Le RAPPORT CAMPBELL
Colin CAMPBELL est professeur à l'Université CORNELL aux Etats-Unis. Il est l'auteur de l'étude épidémiologique la plus complète sur le lien entre la santé et l'alimentation.
Il n'était pourtant pas destiné à se pencher sur ce problème car ce monsieur faisait bonne chère avec oeufs, viande, bacon, saucisses, jambon et entre autres 2 litres de lait par jour. Mais certaines personnes savent se poser les bonnes questions avant qu'il soit trop tard.
Il a tout d'abord joué un rôle dans la découverte de la dioxine et de l'aflatoxine, 2 substances chimiques toxiques et cancérigènes.
Mais il a découvert que ces substances hautement cancérigènes ne suffisaient pourtant pas à provoquer le cancer. Une étude indienne concernant le cancer du foie et la consommation de protéïnes en atteste. On fit absorber de l'aflatoxine à un premier groupe de rats puis 20% de protéïnes. Dans un deuxième groupe de rats on a donné même quantité d'aflatoxine mais seulement 5% de protéïnes. Résultat : Des rats ayant consommé 20% de protéïnes ont développé un cancer du foie, alors que chez les rats qui n'avaient reçu que 5% de protéïnes aucun cancer du foie ne fut signalé. Un rapport de 0% à 100%, c'est net. Et c'est une expérience qui a été reproduite par ailleurs avec les mêmes résultats. Donc l'hyperprotéïnisation semble bien être le facteur essentiel en ce qui concerne le cancer. Il s'est donc rendu compte par l'expérience que les protéïnes animales pouvaient jouer un grand rôle dans le développement du cancer. Les expériences sur les rats l'ont conforté sur le sujet. Et inversément, les protéïnes végétales ne généraient pas le développement du cancer.
Il a alors débuté une énorme étude épidémiologique en Chine pendant 20 ans, menée conjointement avec l'université de Cornell, l'université d'Oxford et l'académie de médecine préventive chinoise.
Aprés l'étude de toutes les données recueillies, il en a conclu que :
- Plus on consommait de protéïnes animales, plus le risque de cancer, cholestérol et maladies cardiaques et autres maladies chroniques, dites de civilisation, augmentait.
- La consommation de gras animal va de pair avec un risque plus élevé de cancer du sein.
- Par contre plus on consomme de légumes, fruits et antioxydants et plus le risque de cancer et autres maladies diminue.
- La consommation d'hydrates de carbone non raffinés (légumes et céréales complètes) permettait un risque moindre d'obésité et autres maladies chroniques souvent liées à l'obésité.
- La consommation d'aliments complets sont en mesure d'assurer la santé.
- L'alimentation qui prévient la maladie est aussi celle qui l'arrête.
- Une bonne alimentation génère aussi bien la santé physique que mentale et émotionnelle.
Et sa conclusion, c'est qu'une alimentation végétale, bio si possible, avec des aliments complets, non seulement prévenait beaucoup de maladies mais était capable d'inverser le processus morbide de maladies déjà en place.
Il a par exemple pu constater que des plaques d'athérome qui bouchaient les artères au 3/4 disparaissaient avec un régime pauvre en protéïnes et en graisses animales, et par ailleurs riche en végétaux. Un régime végétarien en quelque sorte.
Il a établi une corrélation entre la consommation de lait de vache et la sclérose en plaques et d'autres maladies auto-immunes. Ceci surtout dans les pays où l'ensoleillement est faible. La carence en vitamine D jouant trés certainement un rôle important dans le développement de ces maladies.
Colin Campbell met en garde contre les régimes hyperprotéïnés qui permettent de perdre du poids trés rapidement mais qui favorisent également le développement de nombreuses maladies.
Les antioxydants sont des boucliers contre les radicaux libres et ces antioxydants ne se trouvent qu'en trés petites quantités dans les produits animaux, alors que les végétaux en contiennent des quantités importantes. Au cours de ces recherches on a constaté que la carence en vitamine C par exemple faisait craindre un cancer du sein, alors qu'un taux de bêtacarotène favorisait le cancer de l'estomac. Donc consommation de végétaux de toutes les couleurs et non transformés.
Colin Campbell ne s'est appuyé que sur l'expérience et sur l'observation, mais à grande échelle tout de même. Il attaque de front les idées reçues. Ses idées ne vont pas sans heurts car ses confrères et les "gens trés bien informés" tirent à boulets rouges sur ses conclusions. Manque de rigueur scientifique soi-disant. Mais personnellement je dis manque de profit pour ceux qui honteusement profite du système pour se remplir les poches. C'est vrai que faire des recherches sur quelque chose qui ne rapporte rien à personne c'est ballot. Curieusement les résultats obtenus ne font pas figure de preuves il faut que ce soit des preuves scientifiques. Et pourtant il n'y a qu'une chose qui devrait être prise en compte, les résultats. Il me semble que ce devrait être la meilleure des preuves.
Et pour la petite histoire Colin Campbell est non seulement devenu végétarien mais végétalien. C'est à dire sans aucune protéïne animale.