MANGER DE TOUT... UN PEU
Réunion de famille. J'ai joué aux indiens pour vous offrir cette photo. Je n'en avais jamais autant vu en même temps, un 5ème n'a pas pu entrer dans la photo. Ils étaient venu grignoter les jeunes pousses de blé.
En disant "Mangez de tout...un peu", je sais que je vais m’attirer les foudres de beaucoup, mais je vous le dis depuis tellement longtemps que vous devez savoir qu’en lisant ma prose, vos poils vont se hérisser de temps en temps.
Nous vivons une époque où tout ou presque vous est contre-indiqué, les aliments doivent être bio, les produits gras forcément allégés, il faut éviter les acides gras saturés, faire attention au cholestérol, au lait, au gluten, au sucre, au sel, aux céréales, etc… De sorte que pour éviter une catastrophe, je ne suis pas sûr que l’on ne va pas plonger dans une autre.
C’est toujours au sujet des acides gras que je voudrais vous parler aujourd’hui. Depuis que nous avons étudié le cerveau et le fonctionnement de la mémoire, nous savons que le corps et en particulier le cerveau « baigne » littéralement dans la graisse. Mais qu’en est-il des autres parties du corps humain ?
Je me suis donc renseigné sur internet et j’ai trouvé :
Composition du tissu adipeux humain :
Acides gras SATURES : 30%
Acides gras MONO-INSATURES : 50%
Acides gras POLY-INSATURES : 20%
Il y a déjà de quoi interpeller car la consommation moyenne d’acides gras est de :
Acides gras SATURES : 48%
Acides gras MONO-INSATURES : 40%
Acides gras POLY-INSATURES : 12%
De ces statistiques on peut en déduire que nous mangeons trop de graisses saturés (18%), pas assez de Mono-insaturés (10%), et pas assez de poly-insaturés (8%). Etant donné que les graisses saturées sont pro-inflammatoires, ne nous étonnons pas que notre précieuse muqueuse intestinale, la clé de notre santé, soit en perpétuelle inflammation chronique. Nos scientifiques nous donnent un ordre de grandeur pour la consommation de ces graisses saturées, maximum 8% de l’ensemble des acides gras.
Mais de ces statistiques on peut également mettre en parallèle les acides gras saturés de nos tissus adipeux (30%) et la consommation de 8% qui est recommandée. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a quelque chose de bizarre.
La plupart des diététiques recommandent d’éviter au maximum les graisses saturées, donc en plus, nous qui voulons manger correctement nous allons encore diminuer ce pourcentage de 8%. Et c’est le pourquoi de l’article d’aujourd’hui, ne faisons-nous pas une erreur ? Voilà pourquoi depuis longtemps je vous bassine avec mon slogan favori « MANGEZ DE TOUT… UN PEU ».
On nous a monté le cholestérol en épingle, comme si c’était notre ennemi, alors que c’est la plus noble et la plus indispensable de nos molécules, à tel point que le Professeur Philippe EVEN dans le Nouvel Observateur du 14 février 2013 n’hésite pas à témoigner pour sa réhabilitation.
« Le cholestérol joue un rôle essentiel dans l’évolution de la vie sur terre et dans la protection de nos cellules contre l’oxygène qui tend à les brûler. Aujourd’hui, il assure la robustesse des membranes de nos milliers de milliards de cellules. En particulier musculaires, cardiaques et nerveuses. Il permet la stabilité des récepteurs hormonaux, immunologiques et neurologiques. Sans cholestérol, pas de récepteurs, pas de signaux, pas de communication entre les cellules. Il est aussi à la source de la cortisone, l’hormone du stress, de toutes les hormones sexuelles mâles et femelles, de la vitamine D. En outre, c’est la plus difficile à fabriquer des molécules, 36 étapes chimiques successives, de l’orfèvrerie ».
Nous voyons donc que si nous voulons être toniques et forts, car la sexualité c’est la force, nous ne devons pas négliger la petite partie d’acides gras saturés qui nous est nécessaire pour équilibrer nos acides gras corporels. Et où trouve-t-on ces acides gras ? Dans la viande, rouge et blanche, le foie, les abats, les crèmes, le beurre, les laitages, les poissons, les oeufs, enfin bref, les produits animaux, riches en graisses saturées. Alors il est évident que si nous supprimons tous ces aliments, ce que tout bon diététicien ne manquera pas de vous conseiller, il ne faut pas s’étonner des périodes de fatigue, de dépression, de baisse de la libido, de baisse de la fertilité, de l’impuissance, etc....
Evidemment et parce qu’elles sont pro-inflammatoires nous en avons peur, à juste titre, mais de là à les interdire... c’est un pas qu’il ne faut pas franchir. Nous en avons besoin. Nous avons besoin des acides gras essentiels oméga3, oméga 6 et oméga 9, mais aussi des graisses saturées.
Lorsque le cholestérol est en manque, et par ailleurs utilisé à maintenir l’intégrité de nos cellules, nous n’allons plus produire suffisamment d’hormones. C'est de la médecine globale, un seul organe souffre et c'est l'ensemble qui souffre. C’est notre système immunitaire qui va en souffrir, nos organes sexuels, notre cerveau, qui, nous l’avons vu, contient quand même 60% de graisse et de cholestérol. C’est donc l’ensemble de l’édifice qui va souffrir. Cela va de tout le système endocrinien, le système nerveux, la circulation, jusqu'à notre musculature et même notre bonne humeur.
Alors je sais que cet article va en rebuter plusieurs mais je persiste et je signe : Mangez des aliments complets, (surtout pas allégés), des aliments vivants, crus le plus possible, des fruits, des légumes, et ne vous refusez pas un peu de beurre, poisson, coquillages, œufs, viande bio. L’essentiel est toujours dans la modération et c’est toujours le facteur numéro 1 de la santé, donc laissez-moi le placer une fois encore :
MANGEZ DE TOUT… UN PEU !
Ah ! je me sens mieux !