UN SEUL CHEMIN

Publié le par boisvert

 

La pensée unique en médecine : quelles conséquences ?

Cri dalarme, appel au secours de cancérologues pour leur liberté de prescription.

A titre d'exemple, les guérisons des cancers des os de l'enfant sont plus rares aujourd'hui qu'il y a 20 ans, il n'y a plus de choix thérapeutique et l'amputation revient à la mode (comme la peine de mort ?).

Il y a 30 ans les cancers des os de l'enfant guérissaient encore rarement et les patients étaient le plus souvent amputés. Et puis entre 1980 et 1990 l'inventivité des chirurgiens et l'amélioration des schémas de traitement mis au point aux USA à la fin des années 1970 nous permit de guérir près de 90% des malades en leur gardant leur membre. Ils nous rendent visite maintenant avec leurs enfants.

Mais ce bonheur du cancérologue pédiatre s'avéra fugace. Que s'est-il passé ? Actuellement je vois passer dans mon unité avec désespoir des parents venant chercher du secours car leur enfant est déclaré perdu, bon pour les soins palliatifs et la mort. Pourtant il était curable quelques mois plutôt avec un "bon traitement". Dans la dernière semaine j'en vis trois différents avec toujours le même scenario. Découverte du cancer, inclusion dans un essai thérapeutique en cours, explication des médecins sur le "protocole" de traitement proposé et présenté comme la seule possibilité de traitement sans jamais évoquer les autres schémas ayant fait leur preuve et publiés depuis une vingtaine d'années. Le rouleau compresseur de la pensée unique qui passe en médecine par le mythe des essais thérapeutiques et au moins des traitements uniformisés est en marche. Rage et désespoir ! Comment ébaucher une prise de conscience, une révolte, une réversion du phénomène ?

Comment dans un système supposé libéral faire comprendre à nos responsables politiques que trop de réglementation tue la sécurité tant recherchée, tue l'inventivité, la créativité, tue l'espoir, désespère les médecins dont les suicides sont aussi fréquents qu'à France Telecom et in fine, tue les patients. La médecine de notre pays est stérilisée, les progrès ne pourront venir que de l'étranger.

Le chemin actuel est automatique, on ne le "pense" plus. Tu es médecin généraliste radiologue rhumatologue ou pédiatre. Tu reçois un patient suspect d'être atteint d'une tumeur osseuse et tu l'envoies immédiatement dans l'hôpital pédiatrique du coin. Là, il sera pris en charge rapidement examens scanners IRM et tout et tout, le plus souvent biopsié. Le patient et sa famille seront pris dans un tourbillon tragique bien rodé et quelques jours plus tard ils seront informés que le patient doit être confié au centre référent de cancérologie pédiatrique local et que bien sûr il n'y en a qu'un seul. Circuit fléché, obligatoire, rassurant et sans bavures, sans choix, sans réflexion. Seulement des automatismes. Ni le médecin ni la famille n'imagineront à ce stade de la maladie que plusieurs types d'approche sont possibles et qu'elles devraient être exposées au patient, ne serait ce que pour respecter le libre choix du malade inscrit dans la loi !

Le médecin du centre sortira de son ordinateur "le protocole" correspondant à la maladie donnée, à son stade de développement etc. Le plus souvent il s'agira d'un essai thérapeutique. Mais dans tous les cas le médecin prenant physiquement en charge l'enfant n'aura pas à réfléchir. Lobotomisé ou pas, il n'aura qu'à accepter les prescriptions de son robot ordinateur rempli par les hautes instances. Le patient sera présenté lors d'une réunion dite de concertation pluridisciplinaire (RCP) où siègent cancérologues, chirurgiens, radiologues et autres spécialités, où chaque participant vérifiera que le dossier présenté va bien être inclus dans le traitement préconisé là-haut, par les recommandations de la Haute Autorité de Santé. Pas Dieu mais presque. A ce stade il n'y a plus de patient mais un dossier anonyme discuté à son insu et à celle de son médecin traitant. La décision tombera, sera transmise au patient rassuré a priori de tant de docteurs penchés sur son cas ! Il faudra beaucoup d'énergie de la part d'un médecin ou d'un chirurgien pour faire échapper le malade à une décision de RCP lui paraissant mauvaise. Le cas échéant il devra s'en expliquer auprès des instances dans le dossier par écrit etc...

Vous patient, vous imaginez sûrement que la sécurité des patients voulue par nos gouvernants multipliant les contraintes administratives consiste à imposer des traitements éprouvés : et bien pas du tout. Vous pouvez lire dans les textes des recommandations pour les tumeurs osseuses malignes dont nous parlons ici "qu'il faut les inclure dans un essai thérapeutique". Bien sur le mot "essai" signifie qu'on en connaitra dans le meilleur des cas son résultat dans une dizaine d'années...

Et si vous médecin vous résistez, que croyez vous qu'il arrivera ? Les médecins de l'Agence Régionale d'hospitalisation venus faire leur travail devront vérifier que vous participez bien à cette réunion régionale qui vous impose sans réflexion de votre part le traitement défini pour tous les patients dans une commission nationale chargée de cette maladie. Vous n'avez rien à dire sinon vous serez éliminé du système.

Vous ne pouvez pas me croire ? Effectivement c'est impossible à admettre logiquement mais nous en sommes là en France en pleine folie dont beaucoup sont conscients mais sur laquelle il est bien difficile d'agir. Preuve en est le long parcours de notre unité depuis bien tôt 30 ans semé d'embuches de diffamations d'insultes directes et variées auprès des patients qui veulent nous rencontrer, de rumeurs de déviations sectaires etc. Hors qu'avons-nous commis comme crime de lèse majesté : nous avons continué à appliquer à nos patients des schémas de traitement qui marchaient déjà et guérissaient 90% des malades. Ce jour après 30 ans d'exercice de cette profession dans ce domaine, après que notre équipe ait accumulé une expérience irremplaçable dans ces maladies rares dont nous avons vu beaucoup de cas, que nous accule-t-on à faire au nom de la loi du plus fort, du plus introduit dans les salons, la faculté et les ministères ? Il faudrait aller demander avis aux nouveaux puissants qui tiennent les instances dans quel essai nous devons inclure notre patient.

Quid de notre expérience auprès des enfants et des spécialistes rencontrés pendant ces décennies traitant les mêmes pathologies que nous. Nous devons obéir les yeux fermés sinon nous n'aurons plus l'autorisation administrative de soigner les malades cancéreux.

Vous pensiez qu'après 15 ans d'études le médecin individu "réputé pensant" pouvait réfléchir avec vous, patient du meilleur traitement adapté à votre état physique. "fatal error" Illusion, il est actuellement enfermé dans un système verrouillé où tout est contrôlé venu de haut, il ne peut que modestement interférer dans votre traitement pour les petites choses mais absolument pas pour les décisions capitales comme quelle type de chimiothérapie on vous proposera.

Et c'est là qu'on voit réapparaitre le lien avec le lobby pharmaceutique et tous leurs complices qui ne veulent pas laisser échapper un patient aux fameux essais qui vont permettre de rentabiliser ces drogues vendues à des prix fixés par le pouvoir à des prix inadmissibles... tout est lié évidemment...
Alors puisqu'il y a une campagne électorale proche, ne serait-il pas temps de poser la question de la liberté de prescription des médecins y compris des cancérologues ? Les docteurs au lieu de solutions individuelles comme la multiplication des suicides, les bagarres corporatistes pour considérations financières ou autres, les réflexions en aparté, ne feraient-ils pas bien d'informer haut et fort de la gravité de la situation pour la santé mentale des médecins et la santé physique des patients.

C'est en tous cas l'objectif que je me donne pour ne pas participer en conscience au plongeon de la médecine française pourtant si riche de potentialités de médecins et soignants et compétents et dévoués. Mais menottes aux poignets c'en est fini de l'efficacité. Messieurs les politiques à vous de jouer. 

Nicole Delépine

Même nos médecins sont formatés et impuissants, une autre preuve ?

 

 

  Témoignage sur un aspect de mon expérience au cours de mes 13 années d’activité en tant que médecin du travail. 

 

En tant que médecin du travail dans un Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale, j’ai été amené à suivre une formation de 2 ans qui s’est achevée avec un examen et la présentation en Octobre 2003 d’un mémoire en rapport avec mon activité sur le terrain, auprès des agents de la fonction publique.

 

J’ai décidé de présenter un mémoire sur la situation de santé de 57 ripeurs éboueurs en activité dans une communauté de communes.

 

 J’ai en effet pris en charge ces agents en 2001 et j’étais préoccupé par les troubles musculo- squelettiques qui les touchaient entraînant des arrêts de travail répétés et parfois prolongés. La santé de ces agents était préoccupante et pour certains il y avait même une menace pour leur emploi. De plus, cette situation posait de sérieux et difficiles problèmes pour la gestion de ce groupe concernant les congés et les remplacements ainsi que pour la formation des équipes de trois personnes, un chauffeur et 2 ripeurs, autour de chaque véhicule.

 

Pour ce mémoire, j’ai suivi une procédure en essayant de retrouver l’historique des symptômes de chacun des agents le plus en amont possible à partir des visites annuelles réalisées par les précédents médecins du travail qui suivaient ce groupe.

 

Ainsi pour chaque agent, j’ai regroupé toutes les informations que je pouvais recueillir concernant les dates des symptômes, examens et interventions réalisés ainsi que les vaccins reçus. Ensuite, j’ai étudié particulièrement les 10 personnes ayant eu le moins d’arrêt de travail et les 10 autres ayant eu le plus d’arrêt de travail au cours des 7 années précédentes. Le temps d’arrêt de travail étant un indice fiable en rapport avec leur état de santé, ainsi que les symptômes, examens et interventions reçus.

 

Il s’est alors trouvé que l’étude des dossiers de chacun de ces 2 groupes faisait apparaitre que le groupe des personnes avec le plus d’arrêt de travail était celui dont les agents avaient reçu le plus de vaccins dont particulièrement le vaccin contre l’hépatite B entre 1995 et 1998. La somme des arrêts de travail de ce groupe était trois à quatre fois plus importante que celui des personnes avec le moins d’arrêt. Et pour certains, cela pouvait atteindre presque une année, témoin alors du retentissement sur la santé de ces agents.

 

Conscient de la présentation délicate de ce que cette étude faisait apparaitre auprès du directeur de mon mémoire et plus tard pour le jury, j’ai simplement mis en interrogation la possibilité d’une manifestation inflammatoire plus ou moins prononcée entraînant ces troubles musculo-squelettiques en fonction du nombre de vaccins reçus.

 

Tout au long de cette activité j’ai tenu informé de mon travail mon directeur de mémoire. Par ailleurs il a reçu ce mémoire un mois avant la présentation devant le jury. Je n’ai reçu pendant tout ce temps aucune remarque particulière ou critique sur la rédaction et la présentation de ce mémoire.

 

Vint alors le jour de la présentation. A ma grande surprise je découvre que parmi la vingtaine de collègues qui présentent eux aussi un mémoire pour la qualification de leur activité, je suis le seul où parmi les 3 membres du jury,  mon directeur de mémoire n’est pas présent. De plus on me fait passer en dernier.

 

A peine ai-je commencé à présenter mon travail que le président du jury m’admoneste de façon très incisive et déterminée, critiquant la méthode suivie pas digne, d’après lui, du niveau demandé. Un bon savon, repris par chacun des autres membres du jury qui laissent entendre que je dois revoir complètement mon travail dans les deux mois, si je veux avoir la validation de mon activité. J’avais alors 60 ans, il me restait à priori 5 années d’activité qui risquaient d’être compromises avant ma retraite.

 

J’étais complètement abasourdi par la situation et la manœuvre sournoise qui venait de me tomber dessus. J’étais devant une stratégie bien étudiée et délibérée pour me casser visant surtout à faire disparaître ce que j’avais fait apparaître avec cette interrogation sur l’influence probable des vaccins.En effet, à aucun moment mon directeur de mémoire n’avait manifesté la moindre critique ou objection concernant mon travail. Est-ce que c’était la raison pour laquelle il ne faisait pas partie du jury, contrairement à la règle habituelle ?

 

Si la méthode que j’ai suivie n’était pas très orthodoxe, car ne suivant pas une méthode statistique élaborée et classique, des professeurs dignes de confiance et respectueux d’un travail attaché à se préoccuper de la santé des agents ainsi que de ce qui mettait en cause leur santé, auraient pu dès le départ m’aider à suivre ce projet et donc à améliorer la méthode utilisée et par là même à rendre particulièrement crédible cette démonstration.

 

Il n’en a rien été. Il s’agissait de me contrôler entièrement et de faire disparaitre la moindre interrogation concernant les vaccins et surtout celui des vaccins contre l’hépatite B (VHB), reçus sans réelle justification par les agents entre 1995 et 1998, car le risque de contamination par le virus de l’HB était quasiment nul dans le contexte de leur activité.

 

Par ailleurs, il n’est pas inutile de faire remarquer qu’à aucun moment les différents médecins du travail qui m’avaient précédé, ils étaient 3 ou 4, ne se sont posés de question sur l’apparition des symptômes qui surgissaient et des arrêts de travail qui suivaient en conséquence. Et ne parlons pas des autres médecins, médecins traitants ou les différents spécialistes -radiologues, rhumatologues et même chirurgiens- amenés à suivre ces agents pour explorer ou soigner ces personnes. Ils ne semblent pas s’être interrogés sur l’origine de ces symptômes dans le parcours de soins ou de travail de ces agents.

 

Et donc en conséquence, même si parfois des facteurs traumatiques apparaissaient provoqués par le travail, la cause de ces troubles étant due ou aggravée le plus souvent par des vaccins, les thérapies proposées à base d’anti-inflammatoires, d’antalgiques ou de cortisone apportaient peu d’amélioration et faisaient avancer ces agents dans une chronicité préoccupante. A signaler enfin qu’un rappel vaccinal venait parfois aggraver les troubles présents, sans que personne ne s’interroge sur l’origine de cette aggravation.

 

Voici donc comment fonctionne une institution ou une profession créditée de rationalité et de rigueur morale portée à son plus haut niveau et qui, comme toute formation universitaire, prétend en suivre les règles supérieures et former ses membres sur ces valeurs.

 

 Docteur Didier Tarte

 

 

 

 

Publié dans santenature

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M
tragique comme je le savais mais toute confirmation et tout témoignage fait mal. J'anime un groupe de respiraton-détente et nous prolongeons parfois par une réflexion sur naturopathie et bien être. Mais faut-il leur transmettre cet article? Mieux vaut sans doute les laisser trouver le chemin à leur rythme. Je n'ai, à ce jour entendu qu'un seul oncologue honnête dont j'ai oublié le nom. Il était célèbre, travaillait à Paris et parlait sur la radio officielle belge. Est-ce cela qui le libérait? Il affirmati en tout cas que, même lorsqu'il y croyait, il proposait à ses patients une chimio en les avertissant du chemin qu'ils allaient éventuellement choisir et en insistant sur leur liberté de choix. Il ajoutait aussi que le faible nombre des "sauvés" était le seul encouragement qui lui restait pour continuer.... Le faible nombre, c'était un sur 25! Bien plus que ce qu'une étude universitaire américano-australienne reconnait comme résultat positif!
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S
<br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> C'était surtout une précaution de langage vous savez. Je suis bien d'accord avec vous sur le fond !<br /> <br /> <br /> Les médecines douces sont multiples et variées. Et je suis pleinement d'accord qu'elles sont sous utilisées dans le cadre de guérison des maladies.<br /> <br /> <br /> Bonne journée<br /> <br /> <br />  <br />
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S
<br /> Le milieu médical est rigide c'est certain. Il manque cruellement d'ouverture, d'humilité. Les remèdes naturels par exemple peuvent apporter une solution aux problèmes parfois dans le cas de<br /> maladies mineures, mais non on vous bourre de médicaments .. avec tous les effets secondaires qui vont bien.<br />
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B
<br /> <br /> Bonjour, <br /> <br /> <br /> Il y a un mot de trop dans votre post, c'est "mineures". Personnellement j'ai vu s'accomplir des miracles sur des maladies incurables, tout au long de ma vie. Je sais que dans l'esprit des gens,<br /> les médecines naturelles on ne les utilise que pour les maladies "mineures".  Si cela n'avait été que cela, elles n'auraient pas été la grande passion de ma vie et mon combat. Lorsqu'ils<br /> sont malades sérieusement, c'est la médecine traditionnelle et ses poisons que l'on va voir. La peur, toujours, et puis dans ces conditions on a besoin d'un soutien et on va vite confier le<br /> boulot à quelqu'un d'autre.<br /> <br /> <br /> Alors qu'avec la médecine naturelle on est tout seul, il faut être fort dans sa tête. Mais la guérison est au bout du chemin, sans la pollution. C'est àu malade à faire le boulot,  Mais on<br /> ressort guéri, et grandi. Mais rassurez-vous, j'ai déjà entendu ces mots. Dans l'esprit des gens, d'abord la médecine naturelle ce sont les plantes, donc je comprends qu'avec une pincée de thym<br /> et de romarin on ne puisse pas guérir un cancer ou autre saleté de ce genre. <br /> <br /> <br /> Excusez-moi mais le mot "mineure" me fait toujours bondir car ce sont précisément les maladies "incurables" qui m'ont fait aimer les médecines naturelles. Je n'aurai jamais étudié les médecines<br /> naturelles pour simplement ne pas se polluer ou guérir un rhume.<br /> <br /> <br /> Bonne journée !<br /> <br /> <br /> <br />