MALADIE DE CROHN
Village Lozérien en tenue hivernale
C’était une maladie rare, mais elle ne l’est plus aujourd’hui. Bien au contraire on en entend de plus en plus parler.
Vous connaissez l’importance du bon fonctionnement de l’intestin grêle, depuis que je vous en parle, et nous sommes en plein dedans. Dans la maladie de CROHN les lésions sont principalement localisées à l’iléon terminal, mais aussi au colon et à l’anus, et plus rarement en d’autres points du tube digestif.
Ce sont souvent des douleurs abdominales qui attirent l’attention, une diarrhée prolongée, l’émission de glaires sanguinolantes, une fièvre modérée, une fatigue persistante, de l’amaigrissement. C’est une maladie inflammatoire chronique, qui évolue par poussées.
Les origines de cette maladie sont mal connues, on suppose qu’elles sont en partie génétiques, environnementales et auto-immunes.
Les risques sont nombreux, fistules, fissures, abcès, et éventuellement aggravation du risque de cancer du colon si les lésions sont à ce niveau. Indépendamment on peut voir apparaître de l’arthrite articulaire, de la spondylarthrite ankylosante, des problèmes cutanés, buccaux (aphtes, oedèmes, gingivite), oculaires, hépatobiliaires (lithiase, hépatite chronique).
La maladie de Crohn évolue par crises successives, suivies de rémissions temporaires. C’est une maladie qui est considérée comme incurable. Les patients subissent des opérations qui ne soignent que la partie malade (comme toujours). Et elle récidive la plupart du temps en une autre partie du tube digestif.
Pour le docteur Seignalet le Crohn est en fait une colite géante, inflammatoire donc.
Il faut déjà éviter les anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’aspirine, l’ibuprofène (advil, motrin) ou le naproxène qui sont contre-indiqués, car ils peuvent aggraver les symptômes de la maladie de Crohn ou provoquer une crise. Le Dr Seignalet conseille en cas de douleurs abdominales, l’acétaminophène (tylénol).
Lorsqu ‘une maladie est inflammatoire on est forcé de penser à une incidence prépondérante de l’alimentation et des habitudes de vie des patients.
Le premier organe auquel on pense est l’intestin grêle comme toujours dans ces cas. Il y a hyper-perméabilité du grêle. On a mis en évidence une distension des jonctions serrées qui unissent les entérocytes et leurs jolis chapeaux à plumes. Hélas dans le cas du Crohn ils ont perdu de leur superbe.
Il faut donc rétablir une flore bactérienne de qualité dans un premier temps, les probiotiques et prébiotiques peuvent aider dans ce sens.
Mais c’est surtout une réforme sérieuse de l’alimentation qu’il va falloir mettre en pratique. Le Dr SEIGNALET annonce un seul échec vrai sur une expérience menée sur 99 cas de Crohn. Donc la diététique est là encore souveraine pour guérir la maladie de Crohn.
Il a éliminé les céréales, tous les produits laitiers et les produits cuits ; Les produits crus qui les remplacent ne posent aucun problème pour les enzymes et les mucines.
On peut commencer par exclure les aliments qui, fréquemment, posent des problèmes : Ce sont, le Maïs, le Blé, laitages, levure, œuf, pommes de terre, seigle, thé, café, pommes, avoine, chocolat, champignons (Seignalet).
Mais si on veut éradiquer la maladie il faut passer le stade au-dessus.
Il est évident qu’il ne faut pas attendre. L’alimentation peut faire disparaître les ulcérations, les abcès ou microabcès, les inflammations, mais ce sera beaucoup plus difficile s’il y a fistule, fissures car certaines lésions sont définitives. Aucune médecine au monde ne pourra faire pousser un bras que vous n’avez plus. Donc attaquer le plus tôt possible une réforme complète de son alimentation.
Là encore, le manger peu, le « vivere parvo », le système de 1 ou 2 repas par jour, seront à l’ordre du jour, au moins au début de la cure d’austérité, et par la suite, les laitages seront à proscrire pour toujours, l’alimentation vivante et crue sera privilégiée au maximum. Ne seront tolérées que les cuissons douces, à la vapeur.
L’alimentation est ici souveraine car elle permet de soigner la maladie de Crohn mais aussi de corriger l’hyper-perméabilité de l’intestin grêle qui est le facteur essentiel de la survenue de la maladie. Ce qui n’empêche pas que les patients qui ont souffert de cette maladie seront toujours attentifs car ils ont des prédispositions et la guérison n’empêche pas les récidives si les mêmes erreurs sont reproduites.