HYPOGLYCEMIE
Curieux que l’on puisse souffrir d’hypoglycémie de nos jours où le sucre envahit nos assiettes et les poches de nos enfants.
A quoi la reconnaît-on ?
D’abord une perte d’énergie subite, de la nervosité, des tremblements, une faim impérieuse, des sueurs, un mal de tête, des palpitations, des étourdissements, perte totale du contrôle quelquefois.
Une glycémie, (taux de sucre dans le sang), inférieure à 3,5 millimoles par litre (mmol/l) et c'est l'hypo. Ou encore au-dessous de O,55grs (taux normal entre 0,70 et 1,10g)
Les malaises disparaissent instantanément dès que le sujet a pris un peu de sucre ou un bonbon, ou un produit sucré en général.
Je connais bien ces symptômes pour les avoir ressentis lors d’une course à vélo avec des collègues. C’était une longue course de 130kms et nous avions pris du retard de sorte que nous étions encore à plus de 30kms du but et il était déjà 13h. Vous pensez bien que le petit déjeuner (glucidique) était descendu bien bas. C’est la première fois que cela m’arrivait, j’ai connu ce coup de barre que les sportifs appellent la fringale mais qui est en fait une hypoglycémie et j’ai donc ressenti tous ces signes alarmants. Les jambes coupées, la tête qui tourne, je n’arrivais plus à pédaler. Heureusement, ce jour-là, sur ma route j’ai trouvé une pâtisserie ouverte et je vous prie de croire que je n’ai pas fait le difficile, j’ai pris ce qu’il y avait et j’aurais dévoré la patronne avec. Ce qui m’a permis de finir ma ballade. C’est vraiment le trou complet, plus de tête, plus de jambes, des vertiges, la confusion, le vide.
L’hypoglycémie est un mal très répandu et souvent ignoré. Des symptômes occasionnés par une glycémie irrégulière peuvent entrainer irritabilité, dépression, instabilité émotionnelle, manque de concentration, de vitalité, une certaine agressivité, ou encore des désordres d’ordre sexuels.
Un petit déjeuner trop chargé en sucres de toutes sortes, genre : le traditionnel jus d'orange, pain ou biscottes ou biscuits ou céréales, plus confiture ou miel, plus lait. Tous ces aliments se transforment en sucre et c'est la totale. Enorme décharge d'insuline pour faire face au taux sanguin de sucre qui est monté en flêche (en haut) et ensuite dépression garantie vers 11H30, (en bas), hypoglycémie, perte d'énergie et surtout fringale énorme. C'est le cycle normal de l'insuline. 3 heures après un pic, l'insuline est en bas, entrainant tous ces symptômes. Le plus curieux, c'est que si vous ne mangez pas du tout le matin (jeûne intermittent), aucun de ces symptômes n'est là, aucune fringale, aucune dépression, aucune hypoglycémie. Donc encore une fois, le "petit déjeuner pas assez nutritif", "le repas le plus important de la journée", foutaise ! Je peux en témoigner, je ne prends jamais de petit déjeuner et je fais du sport le matin.
Pour mieux comprendre la glycémie il faut savoir que c’est le glucose qui fournit l’énergie aux organes, et ce glucose vient de la digestion des sucres contenus dans les aliments. On les appelle couramment les hydrates de carbone, ou encore glucides. On en trouve partout vous le savez je suppose, tous les desserts, les bonbons, les fruits, les céréales (riz, blé, pain, pâtes, etc..) en sont remplis.
C’est le foie qui fournit ce glucose en le synthétisant ou en libérant celui qu’il emmagasine dans les muscles notamment sous forme de glycogène. Les sportifs connaissent bien ce glycogène puisque les muscles en renferment, mais celui-là ne peut servir à rétablir une glycémie trop basse. De plus, la quantité de glycogène contenue dans les muscles est minime.
Cette hypoglycémie peut survenir également lors de certaines maladies, ou à la suite de prise de médicaments.
La consommation de glucides lors du repas entraîne une absorption par l’intestin grêle du glucose lequel entraîne une élévation de la glycémie. Cela provoque une sécrétion d’insuline par le pancréas qui va ramener la glycémie vers la normale.
Donc, en priorité il faudra se préoccuper de la santé du pancréas, les cellules des îlots de Langerhans répondent mal à l’hyperglycémie qui suit normalement le repas. Si ce n'est pas le pancréas, il faut se pencher sur le contenu glucidique de ce repas.
Le foie peut être lui aussi en cause en ne libérant pas le glucose normalement.
Mais le glucose n'est pas la seule source d'énergie, car il y a la possibilité pour nos cellules de fonctionner avec les graisses. Nos mitochondries savent utiliser les graisses en cas de besoin pour fabriquer l'ATP.
Pour cela, et pour éliminer les risques d'hypoglycémie ce sont encore les régimes cétogène et paléo, qui, en éliminant les glucides, éliminent en même temps les pics d'insuline et donc, par contrecoup, les dépressions de sécrétion d'insuline, qui provoquent l'hypoglycémie. Ces régimes sont un soulagement pour le pancréas.
Ce sont les petits déjeuners à base de glucides qui ont le plus de chance de vous faire connaitre les douceurs d'une hypoglycémie. Le fameux jus d'orange, pour commencer, suivi du bol de céréales ou de pain, miel, confiture, voilà la source d'un trou noir 3 heures plus tard. Ce qui ne se produira jamais lorsque vous ne mangez pas du tout ou consommez un repas non glucidique..
Gérer la sécrétion d'insuline, c'est solutionner l'hypoglycémie. A moins bien sûr, d'une défaillance extrême du pancréas. Cette notion est particulièrement intéressante pour les sportifs qui pensent qu'il faut prendre invariablement du sucre pour pallier la dépense énergétique. Il faut 12 heures pour métaboliser les sucres lents absorbés, et les transformer en glycogène qui sera stocké dans les muscles. Donc, les sucres (lents ou rapides) absorbés le matin de la compétition ne feront que provoquer une réponse insulinique et seront facteur d'hypoglycémie en cours de compétition. Non seulement c'est inutile, mais c'est, au contraire, contre productif. On va à l'encontre de ce que l'on veut éliminer, la fringale et la défaillance.
Par contre, si vous avez mangé des protéines et des graisses (par exemple, omelette) qui sont métabolisées très lentement, vous n'aurez pas provoqué de pic d'insuline, donc pas d'hypoglycémie 3 heures plus tard et l'organisme aura du matériel énergétique pendant plus longtemps avant l'épuisement. Il va utiliser les corps cétoniques et l'énergie sera disponible plus longtemps et plus harmonieusement. Et surtout pas de réponse insulinique, le pancréas est en repos, donc pas d'hypoglycémie.
Votre organisme fonctionnant en cétose saura se servir des graisses stockées, pour vous assurer l'énergie nécessaire en cas de gros besoin (compétition ou travail intense). L'endurance sera améliorée car cette énergie sera diffusée plus lentement, mais plus régulièrement.