SYNCOPE

Publié le par boisvert

Nous sortons ici de la médecine naturelle, c'est de la réanimation ou de la médecine manuelle, mais c'est toujours bon à savoir et ça n'est pas de l'allopathie et toujours pas de la pollution.
D'abord qu'est-ce qu'on entend par syncope : C'est une perte de connaissance brutale et complète qui peut durer de quelques secondes à quelques minutes et qu'on appelle aussi "tomber dans les pommes" ou encore "tourner de l'oeil" que nos médecins nomment aussi "malaise vagal", ça fait tout de suite plus sérieux. Il s'agit du même phénomène. C'est lié à une chute brutale de la tension artérielle entraînant une diminution du flux sanguin et par voie de conséquence une insuffisance d'irrigation cérébrale et une oxygénation insuffisante. Il y a perte de la conscience et chute de la personne. Elle est souvent précédée d'une grande sensation de faiblesse, des étourdissements, des vertiges, la vision qui devient floue, de la pâleur, des sueurs, des nausées, tous signes qui préviennent de la perte de connaissance qui risque de suivre. Si elle arrive, il y a une pâleur cadavérique et quelquefois les yeux sont révulsés. C'est impressionnant, mais la plupart du temps, le patient retrouve peu à peu ses esprits et son état normal, et il n'y a pas de séquelles.
Les causes peuvent être multiples :
- Le surmenage physique d'abord et j'ai eu l'occasion d'en voir en course à pied. Certains vont tellement au bout d'eux mêmes qu'à l'arrivée et même en pleine course ils tombent net. Cela arrive surtout par temps chaud ou trés chaud.
- Cela peut arriver à cause d'une respiration trop rapide provoquant une hyper ventilation, toujours aprés l'effort.
- Une douleur aiguë. Cela m'est arrivé personnellement un jour en course de nuit, (mon pied est passé dans un trou),  à la suite d'une entorse de la malléole externe et je suis tombé d'un coup sans connaissance, mais cela n'a pas duré.
- Une émotion intense, trés bonne ou trés mauvaise nouvelle par exemple, mais aussi une grande frayeur ou un stress important, souvent dans des locaux trop chauds et insuffisamment aérés.
- La prise de médicaments hypotenseurs ou psychotropes.
- Ou tout simplement, en se levant trop rapidement aprés une longue station assise ou couchée. Ou encore en étirant les bras trés au-dessus de la tête.
Si c'est ,passager nous l'avons dit, il n'y a pas de conséquences en général mais si c'est une récidive alors il faudra bien sûr, faire d'autres investigations plus approfondies.

CONDUITE A TENIR :

- IL faut d'abord que la personne qui assiste, garde elle-même son calme pour être efficace. Elle doit éviter au malade de se blesser en tombant par exemple et le soutenir dans l'effondrement que l'on sent venir.
- Si vous avez du vinaigre sous la main, faites en respirer au patient. Asperger son visage d'eau fraîche.
- On doit l'allonger sur le dos et les pieds surélevés. Il est essentiel de favoriser l'oxygénation et la circulation cérébrale et dans cette position, le sang va aux organes essentiels, coeur et cerveau.
- Il faut desserrer ses vêtements
- Ne rien lui donner, ni à boire ni à manger il n'est pas en mesure d'avaler quoi que ce soit et au contraire on risquerait de l'étouffer.
- On peut lui mettre une serviette ou un chiffon mouillé sur le front afin de l'aider à reprendre ses esprits en douceur.
- En principe cela doit suffire à ramener le patient à son état normal. Si ça n'est pas le cas, c'est là qu'il faut être efficace. En effet, ces instants sont primordiaux et pour attendre les premiers secours qui n'arriveront que parfois bien trop tard, on risque de laisser mourir une personne. Il faut savoir que si le patient demeure quelques 5 minutes dans cet état on n'a plus que 2% de chances de le ramener à la vie, donc action immédiate si le patient ne revient pas à lui et si cet état se prolonge trop. La première minute est essentielle. Donc il est de la plus grande urgence de pouvoir agir dès cette première minute et ne pas attendre les moyens hospitaliers plus importants de réanimation.

KUATSU DE REANIMATION :

- PERCUSSIONS REFLEXOGENES :
Simultanément il faut frapper sur les vertèbres C7 et D6. PLacer l'index sur C7 (la plus proéminente) et laisser la main à plat le long de la colonne vertébrale vous avez D6 sous la paume de votre main. Une fois localisées, il faut  frapper avec le médius replié ou avec le poing, une frappe sèche et rapide.
Convient pour les syncopes d'origine nerveuses, cardiaques, circulatoires, respiratoires.
 La percussion de D6 ou D7 provoque la systole cardiaque (contraction des ventricules) avec hypertension par vaso-constriction. Celle de D3 ou D4 aurait un effet inverse avec diastole cardiaque (remplissage des cavités cardiaques par décontraction du myocarde).
La percussion de C7 provoque une vaso constriction avec élévation de la tension artérielle.
Les percussions de L1, L2, L3, L4, (lombaires), ont une action sur les surrénales, stimulantes ; ce sont les glandes de l'énergie.
Ces percussions agissent par vertébro-réflexologie, par l'intermédiaire des centres nerveux médullaires, (la moelle épinière).
- Percussion également du plexus solaire ; au creux épigastrique, qui a une action sur la régulation respiratoire, cardiaque, digestive, diaphragmatique. Cadence de 1 coup toutes les  secondes, et jusqu'à 7 coups.
- Chez un syncopé convulsif, utiliser la pression dorsale. Appliquer les 2 mains à plat sur la base du thorax, les 2 pouces parallèles sur les apophyses épineuses de chaque côté. Le sauveteur est à cheval sur les genoux du patient et la pression est obtenue en balançant tout son poids à chaque expiration sur ses 2 mains ainsi disposées. Relâchement brusque de la pression, parfois le patient reprend conscience dès cette première pression. Sinon appliquer les percussions avec la main droite sur D6.
- Les percussions peuvent être effectuées avec le poing, la paume, le poing en marteau, le genou, (patient assis, praticien debout), le pied, ou le talon.
- Pour la percussion épigastrique (plexus), l'action doit être vigoureuse, ascendante, jusqu'à remonter le diaphragme sous les côtes et doit ressembler à une ruade, la main s'insérant dans l'angle costo-syphoïdien. 3 ou 4 percussions peuvent suffisent.

TECHNIQUES RESPIRATOIRES :
BOUCHE A BOUCHE : La tête en hyper extension arrière, coude sous la nuque, boucher le nez du patient, grandes inspirations et expirations trés lentes.
TECHNIQUE A 2 OPERATEURS : Le patient est couché sur le dos ; Un des 2 opérateurs prend les mains, l'autre les pieds et, en cadence, ils replient bras et jambes sur le thorax du patient.

TECHNIQUES CARDIAQUES :

- L'arrêt cardiaque syncopal provoque la dilatation des pupilles, l'absence de réflexes cornéens, l'absence de pouls, la pâleur, la peau est cyanosée. On prend le pouls plutôt à la carotide.
- PAR PRESSION CARDIAQUE : Le sujet est étendue sur le dos sur un plan dur. L'opérateur est debout, jambes écartées, les pieds de part et d'autre du patient à la hauteur de la ceinture, ou encore à genoux. La pointe du coeur se trouve sensiblement à la pointe du mamelon. La main dans l'axe du corps. La pression est brêve, verticale, au rythme de une par seconde, tout le poids du corps étant sur la main qui appuie.
- PAR PRESSION INDIRECTE TRANS-DIAPHRAGMATIQUE : Le patient est sur le dos, l'opérateur est à côté du corps, assis ou à genoux. La pression s'effectue comme un piston sur le rebord costal pour ébranler le coeur à travers le diaphragme.
- PERCUSSION CARDIAQUE : Même position du sujet, sur le dos. La main gauche de l'opérateur solidarise les différentes pièces osseuses du grill costal. La main droite est fermée en poing marteau, la frappe se fait donc de haut en bas sur la main gauche qui est posée sur le coeur. La percussion est sèche, brêve, sismique, une frappe par seconde environ, puis lorsque le coeur du sujet se remet à battre, frapper au rythme personnel du sujet.

 

INDICATIONS DES DIFFERENTS KUATSU :

Par percussion reflexogène : Elles seront indiquées pour toutes syncopes par inhibition neuro-végétative et en particulier l'hydrocution, les formes de noyade, l'électrocution ou les chocs provoqués par un éclair. Egalement les syncopes d'effort ou de station debout.
Kuatsu respiratoires : Pour tous les états asphyxiques, l'immersion, les atmosphères toxiques.
Kuatsu cardiaques : Pour les défaillances cardiaques de toutes natures, dès lors qu'une assistance cardio-respiratoire est exigée d'urgence.

LES CONTRE-INDICATIONS : Il faudra être extrêmement réservé en cas de traumatismes craniens ou rachidiens car toute mobilisation intempestive peut aggraver les lésions ; Redouter les hémorragies cérébrales ou abdominales aprés contusions. L'épileptique non plus ne doit faire l'objet d'aucune manipulation.

 
Source : KUATSU de rénimation : Traitements traditionnels asiatiques des syncopes - de Eric de Winter - Editions Chiron, Paris

Publié dans santenature

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