REGIMES AMAIGRISSANTS - COMPARATIF

Dans les magasins diététiques vous avez une revue gratuite "Pluriel nature" et sur le N°82 vous aviez une étude intéressante sur la comparaison des régimes amaigrissants. En voici un résumé :
Pour être beau sur la plage, il faut maigrir... oui mais avec quel régime ! Pauvre en graisses ; Pauvre en glucides ; riche en protéïnes ; pauvre en calories.
Pour tenter de répondre à cette question, une équipe israélienne a comparé l'efficacité de 3 régimes différents sur la perte de poids.
- Un premier groupe a suivi un régime pauvre en graisses, établi à partir des recommandations de l'américan Heart Association. L'apport calorique était contrôlé : 15OO calories pour les femmes et 1800 calories pour les hommes, avec 30% de lipides dont 10% de graisses saturées et moins de 300mg de cholestérol.
- Le deuxième groupe a suivi un régime méditerranéen également contrôlé en calories. Il était riche en légumes et pauvre en viande rouge (volaille et poisson la remplaçaient). Les principales sources de graisses étaient représentées par de l'huile d'olive (30 à 45g/jour) et une poignée de noix.
- Le 3ème groupe, enfin, a suivi un régime pauvre en hydrates de carbone, non controlé en calories. L'apport glucidique était quasi nul pendant les 2 premiers mois (20g/jour) et ne dépassait jamais 120g/jour, pour le reste de l'étude (phase de maintien). L'apport en calories, en protéïnes et en graisses n'était pas limité. On demandait simplement aux participants de privilégier les graisses et les protéïnes végétales. C'était une sorte de régime Atkins.
Ce que l'on peut remarquer c'est que ce ne sont pas des régimes difficiles à suivre ni trés sévères. Mais par contre ils ont été suivis sur une longue durée et ont donc beaucoup de valeur car les effets seront plus durables et en plus ils n'ont pas traumatisés les participants.
Tous les groupes ont été soigneusement encadrés par des diététiciens tout au long des 2 ans de l'étude. L'adhésion au régime était contrôlée par des questionnaires alimentaires validés et fut globalement bonne, puisque proche de 85% à 2 ans dans les 3 groupes. Et au final, le déficit calorique s'est avéré comparable dans les 3 groupes.
Dans tous les groupes, la perte de poids a été maximale à 6 mois. Les 18 mois suivants, elle a été suivie d'une phase de maintien ou de légère reprise de poids.
Tout le monde a maigri mais les réductions pondérales ont cependant été plus marquées dans le 3ème groupe, le régime pauvre en hydrates de carbone, ensuite le 2ème le régime méditerranéen et enfin le premier, le moins efficace.
Résultats : Aprés 2 ans, la perte de poids moyenne était de :
1er groupe : Entre 2,9 et 4,2 kg
2ème groupe : Entre 4,4 et 6kg
3ème groupe : Entre 4,7 et 6,5kg
Au vu de ces résultats, on peut donc dire qu'un régime pauvre en hydrates de carbone et un régime méditerranéen représentent une bonne alternative au régime pauvre en graisses.
Ces régimes ont l'avantage de ne pas mettre en danger la santé, et l'acquis en perte de poids sera plus solide puisque pris sur du long terme. Ce ne sont pas des régimes draconiens. Ils sont faciles à suivre. Et outre des effets plus marqués sur la perte de poids, ces deux types d'alimentation s'associent à des modifications métaboliques bénéfiques qui ont persistées au-delà de la période de perte de poids des 6 premiers mois amélioration des lipides sanguins avec le régime pauvre en hydrates de carbone, amélioration de l'insulinémie et de la glycémie avec le régime méditerranéen.
Les femmes en général ont semblé mieux répondre que les hommes au régime méditerranéen, en terme de poids (6,2 kg pour les femmes et 4kg pour les hommes).
Parmi les points forts de l'étude : la longue durée, la taille importante des échantillons et le bon niveau d'adhésion au régime.
On peut donc conclure qu'en fonction des préférences alimentaires individuelles et du profil métabolique de chacun, on dispose aujourd'hui d'approches diététiques personnalisées pour aider les patients à maigrir, avec une place privilégiée faite au régime méditerranéen pour son efficacité pondérale et métabolique.
Docteur Thierry GIBAULT, endocrinologue, nutritionniste - Paris.
Une autre étude portant sur les bienfaits des fruits et légumes (Suvimax, - supplémentation en vitamines, minéraux et antioxydants) et ayant impliqué 13017 hommes et femmes a été établie aux alentours des années 2000. Pendant 7 ans, certains ont avalé soit un placebo, soit une capsule apportant un complexe d'antioxydants : 6mg de bétacarotène, 120mg de vitamine C, 30 mg de vitamine E, 20mg de Zinc et 100 nanogramme de sélénium. Les hommes ayant eu la chance de prendre le complément antioxydant ont connu 31% de cancers en moins ainsi qu'une mortalité réduite de 37% par rapport à ceux qui prenaient le placebo. Conséquent.
Ceci pour donner plus de poids à l'importance de consommer abondamment fruits et légumes. Nous n'avons pas besoin d'études de ce genre pour le savoir et ces différentes expériences ne font que confirmer ce que nous savons déjà depuis longtemps. Mais la différence c'est qu'aujourd'hui, on nous le dit à la télévision et dans les journaux : Manger cinq fruits et légumes ou encore manger bouger. On y vient, on y vient !