POURQUOI LE JEUNE

Publié le par boisvert

C'est une mesure extrême, pense-t-on, et on ne devrait y penser qu'en dernier recours. D'abord parce qu'il est difficile à faire, on ne s'y résout pas facilement et, comme je l'ai déjà dit, il faut avoir une bonne raison. Mais ceci ne repose sur aucun élément raisonnable. Parce que le malade quel qu'il soit est déjà malade de trop-plein, que par ailleurs il y a trés souvent une incapacité digestive, surtout dans les maladies aigues, aucune sécrétion gastrique en particulier, et donc, le malade ira beaucoup plus mal si on y ajoute cette fatigue digestive mal venue. Le malade ne supporte aucune nourriture, c'est du plomb pour lui, et les aliments pris ne peuvent pas être digérés, il faudra donc encore plus d'efforts à l'organisme pour se débarrasser de ces importuns. Pourquoi continuer à ingurgiter de la nourriture alors qu'on est incapable de l'assimiler et qu'on n'arrive que difficilement à l'éliminer.
On nous a fait grandir dans l'idée que lorsqu'on est malade, il faut prendre des "remontants", des vitamines, pour ne pas s'affaiblir davantage. Et plus la maladie est grave et plus l'entourage s'évertue pour que le patient "prenne des forces". Le conflit fait rage entre, l'organisme, qui ne veut plus rien absorber, et l'entourage qui fait pression pour que le patient "ne se laisse pas mourir". Et dans ce cas il n'y a qu'une question à poser,  ou bien la nature se trompe, car la faim a disparue, ou bien c'est le médecin. Nous faisons la guerre à la nature car les symptômes sont nets : langue chargée, fièvre (témoin de l'activité intense consacrée au nettoyage), absence de sécrétions gastriques, nausées, haleine fétide, vomissements, excrétion abondante de mucus, diarrhées, etc... tous ces signes indiquent que l'organisme est en travail de nettoyage et qu'il est même surchargé, la faim a disparue. Et elle disparait automatiquement lors de grosses douleurs, d'inflammations, de fièvre, de maux de tête.
Et dans la plupart des maladies aigues c'est tout l'organisme qui est mobilisé dans le travail d'élimination des toxines et il ne peut en aucun cas se consacrer à l'assimilation des aliments.
Dans les cas de douleurs le jeûne apporte un soulagement rapide. En peu de temps le malade se sent mieux. Des douleurs presque insupportables comme celles du rhumatisme articulaire aigue se calment au bout de 3 ou 4 jours de jeûne.
Dans la maladie chronique, la motivation du malade est nettement moins grande et il a tendance à préférer les monodiètes, cures de fruits, de jus de fruits ou de légumes. Bien sûr ils ont de la valeur et sont également efficaces, mais je dis ici que rien au monde n'égale la puissance thérapeutique d'un jeûne. Et même les monodiètes ont des inconvénients que le jeûne n'a pas. En fait lorsque vous mangez, même peu de choses, vous entretenez le processus digestif et, aux mêmes heures, vous savez que les sécrétions seront là, prêtes à attendre les aliments que vous voudrez bien leur servir. C'est même le contraire du jeûne, car une monodiète va vous affamer, et au bout de quelques jours, c'est intenable. Alors que ceux qui ont effectué un jeûne savent trés bien que, au bout de 1 jour ou 2, la faim disparait, les sécrétions ont disparu et la faim ne vous importune plus. Et par ailleurs, lorsque l'on met une monodiète en pratique, on s'affaiblit, peut-être plus vite que lorsqu'on jeûne car il y a des repas, mais pas assez copieux pour apporter le nécessaire vital et l'organisme n'a pas son compte et peu à peu il s'affaiblit. Alors que dans le jeûne l'organisme est en repos, il n'y a qu'un travail, c'est l'élimination et la concentration. Le sang n'est plus monopolisé autour des organes de la digestion. Et, de fait lorsqu'on jeûne, on se sent plein d'énergie.
Si nous observons le monde végétal il se produit les mêmes phénomènes de régénération. Vous avez peut-être fait une bouture un jour, et à partir de cette bouture vous arrivez à reconstituer une belle plante toute neuve. Moi-même lorsqu'un arbre est malade et même s'il est grand, je le "couronne", c'est à dire que je coupe toutes les branches et ne laisse pratiquement que le tronc. Et cet arbre va repousser, et en bonne santé, il sera régénéré. D'ailleurs Shelton a d'ailleurs démontré que les organismes reconstitués sont physiologiquement plus jeunes que la plante ou l'animal dont ils dérivent. Et j'ai pu le constater, l'arbre repart pour une deuxième jeunesse, solide et vigoureux. Exactement comme pour le jeûne, on repart sur des bases saines aprés une période de récession. On démarre malade et petit à petit on se reconstitue, on se régénère.
Il faut savoir que lorsqu'on pratique un jeûne certains symptômes de la maladie qui vous ont  poussés à jeûner, ressurgissent,. On constate une recrudescence temporaire de tous les signes de votre maladie. C'est un peu comme s'il y avait un retour en arrière et que le corps présente les symptômes qu'il est entrain d'éliminer au fur et à mesure qu'ils se présentent. Alors si vous voyez certains symptômes, même anciens ressurgir, ne vous tracassez pas, il faut en passer par là. Pour remédier à certains de ces troubles qui deviennent parfois envahissants et pénibles à supporter, certains préconisent un petit lavement qui permet d'éliminer les toxines stagnantes dans l'intestin . Pour ma part, j'aime bien suivre l'acétonémie, car la combustion des mauvaises graisses la favorise.(comprimés d'acétest, en pharmacie, pour vérifier le taux). Cela génère des troubles qui peuvent être trés atténués par la prise d'un peu de sucre roux, ce qui ne perturbe pas le Jeûne. Vous comprendrez mieux ce phénomène en lisant l'article concernant le régime cétogène. Ces troubles peuvent être une grande faiblesse, un pouls irrégulier, une respiration difficile, des maux de tête, l'esprit encombré, quelques éruptions, etc.... Mais je rappelle que ce ne sont que des troubles passagers qui s'élimineront tout seuls. Lavement et sucre ne sont absolument pas nécessaires mais peuvent apporter un soulagement et un peu plus de confort dans cette première partie du Jeûne long. Je suis partisan d'un seul lavement, le 1er ou 2ème jour de jeûne et pas plus. Le Dr Adolph Mayer un éminent médecin allemand, affirme que "le jeûne est le moyen le plus efficace, avec la chirurgie, dans l'arsenal médical professionnel et ce sont les seules choses de valeur".
Mise en garde :
Avant de terminer avec le jeûne, il faut mettre en garde le jeûneur potentiel. C'est de la dynamite que vous avez entre les mains et à cause de la puissance de cette thérapeutique il faut être trés prudent au moment de la réalimentation. Curieusement, ce n'est pas de ne pas manger qui est dangereux, là au contraire, il n'y a aucun danger, mais c'est au moment où vous renouez avec l'alimentation. Parce que ceux qui ont jeûnés ne me contrediront pas, la faim est impérieuse dans ces jours qui suivent le retour à l'alimentation. Il faut y aller trés progressivement. En commençant par des liquides, de plus en plus consistants, pour en arriver à du solide. La première semaine est à surveiller particulièrement. Parce que si vous attaquez par des céréales complètes dans un organisme qui jeûne depuis une quinzaine de jours, c'est un peu comme si vous avalez du fil de fer barbelé pour vos intestins. Je vous promets de terribles douleurs et du sang dans les selles. Là, il y a véritablement un danger. Le jeûneur est vraiment affamé et  pendant une quinzaine de jours. Je me souviens que je bavais d'impatience devant le premier bouillon de légumes non farineux, car c'est le premier repas et pendant 2 jours, ensuite 2 jours de jus de fruits, ensuite 2 jours de légumes non farineux, et ensuite on commence à introduire un peu de farineux dans le potage, pommes de terre ou farine de céréales, de préférence non complètes. Il faut remettre toute la machine en route, nos sécrétions. Aprés, tout se stabilisera, mais cette période est difficile à passer car la faim pousse ces personnes à trop manger et surtout des aliments consistants, donc prudence, c'est IMPERATIF.

Voilà ! vous en savez assez pour guérir 95% de maladies, sans aucun médicament.

Publié dans santenature

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M
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Je ne mange qu'une fois par jour, le soir avec mon mari (repas normal)... La journée, je travaille et je bois beaucoup de thé vert... Je prends vit C + D STRESS (magnésium, taurine, etc.)... Je<br /> me porte très bien. J'ai 45 ans. Pas de lunettes, pas de douleurs... Juste des nodules sur la thyroïde...Que pensez-vous de ma façon de me nourrir ? J'ai l'impression d'avoir trouvé la meilleure<br /> façon d'être bien...<br /> <br /> <br /> Merci d'avance pour la réponse.<br /> <br /> <br /> Sylvie.<br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> C'est trés bien. Personnellement je suis capable de jeûnes, mais me restreindre chaque jour comme vous le faites cela me serait difficile. Je suis gourmand. Vous appliquez le principe du "vivere<br /> parvo" cher à tous les ditéticiens et vous êtes dans le vrai. Il faut bien sûr que ce seul repas soit bien étudié et complet sinon gare les carences. Bravo !<br /> <br /> <br />