L'HUILE D'ONAGRE
L’Onagre est une plante bisannuelle qui fleurit en été. Ses fleurs jaune vif ne s’ouvrent qu’à la tombée de la nuit. On la surnomme « primevère du soir ». L’huile d’Onagre est extraite à partir des minuscules graines de la fleur, en les pressant à froid pour leur conserver toutes leurs qualités. On l’a appelé aussi « la panacée du roi ».
Elle est riche en acides gras acide oléique, acide linoléique et surtout acide gamma linolénique qui serait à l’origine de ses nombreuses vertus.
On s’est rapidement aperçu que cet acide gamma linolénique était le précurseur direct des prostaglandines E1, dont l’importance est de plus en plus grande de nos jours. Dans son livre sur l’huile d’onagre Judy Graham nous dit tout simplement « La prostaglandine E1 (PGE1) est en quelque sorte un petit faiseur de miracles ». Mais le nom de prostaglandine a été donné par erreur par un chercheur suédois, le dr Von Euler, qui les découvrit dans le liquide séminal vers 1930. Croyant qu’elles venaient de la prostate, il les baptisa prostaglandines. En réalité on les trouve dans tous les tissus et dans tous les organes, où elles exercent une fonction de régulation, en contrôlant l’action de plusieurs enzymes essentiels.
Mais il existe plusieurs sortes de prostaglandines dont les actions sont souvent contradictoires. La compétition entre prostaglandines E1 (PGE1) et E2 (PGE2) est particulièrement importante. Les E1 sont très utiles contrairement aux E2. Et toutes les études ont montré que la présence d’acide gamma linolénique de l’huile d’onagre favorise la synthèse des PGE1 au détriment des PGE2.
L’acide gamma linolénique est très rare dans la nature, seules quelques plantes en contiennent des quantités suffisantes comme la bourrache, le laurier de St Antoine, les feuilles de saule et la spiruline. L’onagre s’est avérée la plus satisfaisante pour l’extraction de cet acide précieux.
L’organisme est également capable de synthétiser l’acide gamma linolénique à partir notamment de l’acide cis linoléïque que l’on trouve dans les huiles végétales. Mais il existe trop de freins inhibiteurs qui bloquent cette synthèse comme la vieillesse, l’alcool, les acides gras trans, le diabète, certaines maladies virales, les agents cancérigènes, les carences en zinc, le stress en général, etc…
La plupart de nos huiles et graisses subissent une hydrogénation afin de les rendre stables et de longue conservation. Et cette opération transforme les acides gras essentiels en acides gras saturés. Cette hydrogénation empêche l’acide linoléique de se transformer en acide gamma linolénique.
Cet acide gras gamma linolénique est d’une importance capitale pour notre santé. L’huile d’onagre en contient 9% associé à 70% d’acide cis linoléique.
Les actions bénéfiques de l’huile d’onagre se retrouvent à plusieurs niveaux :
- Les vaisseaux sanguins, par une baisse de la pression artérielle, diminution de l’agrégabilité des plaquettes sanguines, inhibition de la synthèse du cholestérol
- Au niveau des articulations par une inhibition de l’arthrose et une action anti-inflammatoire
- Au niveau du système immunitaire par activation des lymphocytes T
- Au niveau cellulaire : obstacle à la prolifération cellulaire.
- Protection du foie.
On recommande de toujours l’associer à la vitamine E afin d’éviter la formation de radicaux libres.
On l’utilise donc avec succès dans :
- Les maladies cardio-vasculaires à cause d’une baisse du cholestérol, de son action anti-phlébitique et anti-thrombosante, et de son action sur la tension artérielle qu’elle fait baisser.
- La sclérose en plaques. On a remarqué que les malades atteints de SEP ont le plus souvent un taux d’acide linoléique très bas. Donc, si les acides gras essentiels sont efficaces sur la SEP l’acide gamma linolénique le sera encore plus. Les malades de la SEP ont un taux de PGE2 très élevé dans leur liquide céphalo-rachidien. L’huile d’onagre permet d’augmenter le taux des PGE1 au détriment de ces PGE2. L’étude de Arms a montré une amélioration nette de 127 malades sur 177, pour 33 états stationnaires et seulement 17 aggravations. Ces améliorations ont porté sur les paralysies, sur la vue et les tremblements. L’état général s’est également amélioré.
- L’Obésité par l’activation d’une enzyme l’ATPase sodium potassium. Cependant si l’obésité n’est pas liée à la déficience de cet enzyme, l’action de l’onagre est moins spectaculaire.
- La Schizophrénie : On a remarqué que la grande majorité des schizophrènes ont un déficit en prostaglandines E1 et un excès au contraire des prostaglandines E2. Les PGE1 ont la faculté d’inhiber certains effets de la dopamine. Les résultats ont été remarquables.
- Maladies auto-immunes et polyarthrite rhumatoïde : La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire pouvant atteindre tous les organes mais s’attaquant le plus souvent aux articulations des doigts et des poignets qui se déforment progressivement. C’est une maladie auto-immune. Les lymphocytes T sont en nombre insuffisants laissant le champ libre aux lymphocytes B qui attaquent leurs propres organes. Les lymphocytes T sont eux-mêmes sous la dépendance des PGE1. Ce déséquilibre entre PG1 et PGE2 se produit souvent lorsque le régime alimentaire est riche en viandes et en laitages et pauvre en acides gras essentiels.
- L’alcoolisme : L’alcool bloque la synthèse de l’acide gamma linolénique à partir de l’acide cis linoléique. L’organisme est alors carencé en PGE1. L’huile d’onagre a permis une reprise en main.
- Le CANCER : Des recherches effectuées en Afrique du sud sur des cellules malignes, ont montré que l’huile d’onagre freine considérablement le développement de ces cellules. Il est probable que l’action anticancéreuse de l’huile d’onagre soit liée à la stimulation des lymphocytes T. Cela ne guérit pas le cancer mais peut être une aide précieuse dans cette maladie.
- Les troubles gynécologiques : La carence en acides gras essentiels est certainement en cause dans les troubles gynécologiques. L’huile d’onagre s’avère très efficace dans ces troubles. Dans les troubles de la ménopause l’huile d’onagre atténue grandement les maux de tête, les douleurs, l’irritabilité, les bouffées de chaleur. Elle rééquilibre les hormones mais quelques mois d’utilisation sont nécessaires (3 ou 4).
- Les maladies de la peau : Des analyses sanguines effectuées sur 50 jeunes gens atteints d’eczéma, ont montré que le taux moyen d’acide linoléique chez ces sujets était particulièrement élevé et le taux d’acide gamma linolénique particulièrement bas. L’enzyme qui permet la conversion de l’acide linoléïque en acide gamma linolénique est la delta 6 désaturase et cet enzyme fait défaut chez les sujets allergiques. L’huile d’onagre permet donc de corriger ce problème. En stimulant les lymphocytes T l’huile d’onagre pourrait bien être la solution à tous ces problèmes de peau.
- On a utilisé l’huile d’onagre dans la chute des cheveux mais aussi dans la sécheresse des muqueuses (bouche et yeux secs), dans la fragilité des ongles, pour lutter contre les rides. Elle aide à résister aux agressions de l’environnement (vent, pluie, soleil, froid, pollution, tabac).
En sa qualité de précurseur des prostaglandines E1 et inhibiteur des prostaglandines E2, l’huile d’onagre est efficace dans tous les syndromes inflammatoires, et dans tous les cas où l’immunité doit être stimulée.
Le Dr Joseph LEVY lui reconnaît une efficacité reconnue dans les cas suivants :
- Elle s’oppose aux effets d’un excès de prolactine. Elle est donc bénéfique dans le syndrome prémenstruel et les affections bénignes des seins (kystes, seins sensibles, présentant un aspect granuleux)
- Maladies cardio-vasculaires (hypercholestérolémie, hyper-agrégabilité plaquettaire et hypertension, thromboses, syndrome de Reynaud)
- Certains types d’obésité
- Allergies (eczéma, asthme), fibrose kystique, pellicules et chute des cheveux, ongles cassants, yeux secs, bouche sèche, peau sèche et rides.
- Hyperkinésie infantile et enfants caractériels.
- Inflammations d’origines diverses, polyarthrite rhumatoïde, syndrome de Gougerot Sjogren.
- Sclérose en plaques.
- Schizophrénie, alcoolisme.
- Cancer ( ?)
UTILISATION :
En usage interne 2 ou 3 capsules d’huile d’onagre par jour dans un grand verre d’eau, au milieu du repas pendant une vingtaine de jours. Poursuivre pendant 3 mois.
Vous pouvez percer la capsule avec une épingle et utiliser l’huile directement sur la peau (peaux sèches, rides, )
CONTRE-INDICATIONS :
En cas d’épilepsie, l’huile d’onagre risque, à fortes doses, de provoquer une crise.
Ceux qui craignent les hémorragies devront s’abstenir, elle peut accentuer les saignements.
A lire : "La révolution silencieuse de la médecine" du Dr Joseph LEVY - Editions du Rocher