette quantité invraisemblable de nourriture. On voit beaucoup de vomissements et lorsque la nourriture est ingérée quand même, ils présentent de grosses poussées d'eczéma ou d'éruptions ou encore de grosses inflammations avec des poussées de fortes fièvres. On devrait écouter le cri de cet enfant dont l'organisme crie "on en a marre et on se dégage comme on peut", mais les parents sont sourds et les médecins sourds et aveugles. Cette gloutonnerie continue toute notre vie, puisqu'on nous a appris comme ça.
C'est une façon de penser totalement inverse par rapport au fonctionnement de notre corps. Est-ce qu'on vous a dit un jour où vous étiez malades d'enlever quelque chose, un peu de nourriture par exemple ? Non, au contraire on va essayer d'ajouter quelque chose encore, le médicament miracle, des vitamines, des sels minéraux, des excitants, qui vont aller s'engloutir dans ce cloaque ambulant que nous sommes. Ce médicament s'ajoutera à la pollution existante et même s'il avait une valeur thérapeutique quelconque, il sera noyé dans notre pollution intérieure et sera donc inefficace. Nous sommes déjà surchargés et personne ne pense qu'il serait plus logique d'enlever cette gêne, c'est quand même curieux comme raisonnement. On pense toujours qu'il faut rechercher LE médicament qui va enlever les symptômes désagréables, parce bien sûr, ce n'est pas notre faute si nous sommes dans cet état.
Et pourtant vous le savez bien, les gros mangeurs ne sont jamais bien dans leur peau, ils sont toujours fatigués, ballonnés, ils ont des problèmes de transit, d'éruptions, des troubles digestifs de toutes sortes. Alors que les adeptes de la frugalité n'ont aucun de ces problèmes. Ils ont une bonne digestion, ils ne savent pas ce que c'est un estomac ou un intestin, tout fonctionne parfaitement. Et puis nous ne parlons pas de la conséquence inévitable de ces excés, le surpoids qui en résulte. Il faut trainer les kilos en trop et non seulement il faut les porter mais il faut les faire vivre. Pensez à notre pauvre coeur qui devra irriguer 30 ou 40 kilos de chair en plus de la normale. Il ne vous dira pas merci c'est sûr. Et vous allez le fatiguer petit à petit. Vous vieillissez sans vous en apercevoir.
L'abus de nourriture est une calamité, car tout est surchargé dans votre corps. Ce sont d'abord les organes digestifs qui souffrent dans un premier temps mais ça ne s'arrête pas là, vous vous en doutez un peu. C'est la circulation qui est ralentie, c'est le système nerveux qui va souffrir, vos glandes endocrines vont fonctionner au ralenti, et vos organes d'élimination vont s'épuiser à la tâche. J'ai eu l'occasion de le dire à plusieurs reprises dans ce blog, pour être en bonne santé, il faut éviter la putréfaction intestinale, mais comment l'éviter sans diminuer la quantité de nourriture ? Nous sommes un égout ambulant et en particulier nos intestins, là où précisément se fabriquent la santé et la maladie. Je vous conseille de placer dans une casserole tout ce qui constitue le repas d'un homme d'aujourd'hui :
'pain, viande, beurre, légumes, fruits, vin, café, gâteaux, laitages" et nous arrêtons là. Il suffit de remuer un peu ce mélange, vous le chauffez un peu, ce sera meilleur, et vous verrez comme c'est appétissant au bout de quelques heures.
Alors je sais que vous êtes attentifs à votre santé, à toute nourriture, et vous connaissez le rapport qu'il y a entre la nourriture et la santé. Mais je pense qu'il faut faire des priorités dans tout ce qui se lit et s'il y a une chose à mettre en avant, avant toutes les autres techniques c'est la FRUGALITE. Mangez peu, j'ose même dire que même si les aliments ne sont pas bio, si vous mangez peu votre organisme vous en saura gré si vous ne le surchargez pas. Il est plus important de manger trés peu que de manger beaucoup d'une excellente nourriture, même bio.
Le succés obtenu par les cures de jeûne ne procède pas autrement, c'est l'organisme qui a enfin le temps de panser ses blessures. Le sang n'est plus monopolisé autour des organes digestifs, il peut s'occuper à nettoyer, à soigner, à irriguer au mieux. Mais il n'est pas nécessaire d'en arriver au jeûne complet, on peut penser la frugalité à chaque repas. Et comme l'organisme s'habitue à recevoir chaque jour une quantité de nourriture ahurissante, il sait aussi s'habituer à recevoir le strict nécessaire et même je peux vous le certifier, il aime. L'inconvénient c'est que lorsqu'on a habitué son estomac à recevoir une grande quantité de nourriture c'est trés difficile de ne lui en apporter que trés peu. Un estomac distendu réclame toujours plus. Il faudra donc procéder graduellement pour ne pas avoir de grosses frustrations.
Vous serez étonné de retrouver, avec la joie de vivre, une santé resplendissante. Ici je ne peux pas passer sous silence l'expérience de CORNARO , cet hygiéniste qui vivait au 15ème siècle et que la médecine avait abandonné alors qu'il était encore jeune. Il était gravement malade et vieilli avant l'âge, bref, il avait peu de temps à vivre d'aprés les médecins. Alors il a tenté l'expérience de la frugalité, poussé à l'extrême. Il a réduit sa nourriture à 600 grammes par jour et avec ce régime draconien, il a retrouvé la santé au grand étonnement de ses médecins. Ensuite il a continué avec une ration de 1000 grs par jour, boissons comprises, et cet homme, perdu pour la médecine, a vécu plus que centenaire.
Vous avez peut-être eu vent de ces expériences de laboratoires où des rats que l'on a soumis à une restriction alimentaire et qui, à cause de cela, ont vécu beaucoup plus longtemps que leurs congénères qui mangeaient normalement.
Voilà, pour les personnes qui ne savent pas quoi manger et qui se sentent un peu perdu devant toutes ces diététiques qui ont chacune leurs qualités et leurs défauts, il y a une autre solution, c'est de MANGER DE TOUT, UN PEU. Je crois que je l'ai déjà dit de nombreuses fois, mais je deviens gâteux, je rabache, je dois manger trop.