CHANGEMENTS PROFONDS
C'est triste à dire mais je suis vieux. J'aurais 72 ans en fin d'année. Et à cause de cela j'ai le recul nécessaire pour constater des bouleversements profonds dans la morphologie des gens.
Lorsque j'avais 20 ans, la moyenne de la taille des hommes se situait autour de 1,70m. Aujourd'hui si vous voyez un jeune de 20 ans de 1,70m on pourra dire que c'est un petit. La moyenne doit se situer aux alentours du mètre 80.
Par ailleurs je me souviens que tous les hommes étaient poilus, alors qu'aujourd'hui, un homme poilu vous le remarquez vite car tous les jeunes sont imberbes.
Autre chose, la plupart des jeunes hommes se féminisent et l'homosexualité devient extrêmement courante alors qu'elle n'était qu'exceptionnelle à mon époque. Idem pour les dames, non pas parce qu'elle porte un pantalon mais plutôt parce qu'elle porte le pantalon dans le ménage. Elles sont de plus en plus fortes, autoritaires, solides, indépendantes bien sûr, des signes Yang qui témoignent de la masculinisation de la femme.
Et le sport, c'est encore plus flagrant ? Des jeunes qui font du sport, il n'y en a plus beaucoup. De mon temps (ça y est, je radote), nous courions toute une aprés midi derrière un ballon, nous allions nous baigner et faisions 20 ou 30kms à vélo pour cela. Aujourd'hui ils ont tous la Mob et ensuite la voiture, c'est elle qui fait du sport.
L'homme deviendrait-t-il femme et la femme deviendrait-elle homme ? Et ces changements aussi visibles en seulement une cinquantaine d'années, où allons-nous ?.
En novembre 2008 sur Arte il y a eu une émission intitulée "Mâles en péril" qui a d'ailleurs reçu le prix Europa du meilleur programme télévisé d'actualité. Ils ont mis en lumière la baisse de la fertilité de l'homme. Et les chiffres parlent d'eux mêmes. En 50 ans, la baisse de la qualité spermatique atteint 50%. C'est ahurissant parce qu'à ce rythme et à cette allure nous allons rapidement faire parti des espèces en voie de disparition.
Dans une étude présentée à ce sujet, Aude BAROIS nous parle de la recherche qui a été faite au sujet de la fertilité masculine et des substances qui lui sont néfastes, perturbateurs endocriniens.
Cette étude, menée au centre de recueil de sperme à Paris par l'équipe du professeur Jouannet, indique une baisse spermatique de 40% en seulement 20 ans, soit 2% de spermatozoïdes en moins chaque année. Le rythme s'est donc accéléré. Les spermatozoïdes sont moins nombreux, moins mobiles et d'autres encore, atteints de malformations, ne sont pas féconds.
Par ailleurs ils ont constaté une augmentation faramineuse du cancer des testicules (400% en 60ans, tout de même) ainsi qu'une faible quantité de spermatozoïdes dans le sperme.
Ils expliquent ce phénomène par l'exposition accrue du foetus à des substances chimiques, ces produits perturbant la fonction endocrine hormonale. Cela entraîne malformations, dysfonctionnement testiculaires et baisse conséquente de la production de testostérone et de spermatozoïdes.
Parmi ces poisons ils citent le Bisphénol A, les phtalates, le glyphosate et tous les pesticides divers, qui sont incriminés dans la baisse de la fertilité masculine mais aussi dans l'augmentation dramatique des cancers hormonodépendants (sein, utérus, prostate...).
Les phtalates sont des additifs utilisés dans les plastiques, notamment le PVC, et d'autres matériaux pour les rendre plus souples, mais aussi dans la cosmétique, les parfums, les films étirables, les meubles, les produits automobiles, le matériel médical, les isolants pour câbles et fils souples, les revêtements muraux, ou de sols, et même des jouets, afin de les rendre plus souples.
Le Bisphénol A est utilisé dans la fabrication d'un plastique dur transparent, polycarbonate et qu'on retrouve dans les bouteilles d'eau, les biberons, les résines epoxy et les vernis intérieurs des boîtes de conserves comme des canettes métalliques.
Quant aux pesticides point n'est besoin d'en citer ils sont partout, dans la plupart des jardins et des cultures et ils se retrouvent dans notre assiette et bien sûr dans le lait maternel, notre première nourriture.
Il faut se souvenir également du THS (Traitement hormonal de substitution), ces hormones synthétiques destinées à pallier les troubles de la ménopause et qui ont été accusé par le Professeur Joyeux, cancérologue, d'être un facteur d'augmentation des cancers hormonauxdépendants.
ET ALORS ?
Qu'est-ce que nous pouvons faire pour résister à ce qui parait inéluctable ?
Là encore, si nous agissons comme nous préconisons depuis longtemps sur ce blog, nous allons déjà éliminer pas mal de poisons. Si nous privilégions une alimentation bio, nous éliminons déjà la plupart des pesticides, quant aux phtalates et au bisphénol A, si nous privilégions des produits frais nous éliminons une grande quantité de contenants en plastiques. Eliminez les produits emballés et préférez toujours le vrac.
Un retour vers le naturel qui doit être constamment notre préoccupation.
En plus nous vivons une époque où l'alimentation est hyper protéïnée, les aliments de plus en plus riches, nous avons tellement peur de manquer de quelque chose, alors que nous mourons de suralimentation. Alors encore une fois je vous rappelle ma devise, "mangez de tout, UN PEU".
Entourez vous de matières nobles dans votre habitation et si c'est possible installez-vous là où la nature prospère.
Et rendez-vous dans 50ans, ah zut j'y pensais plus, je ne serai plus là !