L'INTESTIN, LA CLE
J'ai souvent eu l'occasion de le dire, mais je le répète quand même, il est plus important de mesurer ce que l'on assimile plutôt que ce que l'on mange. J'ai par ailleurs écrit un texte "on est ce que l'on mange" mais j'aurais mieux fait de titrer "on est ce que l'on assimile". Tout est fonction de ce que l'on retire de cette alimentation. Rien ne sert d'ingurgiter les meilleurs aliments qui soient, si vous n'êtes pas en mesure de les assimiler.
Et c'est ici que notre intestin prend toute sa importance.
Notre médecine allopathique a fabriqué des compartiments pour mieux cibler et soigner les différents organes. Mais comme nous l'avons vu avec les différents méridiens et la circulation d'énergie, tous nos organes sont intimément liés les uns aux autres et la maladie de l'un entraîne automatiquement une déficience du suivant. Mais si nous devions ne conserver qu'un spécialiste, ce serait le gastro-entérologue, car c'est dans ce secteur que tout commence. L'origine du bien et du mal en quelque sorte.
Ne croyez pas parce que vous avez mal à la gorge, ou encore une maladie de peau, que c'est la gorge ou la peau qu'il faut soigner. Non, soignez votre intestin, éloignez la putréfaction intestinale et vous verrez votre gorge ou votre peau guérir comme par enchantement, sans que vous l'ayez touchée. Que ce soit la tête ou les pieds ou tous les autres organes, ils sont tous tributaires de la matière première que les intestins assimilent et leur apportent.
A ce sujet, nous voyons fleurir bon nombre de maladies dont nous n'entendions pas parler il y a peu, comme l'intolérance au gluten par exemple. Beaucoup de nos concitoyens présentent des symptômes aussi divers que des colopathies, mais aussi de la fatigue, des douleurs chroniques, de l'arthrite, des dermatoses, des diarrhées ou des constipations. Alors on soigne la partie malade et on se désintéresse comme toujours de l'origine de ces troubles. Et, comme toujours, c'est à l'intestin qu'il faut penser. A la totalité de l'intestin, intestin grêle, (assimilation), et colon (élimination). On dit qu'il y a environ 10 à 15% de nos concitoyens qui souffriraient de cette intolérance au gluten, mais je pense qu'il y en a encore plus.
Le docteur Seignalet en a fait son cheval de bataille et sa thérapeutique, et je pense qu'il est dans le vrai. Curieux tout de même qu'il faille supprimer ce qui a nourri de nombreuses générations d'individus dans le temps, sans poser aucun problème, et qu'aujourd'hui notre intestin se rebelle à la vue d'un grain de blé. Est-ce qu'il y a une certaine dégénescence de la race, ou de certains de nos organes ?
Ca ne coûte rien d'essayer et dans bien des cas vous pourrez constater que la situation s'améliore trés vite. Car si vous n'essayez jamais vous ne saurez jamais non plus et ce ne sera pour vous que littérature. En fait il s'agirait d'une forme d'allergie aux protéïnes du gluten des céréales qui provoquerait une disparition des villosités de l'intestin grêle, les fameux entérocytes, là où tout commence justement. C'est ici que vous fabriquez de la santé ou de la maladie. S'il y a une mauvaise assimilation des nutriments essentiels au bon fonctionnement de l'organisme, la maladie est prête à s'installer. Il y aura pénurie de minéraux, de vitamines ou d'acides aminés importants. Et en fonction des carences que cela provoque, la maladie va se matérialiser, quelquefois bien loin de l'intestin, ce qui éloigne les recherches et désoriente le malade.
Mais indépendamment de l'intolérance au gluten, l'intestin, c'est toujours la clé. Là encore, vous faites une cystite, un rhume, une bronchite, et vous ne soignez que la gorge ou les bronches ou la vessie, mais rien n'indique que votre intestin est en cause. Or, je vous l'affirme, c'est LUI. Le coupable se cache, mais il est facile de le prouver. Il vous suffit d'éliminer la putréfaction intestinale et vous verrez disparaître tous vos symptômes. Le fait de penser aux combinaisons alimentaires peut à lui seul résoudre de nombreux problèmes, mais il y a aussi les monodiètes, la macrobiotique, et le plus puissant des agents de santé, le jeûne. Sautez un ou 2 repas et vous verrez s'éloigner un rhume ou une grippe sans problème. Pourquoi ? parce que votre intestin va diffuser de la santé au lieu de diffuser des toxines et donc de la maladie. C'est tout simple, mais c'est certainement trop simple, car aucun médecin allopathe ne vous en parle.
Lorsqu'un problème de santé survient nous avons appris à attendre qu'un médicament vienne à la rescousse et nous soulage. C'est la technique allopathique, un symptôme, un médicament correspondant. Jamais il n'est question de ce que vous mangez. Jamais il n'est question de votre propre responsabilité. Et pourtant on étudie aujourd'hui l'influence de l'alimentation sur le génome, et oui, même nos gênes seraient influencés par notre alimentation (épigénétique). On a constaté ce phénomène en observant de vrais jumeaux qui ont suivi une voie différente et une façon de vivre différente. Ce sont donc les grandes caractéristiques des individus qui peuvent être modelées par leur alimentation. Alors il faut arrêter de penser que la maladie est une fatalité et que le microbe est un méchant qui vous a choisi parce que vous ne lui plaisiez pas. C'est vous le responsable et c'est donc vous qui devez vous soigner et vous guérir, et vous le pouvez.
Mais l'habitude est prise, et même dans les thérapeutiques naturelles on essaie de supprimer les symptômes en ajoutant des éléments sencés apporter la solution. Les probiotiques par exemple sont sencés réensemencer l'intestin, mais comment le pourrait-on alors qu'on ne connait pas les 80% des micro-organismes qui peuplent cet intestin. N'allez-vous pas installer un nouveau déséquilibre ? L'aromathérapie procède de la même façon, c'est une médecine palliative, il faut le savoir. Et curieusement, le jeûne qui n'apporte absolument rien, rectifie tout, et spontanément. Encore une fois, notre pouvoir d'auto-guérison est immense si on veut bien le laisser agir. Et le grand guérisseur aprés Dieu, c'est l'intestin, pensez à lui, à sa santé, et il pensera à la votre, vous pouvez en être sûr.