LES GLYCOTOXINES
Ce n'est qu'en 2003, année du décès du dr SEIGNALET, que l'on a découvert les glycotoxines qui sont issus de la cuisson d'aliments à haute température.
Deux découvertes essentielles qui ont permis de mettre en évidence ces poisons et leur rôle dans le développement des maladies chroniques.
La première de ces découvertes concerne l'identification des récepteurs RAGE à la surface de certaines de nos cellules. Ces récepteurs sont capables de se lier aux glycotoxines et compromettre le fonctionnement des cellules en entraînant le développement des maladies chroniques.
La deuxième de ces découvertes a permis de mettre en évidence la présence d'Acrylamide dans les aliments de consommation courante comme la majorité des céréales (pain, pâtes, farineux) et les pommes de terre, lorsqu'elles sont cuites à température élevée (frites). L'acrylamide est une variété de glycotoxine très néfaste pour certains tissus qui se renouvellent lentement tels les tendons, les os et les cartilages. Cette formation d'acrylamide dans les céréales et les pommes de terre est due à la présence de grandes quantités d'asparagine libre, un acide aminé, qui, en présence de sucre ou d'amidon, se transforme en acrylamide lorsque l'aliment est cuit à haute température, comme dans le cas des frites ou du pain.
On peut dire que le docteur Seignalet, en écartant la plupart des céréales, avait fait un choix qui se justifie aujourd'hui pleinement à la lumière d'arguments scientifiques solides.
Les très bons résultats obtenus par le dr Seignalet se trouvent pleinement confortés, car non seulement les aliments qu'il a supprimé étaient acidifiants (céréales, laitages, excès de viande), mais la formation de molécules de Maillard résultant de la cuisson à haute température (plus de 120°) est venue ajouter de la crédibilité à sa technique. Ces molécules de Maillard sont représentés par différentes glycotoxines, et sont formées à la suite de réactions entre les acides aminés et des sucres ou des lipides, soumis à des températures élevées. C'est peut-être un peu compliqué, mais en fait c'est tout simple, les cuissons à haute température vous amènent des poisons que sont ces glycotoxines. Ce qui a fait dire à un chercheur que lorsque vous mangez une viande au barbecue vous introduisez dans votre corps la valeur de 10000 cigarettes, rien que ça.
Bien sûr notre organisme peut éliminer ces glycotoxines lorsque tout fonctionne parfaitement, à 20 ans par exemple. Notre organisme est protégé de façon naturelle contre la formatrion de glycotoxines endogènes par un processus enzymatique de déglycation cellulaire. Mais avec l'âge, nos émonctoires (reins, peau, poumons, intestins) sont moins performants et l'accumulation de ces toxines permet la venue de maladies comme l'arthrose, les maladies cardiaques, le diabète de type 2, le cancer, l'allergie, la maladie d'Alzheimer, la polyarthrite rhumatoïde, l'arthrose, les maladies rénales, etc...
Comme les récepteurs RAGE n''ont été identifiés que récemment (entre 2001 et 2003), un grand nombre de médecins et de nutritionnistes ne connaissent pas encore les effets négatifs des glycotoxines sur la santé. On a même reconsidéré les résultats obtenus grâce à la restriction calorique. De récentes recherches ont abouti à la conclusion qu'en réduisant la quantité de substances toxiques telle que les glycotoxines on avait autant de bénéfice (santé, durée de vie) qu'en réduisant la portion calorique. C'est franchement ahurissant.
Par exemple, un régime pauvre en glycotoxines montrait chez les diabétiques une réduction considérable des marqueurs de l'inflammation et des dysfonctions vasculaires.
On peut arriver à dire que les glycotoxines sont responsables de la plupart des maladies liées à l'âge, c'est à dire presque toutes.
Les glycotoxines, qui sont insolubles, non digestibles, s'accumulent surtout dans le collagène et la myéline (gaine protectrice des tissus nerveux). Ce qui explique la perte d'élasticité, la rigidité de plus en plus importante en avançant en âge, dans les articulations, le cristallin, les muscles du squelette et la paroi des vaisseaux. Plus on consomme d'aliments cuits à haute température et plus on trouve de glycotoxines dans les tissus (tendons, os, cartilages). Ces modifications seraient vraisemblablement responsables de l'augmentation de la rigidité, de la fragilité des disques inter-vertébraux, des troubles dans les tendons, cartilages, membranes synoviales et muscles du squelette. Elles constituent un facteur majeur de la pathogénèse de maladies arthritiques telles que l'arthrose, la polyarthrite rhumatoïde et la fibromyalgie.
Les aliments qui contribuent le plus à l'accumulation de glycotoxines sont les viandes cuites à très haute température (barbecue).
Les poissons, de façon générale, contiennent 10 fois moins de glycotoxines que la viande.
La poudre de lait en contient énormément et ce taux augmenterait lorsque cette poudre est conservée à température ambiante pendant plusieurs mois. Elle contiendrait 36 fois plus de glycotoxines que le lait cru et 7 fois plus que le lait pasteurisé. Et attention, car on trouve cette poudre de lait un peu partout : crème glacée, yoghourts, fromages, pizzas, tacos, sauces pr salades, potages tout prêts, etc... Lorsque vous voyez dans les ingrédients "produits laitiers", "protéines de lait", ou encore"substances laitières", vous pouvez être à peu près sûr de la présence de cette poudre de lait. Certains biscuits industriels contiendraient jusqu'à 1000 unités de glycotoxines par biscuit.
Glycotoxines pour quelques aliments : Chiffrés en KU/100mg :
Boeuf cru 707 - Boeuf rôti 6071 - Poulet en friture 9722 - Poulet sur barbecue 18520 - Bacon frit 91577 - Saucisse à la poêle 5426 - Poisson bouilli 761 - Saumon fumé 572 - Saumon grillé à l'huile d'olive 4334 - Thon à l'eau en conserve 452 - Thon conservé à l'huile 1740 - Big Mac 7801 - Oeuf frit 2749 - Omelette température basse (baveuse) 90 - Oeuf poché 90 - Biscuits du commerce, jusqu'à 1800 - Tous les fruits frais, moins de 50 - Fruits secs (sauf figues), moins de 170 - Figues sèches 2663 - légumes crus Moins de 130 - Légumes grillés 262 - Potages Moins de 2.
L'Acrylamide est une glycotoxine (il en existe des centaines) connue depuis longtemps pour sa neurotoxicité, elle est produite au cours de la cuisson de certains aliments. Elle perturberait le transport de substances essentielles au niveau des axones (fibre nerveuse qui transporte l'influx nerveux). On en trouve énormément dans les aliments cuits à haute température comme les pains (le fameux croustillant), les biscuits, les frites. L'acrylamide est formée au cours de la réaction de Maillard (formée à des températures de plus de 120°), lorsque ces températures agissent sur des aliments qui contiennent de grandes quantités d'un acide aminé nommé ASPARAGINE et des quantités importantes de sucre (amidon) comme c'est le cas pour les céréales et les pommes de terre.
Ah, la bonne croûte du pain bien dorée ! c'est ici qu'il y a le plus d'acrylamide comme dans les biscottes (que de la croûte).
Pour prévenir la formation d'acrylamide on peut utiliser les antioxydants et des substances acidifiantes comme le jus de citron et le vinaigre (sur les oeufs frits par exemple).
En fait la cuisson à haute température (Plus de 120°), contribue au vieillissement accéléré et à l'apparition de nombreuses maladies chroniques. Cette réaction de Maillard aurait également un effet mutagène. Les récepteurs des glycotoxines appelés RAGE joueraient un rôle déterminant dans le développement des cancers et surtout des métastases.
ICI quelques cuissons et leur température :
Grillades, fritures : de 300 à 700°
Four : de 180 à 300° (pour la cuisson du pain notamment)
la Poêle : de 200 à 220°
Cocotte minute : Jusqu'à 140°
L'eau bouillante : Proche de 100°
Cuisson au micro-onde : de 75 à 100°
Cuisson vapeur : Autour de 90°
En général il faut savoir que les aliments à base de protéines produisent beaucoup plus de molécules de Maillard que les aliments glucidiques. Il faut éviter au maximum les grillades, privilégier la cuisson à la vapeur douce. On ne peut bien sûr pas totalement éviter les glycotoxines, mais on peut néanmoins limiter leur pouvoir de nuisances en privilégiant les cuissons basse température et consommer cru au maximum
Source : "Comment j'ai vaincu la douleur et l'inflammation par l'alimentation" de Jacqueline LAGACE Ed Th. SOUCCAR